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Mads in France

Rien ne changerait donc ? - Une nouvelle d'Abdel Chougui

Abdel Chougui Par Abdel Chougui
15 juillet 2023
dans Dossier du mois : Le monde d'aujourd'hui est-il le même ?, Société(s)
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Extincteur ©photo Eric Desordre
Extincteur ©photo Eric Desordre –

Année 1 : je suis né le 17 janvier 1990. Je m’appelle Sofiane Benmabrouk. Je suis le cinquième enfant de Monsieur Miloud Benmabrouk et de Madame Fatima Trabelsi épouse Benmabrouk. J’ai vu le jour à Marseille. Ma famille et moi habitons dans ce que l’on appelle pudiquement les quartiers nord de la Ville, à La Rose. J’ai trois grands frères et une grande sœur, qui m’attendaient, visiblement à des degrés divers.

Année 2 : ma mère m’allaite encore. L’odeur et le goût de sa peau m’apaise et me rassure. La voix rocailleuse de mon père aussi. Mes frères et ma sœur sont agités. Ça remue beaucoup à la maison. On m’appelle bébé. On me touche, on me sourit, on me parle, mais je ne réponds pas.

Année 3 : je passe mes journées seul avec ma mère, dans l’appartement. J’en profite pour apprendre à marcher, courir, sauter. Maman me parle beaucoup ; moi, j’essaye de lui répondre. J’essaye de lui dire aussi que son lait me manque. Parfois elle le comprend, alors elle me donne son sein que je mâchouille ; aride, mais doux et sucré, comme une figue sèche. Souvent, ses copines viennent chez nous. Je n’aime pas trop quand elles sont là car ma mère change d’attitude. Elle devient plus distante, elle est moins disponible, et ses amies parlent fort. Surtout une d’entre elle qui sent très fort, et qui me pince tout le temps les joues en répétant « le bébé, le bébé, le bébé… » Elle s’appelle Najat.

Année 4 : premier déchirement. On me sépare de ma mère. J’entre à l’école. C’est mon père qui me dépose tous les matins avec son cyclo. Mes frères et ma sœur eux partent plus tard, et y vont à pied. Je ne suis pas dans la même école qu’eux. Parfois, mon père part plus tôt, parce qu’il veut faire un tiercé avant de me déposer. Alors on passe par Le Capitole, un café (je ne sais pas pourquoi ils appellent ça un café, vu que les gens ici ne boivent pas que du café), et il joue au PMU. Il m’explique que ce sont des chevaux qui font la course. Et que lui veut que certains chevaux gagnent, pour lui faire gagner de l’argent à lui. Je suis triste pour les chevaux qui perdent, et je suis triste pour mon père aussi, parce qu’il ne gagne jamais.

Année 5 : j’aime bien aller à l’école. Surtout sur le cyclo de mon papa. Mais je n’aime pas quand il me met un casque sur la tête. J’étouffe là-dedans, et ça sent la transpiration. Mais maman insiste, alors papa le fait. Parfois, il me laisse l’enlever quand on est assez loin de la cité, et que maman ne peut plus nous voir par la fenêtre. On passe au Capitole, je réclame un œuf dur à mon père, il refuse. Mais parfois il gagne un peu d’argent aux courses, alors là, il accepte. Lui, il boit toujours un café. Un seul. Parce « qu’après on n’a pas le temps, et que sinon on arrive en retard à l’école ». Quand il voit arriver son copain Monsieur Nunez, il se dépêche de finir son café et de partir parce que comme il me dit : « si tu lui mets une pièce à celui-là, il te parle toute la matinée ! » Moi je l’aime bien Monsieur Nunez, parce que des fois, il me paye des diabolos.

Année 6 : je suis dans la classe 7. Chez les grands. On apprend à écrire notre prénom dans du sable que la maîtresse, Madame Corridon, elle apporte de la plage. Sur du sable c’est pratique parce que, comme ça, quand on se trompe, on peut effacer. Je l’aime bien Madame Corridon, c’est la plus gentille des maîtresses. Dans ma classe il y a une petite fille qui s’appelle Elizabeth. Elle est brune, un peu chinoise et elle sent bon le savon. Des fois, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie de lui montrer que je suis fort, et que personne dans l’école ne court plus vite que moi. Ma sœur me dit que c’est normal, c’est parce que je suis amoureux. Moi ça m’étonnerait beaucoup, je n’aime pas les filles, elles sont trop nulles.

Année 7 : j’ai mal au ventre. Aujourd’hui, je suis entré dans la grande école, et un énorme CM2 m’a vu arriver avec mon papa sur le cyclo. A la récréation, il est venu me voir avec ses copains, et il s’est moqué de mon père, en disant qu’il était pauvre. Ça m’a énervé très fort, je lui ai dit un gros mot. Je lui ai dit qu’il était con. Alors là, il s‘est fâché, et il m’a donné une gifle, en me disant « petit raton ». Après, il m’a fait un croche-pied et je suis tombé. Et là, il est parti. Sa claque ne m’a pas fait mal (il m’a juste mis le doigt dans l’œil, alors ça m’a fait pleurer un peu), mais par contre, qu’est-ce que j’ai mal au ventre ! Et puis pourquoi est-ce qu’il me frappe, pour ensuite m’appeler petit raton? C’est mignon un petit raton. C’est une sorte de chat avec un masque, qui vit dans la forêt, je l’ai vu dans un dessin animé. J’espère que quand je serai grand, j’aurai un raton chez nous. Ça me ferait plaisir. Je n’ai pas raconté cette histoire à mes frères, je pense qu’ils lui auraient aussi fait des croches-pieds sinon.

Année 8 : j’adore l’école. En plus, je trouve cela trop facile, j’ai plein de bonnes notes. Par contre je n’aime pas les devoirs, parce que chez nous c’est trop petit pour pouvoir les faire correctement.

Année 9 : j’ai demandé un raton à ma maman. Elle m’a dit de voir avec mon père. Je suis allé le voir en lui demandant d’acheter un raton dans une animalerie. Il n’a pas compris, et m’a demandé d’où me venait une telle idée. Je lui ai raconté l’histoire avec le CM2, quand je suis entré au CP. Il s’est tu. Il avait l’air très contrarié. Je n’ai plus demandé de raton, je me suis contenté de les dessiner. Des chats, avec des mini masques de Batman.

Année 10 : on est enfin en l’an 2000 ! Et il ne s’est rien passé… Pas de bug, pas de fin du monde, rien. C’est très décevant. Ha si, Fakir, l’ami de mon plus grand frère est mort. Je n’ai pas bien compris comment, mais c’est en rapport avec la police, apparemment.

Année 11 : je vais être en retard à l’école ce matin. Mon papa et Monsieur Nunez parlent politique… Ils veulent voter pour un chien aux élections municipales. Un chien qui s’appelle Saucisse. Ils disent qu’ils en ont marre de vivre comme des chiens justement. Je sais que ma mère est contre. Elle, elle n’a pas le droit de voter parce qu’elle n’a pas les bons papiers. Mon père si. Ma mère trouve que c’est du gâchis de voter pour un chien, et que « ces Français sont fous ». Mon père lui répond qu’il se sent plus proche de Saucisse qui vient des poubelles, que de Jean-Claude Gaudin. Et que sa décision est prise, il votera pour Saucisse, même si manger du porc c’est pêché chez nous. Mr Nunez lui, il dit que « si Toulouse et Strasbourg ont leur Saucisse, alors pourquoi Marseille n’aurait pas la sienne ?! ». Je suis bien arrivé en retard à l’école ce matin.

11 septembre de l’année 11 : j’ai peur. Ma mère pleure devant la télévision, en parlant au téléphone avec Najat. Aux États-Unis, c’est la guerre. Il y a des gens qui ont envoyé des avions avec des gens dedans sur des immeubles où il y avait aussi des gens. Il y a eu du feu, des explosions, et beaucoup de morts. Ma mère n’arrêtait pas de répéter que c’était fini. J’ai demandé à mon grand frère Mounir « mais qu’est ce qui est fini, qu’est-ce qu’il se passe ? ». C’est mon père qui m’a répondu : « Tu sais Sofiane, dans ce monde il y a toujours eu des gentils et des méchants. Et bien là, je crois que nous venons de devenir les méchants pour les cinquante prochaines années… ».

Année 12 : j’ai appris ce que c’est qu’un raton. J’ai une nouvelle fois mal au ventre. Et Jean Marie Le Pen est au second tour de l’élection présidentielle, ce qui n’arrange pas mes intestins.

Année 13 : Elizabeth est de plus en plus belle, mais elle a un amoureux, et ce n’est pas moi. Le matin au collège, ils se font la bise. Ça aussi ça me fait mal au ventre.

Année 14 : raton, bicot, bougnoule, crouille… Malheureusement mon vocabulaire s’est enrichi… J’entends ces horreurs dans la rue, mais à l’école je suis préservé. Plus tard, je serai écrivain, comme Balzac, comme Zola, comme Maupassant. Je vendrai des livres, beaucoup de livres, et je serai riche. Je ferai partir mes parents de leur petit appartement. On partira loin, et on sera tranquille.

Année 15 : je cherche un stage, mais je n’en trouve pas. Un conseillé du CIO me propose d’envoyer des CV anonymes. Je ne comprends pas la démarche. A quoi ça sert exactement ? A avoir un entretien ? Et après ? Ils verront bien qui je suis, d’où je viens. En plus en ce moment des voitures brûlent. Elles brûlent partout, dans ma rue, dans ma télévision, partout. Il parait que les jeunes se révoltent, parce que deux sont morts électrocutés dans un transformateur. Deux jeunes, comme moi.

Année 16 : j’entre au Lycée, et je ne veux plus être écrivain. Je veux juste du travail, si possible bien payé. Je prends conscience que même si je ne l’ai jamais demandé, je suis de l’autre côté d’une barrière que certains ont érigé pour moi. Il va falloir se battre, plus que les autres, et ce, sans vraiment de raison si ce n’est d’être mal né. Je trouve cela injuste.

Année 17 : le petit copain d’Elizabeth est mort ce matin. Tué par balle. Il avait 18 ans. Elle est très triste. J’ai envie de la consoler. Son amoureux vendait de la drogue, c’est ce qu’ils disent dans les journaux. Moi, je me méfie des journaux.

Année 18 : année de la majorité ! Enfin ! Je me dispute avec mon père. J’ai connu ma première cuite. C’était avec du Malibu dans une boite de nuit avec des copains, au Club Star Dust. J’ai trouvé ça trop bon, parce que j’adore la noix de coco. Mon père me dit que c’est péché, et que je devrais faire ma prière, en bon musulman. Lui, il prie depuis le 11 septembre, comme s’il avait eu un électrochoc de conscience. L’imam me prend la tête chaque fois qu’il me croise dans le quartier. Moi je l’évite. Je me sens plus proche des paroles de Tupac ou d’Easy E, que des siennes.

Année 19 : j’ai eu mon bac, un bac S. Pas de mention, mais bon, cela ne m’empêche pas d’aller à l’université. Je suis en couple avec Elizabeth et nous sommes très amoureux. Ensemble, on participe à des manifs contre l’occupation des territoires palestiniens par Israël. On se fait insulter d’antisémites. Nous, on sait qu’on n’est pas des antisémites, ni anti rien du tout d’ailleurs. On a assez souffert du racisme pour ne pas le reproduire. On est juste des militants d’une cause qui nous parait juste, et dont tout le monde semble se moquer.

Année 20 : j’ai arrêté la fac. J’avais besoin d’argent. On avait besoin d’argent. Je voyais mes potes de la cité, et deux de mes frères gagner plus d’argent en une semaine que mon père en un an. Ce dernier refuse les billets qu’ils lui proposent. Ma mère les accepte, parfois seulement. Elle dit que « de toute façon, si on veut être honnête et droit dans ce pays, ça ne paye pas. Parce qu’on n’est pas chez nous et qu’on ne le sera jamais ». Tout cela me perturbe beaucoup. J’ai mal au ventre.

Année 21 : Elizabeth est venue me voir, elle était très angoissée. Ses parents ont vu un reportage à la télé. Elle me demande si un jour elle devra se convertir, changer de prénom et porter un voile. Ça m’a rendu triste. Je l’ai serré contre moi, en lui disant combien je l’aime.

Année 22 : je ne trouve pas de travail. Mes CV, anonymes ou pas, ne donnent rien. Heureusement il me reste mes connexions pour gagner un peu d’argent. Je pratique par intermittence. Et comme je m’ennuie, je passe du temps avec mes copains à la mosquée. Il y fait chaud, c’est très calme hors des horaires d’affluence, parfois il y a à manger, gratuitement. J’ai l’impression d’appartenir à un groupe, une communauté. Abou Majid (anciennement Sébastien Da Silva) nous montre des vidéos très dures sur son portable, de meurtres d’enfants Palestiniens et Syriens. Il dit que tout ça c’est la faute de Bachar Al Hassad, des Juifs, des Iraniens, des Américains, et par ricochet des Français, qui sont complices. Il dit que ce sont des Koufars* (*mécréants). Je suis d’origine arabe, et je ne connaissais pas ce mot. Lui est portugais, et il le maîtrise parfaitement. L’imam n’aime pas ces vidéos, et il nous dit d’aller les regarder ailleurs, en nous mettant dehors.

Année 23 : je croise Monsieur Nunez en bas de ma tour. Il est surpris de me voir en djellaba. Il est triste. Il m’apprend que mon père vient de se faire licencier. Je ne le savais pas. Il ne nous a rien dit. Licencier un homme de 58 ans, ils n’ont honte de rien.

Année 24 : ma sœur m’a pris la tête, sur ma barbe et ma tenue. Elle me dit que je ferais mieux d’aller chercher du boulot au lieu de traîner entre l’appartement et la mosquée, à ne rien faire de mes journées. Elle ne comprend pas que du travail, il n’y en a pas. Pas pour moi en tout cas. Elle me rétorque que si elle en a trouvé un, c’est qu’il y en a sûrement un pour moi quelque part. Je ne lui ai pas répondu, j’étais triste. J’ai lu que le chien Saucisse était mort. Et Jean-Claude Gaudin lui, est toujours maire de Marseille.

Années 25 : Abou Majid m’emmène en Turquie pour un « voyage vacances de Noël entre potes ». Après Charlie Hebdo, l’hyper casher et le Bataclan, l’air était devenu irrespirable. Là-bas, un soir, il me présente des hommes. Ils viennent de Syrie. Ils ont l’air très marqués. Ils recherchent des frères combattants pour les aider dans la lutte armée contre le mal judéo-américain et leurs esclaves européens. Ils me montrent des vidéos d’exécutions, de meurtres, d’enfants mutilés. Elles me font très mal au ventre. Je comprends que nous, nous sommes devenus effectivement « les méchants », et qu’une lutte sans merci se livre contre nous, sous mes fenêtres, à Marseille, et que je ne l’avais jamais vu. Les Syriens me proposent de l’argent, me promettent de donner un sens à ma vie, une vie éternelle dans l’au-delà, et 72 vierges dans un paradis de lait et de miel. Je me fiche des vierges, j’aime Elizabeth. Par contre, effectivement, ma vie n’a pas vraiment de sens. Je me rase la barbe, et je rentre en France.

Année 26 : j’ai arrêté toutes mes activités illicites. Je ne porte plus de djellaba, je ne vais plus à la mosquée. J’ai dit à Elizabeth qui porte notre futur bébé que je travaillais en intérim. Abou Majid me donne des billets, des Euros syriens. Je vivote, mais je dois rester hors des radars de la police.

Année 27 : j’ai demandé à Elizabeth de se convertir. Elle a refusé. Elle menace de me quitter. Cette femme est finalement une mécréante comme les autres, même si c’est la mère de ma fille.

Année 28 : je continue mes allers-retours entre Marseille, Toulouse, Aix, Montpellier, Nîmes. Le départ d’Elizabeth me facilite la tâche, je gagne en discrétion. Avec Abou Majid nous multiplions les connexions, l’argent et les armes arrivent, le plan se dessine. Je sors en boîte, je bois du Malibu, j’aime toujours autant la noix de coco. Je sais que c’est pêché, mais c’est pour la Bonne Cause. Et surtout, j’évite la mosquée.

Année 29 : nous sommes prêts, nous avons tout : le plan, la cible, les armes, les pilules. Ce sera pour la soirée de la Saint-Sylvestre. Ces mécréants ne sont pas des innocents. A leurs yeux, je n’ai jamais été français, ils m’ont toujours exclu et combattu. L’heure de la vengeance va sonner, pour tous mes frères. J’espère que je survivrai un peu après cela, au moins dix sept jours, j’ai toujours rêvé de me voir à trente ans…

Année 30 : Edition spéciale C-News. C’est aux environs de 1h35 du matin, en cette nuit de la Saint-Sylvestre, que les deux assaillants se sont présentés aux portes de la boîte de nuit le Star Dust à Marseille, lourdement armés. Aux cris d’Allah Akbar, les deux hommes ont ouvert le feu méthodiquement sur les deux agents de sécurité postés aux portes de l’établissement. Ils sont ensuite entrés à l’intérieur et ont copieusement tiré sur les personnes présentes. Les terroristes ont ensuite tenté d’incendier la boîte de nuit sans y parvenir. Ils ont finalement pris la fuite au volant d’une Golf grise en direction d’Aix-en-Provence. Leur véhicule a rapidement été pris en chasse et intercepté par les gendarmes. Après des échanges de coups de feu nourris, les gardes mobiles ont pu neutraliser les deux terroristes, qui ont été identifiés. Il s’agit de Sébastien Da Silva dit Abou Majid et de Sofiane Benmabrouk, deux jeunes Français des quartiers nord de Marseille. Inconnus des services de police, ils n’étaient pas fichés S. L’État Islamique vient de revendiquer l’attentat.

 

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Abdel Chougui

Abdel Chougui

Abdel Chougui est né en 1977 à Orléans. Ingénieur en microbiologie, il a toujours été féru de littérature en général et d'écriture en particulier, depuis plus de 25 ans : nouvelles, théâtre, scénarii de court-métrages, ou poésies. En 2006, il publie son premier recueil Camille et Autres Nouvelles aux éditions Bénévent (France Europe Editions). En 2022, il remporte le Grand Prix du Jury au concours national de nouvelles des écrivains en Provence.

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