Article précédent – On est mi-1973 et John Lord, Richie Blackmore et Ian Paice cherchent des remplaçants à Ian Gillan et Roger Glover. Quel courage !
Finalement, c’est David Coverdale et Glenn Hugues qui sont engagés, au chant et à la basse. Ils sont tous deux très influencés par la soul et le rythm’n’ blues et ça se sent. Le premier album en commun, Burn, reste à peu près dans la lignée de ce qu’avait déjà fait Deep Purple mais on n’y retrouve pas la manne des disques précédents.
Burn :
Might Just Take Your Life :
La fin
L’album suivant, Stormbringer, est encore plus déconcertant tant il est soul. Richie Blackmore semble aux abonnés absents.
Comme ça semblait prévisible, Richie Blackmore est parti et un inconnu, Tommy Bolin lui succède pour le prochain album. Celui-ci aura le mauvais goût de décéder d’une overdose et Glenn Hughes d’être incapable d’assurer son poste sur l’album pour des histoires de cocaïne… On est tombé bien bas. Le 19 juillet 1976, après tant de médiocrité, Deep Purple décide enfin de se séparer… Ouf !
Pendant des années, chacun suit son chemin. Après bien des péripéties dont personne n’a rien à faire, le Deep Purple Mark II se réunit à nouveau et fait même brûler les planches :
Puis Blackmore, comme à son habitude s’en va et laisse la place à Steve Morse qui va reprendre le flambeau et devenir le grand guitariste de Deep Purple pendant 28 ans.
Cette reformation surprise et cette longue carrière sont étranges pour un groupe car elles lui donnent l’impression d’être son propre tribute band… Mais quel mal y a-t-il à ça, après tout ? Quand je pense que Blind Lemon Jefferson est mort de froid sans le sou dans les rues de Chicago en 1929, quand je réalise que Van Gogh n’a pas vendu une seule toile de toute sa vie et que Mozart a été inhumé dans une fosse commune, je trouve qu’il est bon de savoir qu’un artiste peut profiter toute sa vie du succès. Ça arrive aussi, visiblement.
Quoi qu’il en soit, personne n’oubliera jamais Smoke On The Water :