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La poésie caribéenne partagée II

Le port dont les princes sont des poètes

Eric Desordre Par Eric Desordre
20 juin 2023
dans Littéraire(s)
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Ar Guens Jean Mary
Ar Guens Jean Mary –

En 2009, Ernest Pépin écrivait en Basse-Terre :

« À Port-au-Prince les poètes sont légions

Ils ont les yeux crevés des voyants

Les mains percées de mots

Et le visage tatoué par les griffes de la nuit

J’écoute le testament de leurs songes… »

Lorsque j’avais lu le supplément Caraïbes au journal «marché des lettres», plusieurs poèmes m’avaient séduit. Ceux d’Ar Guens Jean Mary (1), entre autres. À la même table du café, je le reconnais assis avec deux de ses amis. Je me présente, m’enquiers de leur état de poètes haïtiens, leur propose de les interviewer. Je vois Ar Guens réticent, l’invite à lire l’entretien réalisé précédemment avec les poètes caribéens, après qu’il ait lu le sens moins hésitant. « Après tout, qu’est-ce qu’on risque ? ». Cela semble leur convenir. Luis Bernard Henry opine. Lyonel Trouillot en face de nous décline quant à lui l’invitation : « place aux jeunes ! ». Nous prenons rendez-vous pour le lendemain. Après deux loupés à des horaires différents qui m’avaient fait perdre l’espoir de partager avec les représentants de la poésie haïtienne, nous nous retrouvons enfin pour un déjeuner tardif, devant des foies de veau persillade.  

Rebelle(s) : Où habitez-vous ? Quel âge avez-vous ?

Ar Guens Jean Mary : À Jacmel, dans le sud-est d’Haïti. J’ai trente ans.

Luis Bernard Henry : Dans le sud, Les Cayes. 25 ans.

Rebelle(s) : Qu’est ce qui vous a amené à être poètes ?

Ar Guens : D’abord la découverte d’autres poètes, la manière dont ils ont porté la langue et l’image. Victor Hugo, parmi tant d’autres rencontrés à l’école. La poésie est un médium permettant de saisir le réel, l’essentiel des choses. Les extraits sublimes donnés à lire par les professeurs m’ont touché l’âme.

Luis : C’est un peu comme Ar Guens. J’écris pour le rapport au monde, des romans. Mes poèmes sont mauvais, je ne les ai pas encore assumés et publiés. Les cahiers d’écolier. Il y a tellement de lettres d’amour que je n’ai pas envoyées… Tout cet amas-là de choses. Et l’amour des mots. Lamartine écrit « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».

Sur la 4ème de couverture de son livre (2), à la question « Quel genre de livre tu veux faire ? », Luis répond : « Un livre pour ceux qui m’habitent, pour restituer leurs humanités ».

Rebelle(s) : Cet amour des mots s’entend dans ta voix. Les lettres d’amour étaient-elles adressées à des personnes spécifiques ?

Luis :  À des filles, à des stars que je voyais à la télévision et aussi dans une idée d’absolu. Adolescent, on ne comprend pas. Jusqu’à aujourd’hui et pour certaines choses, mon besoin premier est de ressentir, pas de comprendre.

Rebelle(s) : Vous avez cité Hugo, Lamartine. Quels autres noms de poètes sont pour vous à l’origine de votre vocation ? Des textes d’aujourd’hui que vous ne connaissiez pas plus jeunes ?

Luis :  Ils sont extraits des manuels scolaires. Ils ne forment pas.

Rebelle(s) : Ils ne forment pas mais appuient sur le bouton de départ.

Luis :  Oui, bien sûr. Me viennent Roussan Camille, Émile Roumer, René Philoctète, Anthony Phelps, Rodney Saint-Éloi. Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Genet, Artaud.

Ar Guens : Aux poètes cités par Luis, j’ajouterais le Congolais Sony Labou Tansi dans son très beau texte L’art de respirer. Je le cite : « Si vraiment l’humain est vide, pourquoi ne pas le remplir de quelque chose ? » Il défendait la cause humaine. René Depestre aussi, bien sûr. Et Roussan Camille : « Tes yeux étaient pleins de pays ». Artaud dont j’aime la folie même s’il dit que toute la littérature est cochonne. Le Césaire caraïbe, même Édouard Glissant.

Luis : Lyonel Trouillot (3) qui est là avec nous.

Rebelle(s) : Y-a-t-il des ponts avec l’Amérique Latine, avec l’Afrique ? Avec un Senghor, avec un Neruda ?

Luis : César Vallejo, Alexandra Pizarnik. Bien sûr le Chant général de Pablo Neruda.

Rebelle(s) : Pas plus que ça ? Ce sont des poètes que toute personne qui lit et recherche des pépites découvre à un moment ou à un autre, mais pas des sources d’inspiration ?

Luis : C’est ça. Des bonheurs de lectures.

Rebelle(s) : Peut-on parler de spécificité haïtienne en poésie ? Est-elle haïtienne, américaine, caraïbe ?

Luis : L’idée généralement véhiculée est qu’il y a une littérature insulaire, ce qui charrie tout son lot de racisme. Toute l’histoire d’Haïti montre un mariage immédiat entre la politique, le social et la littérature. Toujours dans un rapport fidèle au monde, je pense au soutien aux Black Panthers par exemple ou aux écrits d’un immense poète, Jean-Fernand Brierre. On ne peut être insensible à cette poésie. Quand on écrit, ce prisme existe. Ce n’est pas une poésie à la Sagan, une poésie bourgeoise mais une poésie qui restitue la parole au peuple haïtien mais aussi au monde. Je ne peux écrire sans cela.

Ar Guens : Pour montrer l’association de l’esthétique et de la politique, je pourrais citer un vers de Neruda : « J’ai un pacte de sang avec mon peuple, j’ai un pacte d’amour avec la beauté ».

Rebelle(s) : Dans quelle mesure êtes-vous heureux de votre propre poésie et vers où souhaitez-vous la faire évoluer ?

Ar Guens : La poésie est une voie qui m’ouvre d’autres voies. J’ai confiance dans le très peu de pouvoir de convocation de la poésie, ou d’un livre. Je capitalise là-dessus pour contribuer à cette parole qui se dit issue du peuple, parle de la réalité et réclame ce qui devrait être.

Luis : Il faut d’ailleurs avoir en tête que l’avènement de la notion d’écrivain star pourrait détruire l’idée de l’artiste. Je suis d’une tradition littéraire comme celle de Lyonel Trouillot, où la poésie est par opposition celle d’une poésie en lutte. Quand on vient d’Haïti, pays blessé, colonisé, occupé – dernièrement l’intervention de la MINUSTAH était une forme d’occupation – le pacte qu’on a avec le peuple ne peut se justifier par le bonheur mais plutôt par une résistance. Et aussi une colère. À quoi sert tout ça ? Tout ça peut s’arrêter, après tout. La terre appartient aux hommes.

Rebelle(s) : La dimension politique est présente dans vos écrits.

Luis : La caricature de l’écrivain militant est qu’il manquerait de sens esthétique. La littérature haïtienne est politique, elle rappelle au monde qu’elle est faible, elle rappelle aussi ses erreurs. La poésie est l’avant-garde de la beauté humaine.

Rebelle(s) : L’insularité que tu disais grosse de méprise et de racisme de la part de ceux qui ne peuvent se réclamer d’une île peut aussi être comprise comme frontière et comme liberté. La frontière qu’est la mer est difficile à traverser et la liberté est totale si on s’y engage. Les poètes cubains et dominicains qui en parlent mettent en avant la dimension romantique de l’insularité mais aussi le malheur de la vivre.

Luis : Je ne me vis pas en insulaire. Je n’ai jamais entendu un écrivain haïtien vivant en Haïti se dire insulaire. Cette dimension, je l’entends chez les autres. On dit « la littérature africaine », on ne dit pas « la littérature congolaise ». On met tout les Africains dans le même panier. Comme si l’Afrique n’était pas un lieu capable de produire des individualités.

Rebelle(s) : Donc le regard d’un non-insulaire est biaisé.

Luis : Le regard est biaisé, on attend des écrivains insulaires un positionnement de l’écriture. Prenons le mouvement de la créolité… et l’anti-créolité qui va avec. Je me réfère au texte « Éloge de la créolité » de Jean Bernabé, Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau. Quand la Caraïbe se dit caraïbe, c’est dans une résistance politique, c’est pour revendiquer son droit de dire le monde. Personne ne le dit, mais la France est une île.

Ar Guens : Comme le dis Luis, la condition insulaire devrait nous conditionner à parler de certains sujets. De fait, l’individualité prime, c’est donc un propos qui ne me parle pas.

Rebelle(s) : Y-a-t-il dans votre écriture des thèmes qui sont privilégiés ?

Ar Guens : Je ne choisis pas toujours un thème. Je laisse le texte s’imposer à moi. Le thème peut se glisser et orienter l’écriture. Ma dernière création en créole haïtien s’est imposé à moi tout de suite après l’assassinat du président Jovenel Moïse, le pays étant plongé dans une sorte de chaos. L’enfance m’intéresse aussi, l’amour. L’amitié !

« Il y a ce courage de main verte

que tu fais pousser dans mes gestes de

première nuit

il y a ébauche de pain d’applausissement

pour bouche affamée de gloire

pour ce printemps mon amour

l’enfance mutilée de légendes

gardera du côté gauche

l’hymne du soleil reboisé

par la République des lucioles » (1)

Luis : Les thèmes… La question est un peu définitive…

Rebelle(s) : La question n’est pas définitive, la réponse peut l’être. La question, elle, est ouverte.

Luis Bernard Henry
Luis Bernard Henry

Luis : Des thèmes m’habitent. L’enfance en particulier. Un autre me tient à cœur – je viens de finir une pièce là-dessus -, c’est la fuite. La fuite non pas comme migration mais comme possibilité de fuir une condition sociale, personnelle. Je pars toutefois toujours de l’enfance. Je n’aime pas l’expression mais je l’utilise, c’est « écrivain engagé ». Dénoncer ce que les hommes font aux hommes.

« Il y avait toujours quelqu’un qui partait et qui ne revenait pas. Ce fut ton père un matin où l’aube en éclat n’avait pas pu chasser l’horreur. Ma mère, un soir, où entre son métier d’infirmière qui ne couvrait qu’un quart de nos dépenses et ses envies de voyage, elle a coulé avec un boat people. Il y a toujours eu des absents, des gens qui manquent à l’appel et qu’on ne sait jamais comment convier ». (2)

Rebelle(s) : « Engagé » n’est pas un gros mot. D’après-vous, quels sont les rapports de la poésie et du théâtre ?

Luis : Je ne suis pas convoqué par une forme. Je pars des questions qui m’amènent à un texte. Dans la pertinence et l’urgence. Dans une de mes pièces, La terre des brûlés – c’est d’abord un récit -, j’avais à un moment donné le sentiment qu’il fallait une parole plurielle. La seule différence réelle en tant que dramaturge et romancier c’est qu’il y a plus de discipline sur la langue et sur le projet dans le roman que dans le théâtre. Dans le théâtre, il y a un rapport d’amour. Comme un jeu d’enfant, c’est simple, ça va plus vite.

Ar Guens : Si j’écris du théâtre, c’est seulement dans ma chambre ! J’ai par contre écrit des textes destinés à être chantés, pour l’opéra. L’Opéra Orchestre national de Montpellier pour lequel j’ai composé deux textes Étape par étape, un opéra et Séisme qui sera présenté en janvier 2024 avec Alexander Ho, un compositeur anglo-chinois.

Luis : Dans La mouette, de Tchékhov, il est dit qu’on ne peut pas écrire sans amour. Cela accompagne mon écriture. Au roman, le théâtre m’a apporté la dramaturgie.

Rebelle(s) : Quels sont ceux des auteurs de théâtre qui vont « parlent » pour la création poétique ?

Luis :  Laurent Gaudé, Sony Labou Tansi, Sarah Kane, Syto Cavé qui m’a beaucoup influencé.

Ar Guens : Et dans la jeune génération, il y en a plein.

Rebelle(s) : Quelles sont vos activités en dehors de l’écriture : cuisine, sports, danse, jeux de cartes, que sais-je ?

Ar Guens : Je travaille au quotidien au centre culturel Maurice Cadet qui porte le nom d’un écrivain. Je ne suis pas trop bon pour la danse mais j’aime aller danser et y retrouver des amis.

Lyonel Trouillot qui nous écoute depuis le début de la conversation demande « Et la nuit ? »

Ar Guens : La nuit, je dors.

Luis : Je suis un amateur de foot. Je suis fêtard, contrairement à Ar Guens. La musique, toujours avec les écouteurs. J’adore la musique populaire d’Haïti. À certains moments, le jazz me parle. Des chanteuses : Ella Fitzgerald, Barbara bien sûr. Jean Ferrat. La pop : Jacob Banks. Plus de musiques que de chanteurs : Let it be…

Rebelle(s) : Comme cet entretien a pour objet d’être publié, voudriez-vous ajouter quelque chose que j’aurais oublié d’évoquer ? 

Luis : Je voudrais parler de « l’Atelier Jeudi soir », fondé par Lyonel ; des associations qui se créent en Haïti pour accompagner les jeunes comme le centre culturel Maurice Cadet situé dans un quartier populaire. Elles arrivent à maintenir une vie culturelle. Non comme substitution à l’état mais aidant les écrivains qui ne sont pas issus des milieux bénéficiant de semblables capital social et capital culturel. Des espaces qui ne donnent pas seulement vie à la littérature mais sont les zones de vitalité de celle-ci. Dans cet esprit de l’association de l’esthétique et de la politique, l’Atelier Jeudi soir reste un des derniers fidèles à la tradition littéraire haïtienne. Parti-pris qui se fait en atelier. Lieu de discussion autour de ce qu’on veut proposer.

Ar Guens : Je le prends bien comme un atelier.

Nous demandons à boire, de l’eau pour Lyonel qui a une voix éteinte de soif sous ce soleil dur de juin, de la Leffe pour les autres moi compris. Le serveur me lance « Vous ne m’appelez que pour de l’eau ? J’ai eu des problèmes à cause de vous ! J’avais caché des Leffe en attendant que vous repassiez… » À cela je réponds « Vous m’honorez ! » Nous échangeons nos livres de poèmes en y écrivant quelques mots amènes et sincères. Je laisse sur les pages de garde des fautes d’accord qui ne me reviennent après coup qu’à la faveur d’une vérification orthographique d’un nom de lieu, comme des dévoilements soudains d’actes manqués. J’avais manqué d’esprit mais réussi à retrouver les poètes. Port-au-Prince s’écrit au singulier, pourtant le rendez-vous était bien avec plusieurs d’entre eux.

  • (1) La bouche du poète n’est pas un anus ordinaire, suivi de : En plein cœur du Je – Ar Guens Jean Mary, Éditions Floraison, 2021.
  • (2) La petite fille bleue – Luis Bernard Henry, Éditions Henry Deschamps, 2021.
  • (3) Antoine des gommiers – Lyonel Trouillot, Actes Sud, 2021.
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Poète, photographe, Éric Desordre est né à Toulouse. Publié aux éditions Unicité, au Nouvel Athanor ou chez Transignum, ses textes paraissent aussi régulièrement dans des revues littéraires de haut lignage poétique, entre autres : Arpa, Voix d'encre, Triages. Au sein du comité de rédaction du magazine Rebelle(s), il est un guetteur d'inaperçu ayant le goût de décrire l'inobservé. Il se consacre à l'activité de « gazetier de la réflexion décalée », sans souci apparent de l’actualité.

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