• S’abonner à Rebelle(s)
  • L’ours
  • Contact
mardi 20 mai 2025
  • Connexion
Rebelle(s) Mag
  • Accueil
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Société(s)
  • Littéraire(s)
  • Spécial Ukraine
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Qui sommes-nous ?
Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Société(s)
  • Littéraire(s)
  • Spécial Ukraine
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Qui sommes-nous ?
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Rebelle(s) Mag
Pas de résultat
Voir tous les résultats

Forfait

une nouvelle de Lionel Gerin

Lionel Gerin Par Lionel Gerin
2 novembre 2023
dans Dossier du mois : Au secours !, Inclassable(s)
0
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
Forfait
Les poules à facette © photo Eric Desordre –

Au bureau, ce fut Jean-Henri, le branché de service, qui nous en parla un lundi.

« Messieurs » disait-il en montrant ses chaussures, tandis que j’arrivai. « Les chaussures du futur ! »

Nous regardâmes les dites chaussures qui ressemblaient à s’y méprendre à des chaussures, un peu plus neuves que les nôtres il est vrai. Mais avec Jean-Henri, c’était somme toute assez normal.

« J’ai un forfait de huit heures, pour essayer. » nous dit-il.

« Huit heures pour quoi faire ? » dit Mattéo.

« Pour marcher, tiens ! » répondit Jean-Henri de son habituel air narquois. Il était maintenant dans son rôle préféré. Tout le bureau était rassemblé autour de lui.

« Ça m’intéresse » dit Alexandre « J’habite à la campagne. J’adore marcher ! »

« Impossible ! tout le territoire n’est pas encore couvert. Pour l’instant seules les grandes villes le sont. Il faudra attendre. » Puis devant l’air dépité d’Alexandre, il ajouta triomphant : « Adolfo Ballysoon a les mêmes! je l’ai vu sur zéroloose.com. »

Il va s’en dire que nous étions tous très sceptiques, sauf Jessica qui était amoureuse de Jean-Henri et fan d’Adolfo Ballyson.

 

Je dus m’absenter trois semaines et quand je revins au bureau, un lundi midi, je retrouvai tout le monde à la cantine. La conversation était animée. Jean-Henri comme d’habitude était au centre de tous les débats. Je remarquai au passage que Jessica avait troqué ses escarpins pour une paire de chaussures ressemblant à s’y méprendre à celles de Jean-Henri.

« Mais enfin !  » disait Adrien «On a tous des chaussures et on n’a jamais payé de forfait ! »

« Des chaussures ! » dit Jean-Henri en ricanant « des souliers tu veux dire! pourquoi pas des cothurnes ! J’ai entendu ce matin sur AL RJ qu’aux États-Unis plus de 40% des ménages sont équipés. »

« Mais, » dit Paul « pourquoi payer un forfait de 8 heures si tu ne marches que 6 heures ? »

« Tu es gagnant » déclara Jean-Henri « le forfait 6 heures existe mais il ne coûte que 2 euros de moins par mois. Rends-toi compte ! »

« De toute façon » dit Clémentine « tu peux bien marcher 10 heures si ça te chante, qui va le savoir ? »

Jean-Henri se tut un moment, avec l’air patient et souriant du professeur qui explique pour la quinzième fois la règle de trois à une classe de terminale demeurée. Enfin il daigna se pencher et nous expliquer. Il était au comble du bonheur.

« Si tu dépasses ton forfait tu payes en plus. Ces chaussures sont équipées d’une puce. » Puis devant notre air surpris il ajouta « Je vous avais bien dit que c’était l’avenir ! »

 

Un mois plus tard, une campagne publicitaire des trois plus gros fabricants de chaussures commençait.

Piesur, le fabricant «historique» occupait les ondes avec son slogan lancinant sur fond de musique entêtante:« ne marchez plus à côté de vos pompes, achetez les nôtres avec le forfait 10 heures. Piesur, on assure!» La marque s’était adjugé les services de Mouloud Fhlatfoutt l’attaquant-vedette de l’OFC, le champion en titre.

Shoozy répliquait avec Guillaume Fadièse, chanteur à la mode «chez Shoozy tout le monde trouve chaussure à son pied! Essayez nos forfaits 5, 7 Et 9 heures. Marchez plus longtemps avec Shoozy!»

Enfin Bigfoot, marque plus jeune et décalée y allait de son:« Prenez votre pied et laissez-nous prendre soin des vôtres! Forfait Bigfoot en avant toute!» Tout cela susurré en douceur par la sulfureuse top, Alina Anorexova.

Plus une émission de télé sans sa rubrique forfait-chaussure, son invité sponsorisé.

Si bien que trois mois plus tard une grande partie des collègues s’étaient convertis et leurs conversations tournaient souvent autour des avantages comparés de l’un ou l’autre des forfaits, quand ce n’était pas le look des chaussures. Jean-Henri était bien évidemment ravi d’avoir été prophète en son pays. Mais il était aussi secrètement chagriné, car du coup son forfait-chaussure était noyé dans la masse, et il perdait ainsi son aura d’éternel précurseur, sacrifiant sa vie et ses économies sur l’autel de la modernité.

Alexandre avait pour sa part retrouvé le sourire. Des relais-chaussures étaient installés un peu partout et il venait d’acquérir un des tout premiers forfait-randonnée.

Le lundi suivant, l’air enjoué  de Jean-Henri aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais il ne dit rien tout d’abord. Ce fut vers 10h, à la pause-café alors que Julie disait qu’elle préférait un forfait-jour  sans engagement, ce qui lui permettait de se reposer le soir et que Thomas lui répliquait qu’un forfait week-end, c’était quand même plus pratique, que Jean-Henri laissa tomber avec son air condescendant: «Tout ça c’est bien joli et bien bon pour les amateurs. Moi j’ai changé de marque et opté pour l’illimité, c’est évidemment la meilleure solution.»

Aussitôt Jessica regarda ses chaussures d’un air consterné. Il allait falloir changer.

 

Au bureau, j’étais l’un des derniers à ne pas avoir acheté de forfait-chaussure. Mais à la maison, ma femme avait acheté un forfait-perso de 4 heures. «Un minimum» disait-elle. Quant à ma fille, qui avait treize ans à l’époque, elle nous maudissait jusqu’à la dixième génération car nous refusions de lui en payer un, ce que tout parent digne de ce nom faisait s’il aimait vraiment son enfant. Bref, nous étions des néandertaliens, égoïstes et bas de plafond.

Un soir, tard, m’étant couché de bonne heure, je fus réveillé par des bruits dans le salon. Je me levai et trouvai mon épouse en train d’arpenter le dit salon de long en large.

« Un problème ? » dis-je « Tu veux qu’on en parle ? »

« Pas du tout ! » répondit-elle « C’est juste que nous sommes le 31 et j’ai encore une heure de forfait. Si je ne l’utilise pas, il sera perdu. Ce serait dommage! J’aurais bien été marché dehors mais il fait trop froid. Je suis désolé de t’avoir réveillé. Il faudra que je pense à changer de forfait pour avoir un report des heures sur le mois suivant. »

Le mois suivant justement , les néandertaliens, d’une coupable faiblesse et affaiblis honteusement par une guerre d’usure cédaient à leur fille enfin bien-aimée. Match gagné. Le score: un forfait-ado 1 heure pour Clémence et un amer goût de défaite pour nous, plus le prix du forfait. Croyant, bêtement acheter la paix, nous aurions du tout de même prévoir ce qui arriva. En moins de 2 semaines Clémence usa ses semelles jusqu’à la corde et les remplaça dans un relais-chaussure sans nous avertir.

Devant la facture et les perspectives de récidive, nous passâmes outre ses récriminations et optâmes pour un forfait bloqué, genre indéboulonnable. Pour le coup nous devînmes carrément des protozoaires demeurés (Clémence avait une conception toute personnelle de l’origine des espèces). Au fil des mois, les modes et les modèles changeant à la vitesse de la lumière, les amibes que nous étions refusèrent successivement: les superjets avec musique dans le talon, les message-boots avec texte interchangeable sous les semelles et les visioshoes avec mini webcam  sur le cou de pied. Nous nous rapprochions du big bang !

 

En un peu moins de deux ans, il fallut bien admettre qu’il était de plus en plus difficile d’échapper à la chose, sans parler des sarcasmes réguliers dont j’étais la cible.

«Tu verras!» me dit un jour Adrien «J’étais comme toi. Tu trouves cela inutile mais quand tu auras essayé, tu te rendras compte que c’est pratique, agréable et tu en trouveras l’usage naturellement. L’appétit vient en mangeant.»

Je m’énervai, ayant entendu l’argument trois cents fois. «L’appétit coûte cher! Avant on n’éprouvait pas un besoin si irrépressible de marcher, partout, tout le temps, on dépensait moins et il ne me semble pas que l’on était plus malheureux. Et puis enfin, c’est bien beau de marcher, encore faut-il avoir un endroit où aller!»

«Tu pinailles! Tu te butes inutilement. C’est aussi très bien de marcher sans but, de marcher pour marcher. Et puis si tu veux retourner au Moyen-Âge c’est ton problème!»

Et voilà! Je me trouvai à nouveau propulsé en arrière dans le temps, un peu moins loin cette fois. Il est vrai que comparé à ma fille, Adrien manquait d’énergie et surtout d’entraînement. Il fallait bien me rendre à l’évidence: j’étais, pour dire le moins, un dinosaure.

 

En tout cas la vie en société se trouvait modifiée petit à petit par le désormais omniprésent forfait-chaussure et toutes ses déclinaisons, et ce pour des raisons diverses et souvent inattendues.

Certains médecins s’inquiétèrent de nouvelles pathologies dues à des usages excessifs: ampoules à répétition avec infections, cals, entorses multiples, tendinites, hypertrophie des mollets, problèmes de circulation (le comble pour des gens qui circulaient autant) etc…Seuls les pédicures, les podologues se frottaient…les mains.

Des études commençaient à paraître allant jusqu’à dénoncer des risques de conduite addictive chez certains sujets, notamment les plus jeunes. Les cas d’épuisement étaient légions. La dangerosité ne fut en tout cas jamais établie car d’autres études furent publiées, soulignant l’intérêt du forfait-chaussure et son impact positif sur la santé, voire sur les relations sociales. Ces dernières étaient souvent financées par le lobby des chausseurs.

En tout cas, le nombre d’accidents dus au forfait-chaussure augmentait. Beaucoup, de plus en plus nombreux, marchaient, marchaient, marchaient sans lever la tête et se heurtaient aux objets les plus divers: vitres, poteaux, murs, bus, voitures qui avaient tous pour particularité d’être plus dur que la tête des marcheurs.

Aux heures de pointe, de véritables bouchons se formaient en certains endroits, provoquant ce qu’il fallait bien appeler des carambolages. Aucun lieu  n’était à l’abri des possibles excès. Dans les bus, les trains et les métros certains, encore minoritaires, marchaient sans se soucier des autres, piétinant, bousculant, surpris, voire scandalisés qu’on puisse leur faire une remarque. Ils marchaient, clamaient-ils, c’était bien leur droit.

Tout d’une manière étrange se passait à l’envers. Plus personne ne s’arrêtait pour parler à quelqu’un. Au contraire, on arrêtait de parler pour se mettre à marcher et la personne à qui l’on parlait restait en plan, attendant parfois un hypothétique retour.

Au restaurant, chez des amis, les gens se levaient, interrompant la conversation ou le repas en cours pour arpenter les lieux avant de se rasseoir. Ceci pouvait se répéter plusieurs fois. Dans les magasins, chez le médecin même, les commerçants se mettaient parfois à marcher et s’excusaient quelques minutes. Certains clients délaissés en faisaient alors autant. Cela donnait le tournis. Point de sanctuaire. Dans les cinémas, salles de spectacle, la pratique s’installait malgré les annonces faites avant les projections ou concerts. On put lire dans les journaux le cas de mariages, baptêmes et enterrements interrompus par la marche, parfois par le curé lui-même.

L’enseignement fut logiquement touché. Au lycée d’abord, puis parfois au collège, des élèves se levaient en plein cours. Dans le meilleur des cas, ils se rasseyaient, un peu gênés, en s’excusant. Mais de plus en plus souvent, ils se mettaient à marcher, après être entrés, avant la fin du cours ou en plein milieu d’une leçon. Une remontrance les faisait immanquablement lever les bras, consternés. «Si l’on ne peut plus marcher en cours!» disaient-ils, signifiant ainsi l’injustice flagrante qui les frappait ainsi que la nature fondamentalement liberticide de l’enseignant. Dans les couloirs, la marche était reine. On marchait ensemble pour se dire qu’il fallait qu’on marche. On comparait sa marche. On prenait rendez-vous pour après les cours, pour marcher ensemble.

Évidemment, il était désormais trop tard pour contrôler le phénomène, sans parler même de revenir en arrière. A la seule évocation de la possibilité d’une restriction, voire d’un usage raisonnable, les épaules se haussaient, on fourbissait des armes, on préparait des camisoles. Tout se passait comme si pendant la marche, le sang descendait dans les jambes, laissant le cerveau non irrigué.

 

Au retour des vacances d’été les conversations allaient bon train. Chacun racontait son périple, son séjour. Alexandre se plaignait que son forfait ne fonctionnait pas dans le pays qu’il avait visité. Mattéo avait dû payer un supplément pour pouvoir marcher à l’étranger! Son chausseur allait l’entendre!

Jessica, de retour d’un pays du Sud racontait force anecdotes dont le clou était que les habitants du dit pays avait bien des chaussures, mais pas de forfait. Pouvait-on imaginer cela? Alors forcément ils marchaient mal. D’ailleurs, disait-elle d’un ton péremptoire, tout marchait mal là-bas. Et elle défaillait presque de ravissement devant tant d’esprit. Jean-Henri attendait son heure, mais déjà ses yeux se plissaient de plaisir par anticipation.

«Des chaussures sans forfait, j’ai déjà vu ça! Moi, j’étais au BoBoland avec Marie-Pivoine  et j’inaugurai mon nouveau forfait-tong spécial été. Et bien figurez-vous que les natifs n’ont pas de chaussures! J’en étais sidéré. Pourtant j’ai déjà fait le tour de l’Asie en hôtel-club mais je n’avais jamais vu ça. Marie-Pivoine n’était d’ailleurs pas très rassurée.»

Un pays sans chaussures. Jean-Henri était bien le héros de la boite et il prenait encore une fois la tête du championnat dès la reprise.

J’allais faire remarquer que porter des chaussures, sur des plages par 35° degré à l’ombre, cela aurait été somme toute assez crétin, mais n’ayant pas envie de voyager dans le temps juste après les vacances, je décidai de m’abstenir.

 

Le forfait-chaussure n’était heureusement plus au centre des conversations car il était devenu une chose entendue, intégrée. Par contre, au bureau comme ailleurs, tout le monde marchait, du matin au soir, si bien que la direction dut prendre des mesures, car le travail s’en ressentait. Il y eut résistance et protestations mais à contre-coeur il fallut bien s’y plier. Jean-Henri envisagea sérieusement de changer d’emploi. Il ourdissait une riposte.

Trois mois après, nous apprenions qu’il avait été promu commercial, avec forfait-chaussure illimité payé par l’entreprise, qu’il pouvait même utiliser le week-end à des fins personnelles. Quand il nous l’annonça il dut faire des efforts visibles pour contrôler une érection.

L’époque était donc irrémédiablement à la marche. Au fil des mois nous avons vu fleurir un forfait-jogging pour les sportifs. Des manifestations diverses ont forcé les chausseurs à créer un forfait-béquille, puis à diviser le prix du forfait par deux pour les unijambistes. Le forfait-premiers pas n’a pas été un succès mais le senior-déambulateur trouve son rythme de croisière, si je puis dire.

De quoi l’avenir sera-t-il fait? Difficile à dire, mais Jean-Henri a son idée. L’autre jour il nous a rendu visite. «En souvenir du bon vieux temps!» nous a-t-il dit. Mais il glissé assez vite un «Au fait vous connaissez ma dernière acquisition?» en montrant ses pieds d’un geste devenu réflexe. Il déclama «Le futur est aux accessoires. Je me suis porté volontaire pour tester le contrat-chaussette avec option lacet !».

Je commence à songer sérieusement à l’amputation.

Tags : critique socialeLionel Gerinnouvelle
Article précédent

Flaques d’espoir

Article suivant

Précieuses rebelles

Lionel Gerin

Lionel Gerin

Né à Roannes, Lionel Gerin est un poète publié notamment au Nouvel Athanor. Il enseigne et vit à Lyon. C'est un poète passionné de cinéma et de voyage.

Article suivant
les Précieuses rebelles du XVIIème siècle

Précieuses rebelles

Veuillez vous connecter pour participer à la discussion

Hommage à Jean-Luc Maxence (cliquez ici)

Jean Luc Maxence Hommage rebelles
Rares sont ceux qui méritent qu'on les contredisent
Ernst JüngerAphorismes
On ne s'approprie que ce qu'on a d'abord tenu à distance pour le considérer.
Paul Ricoeur
La vie est jeune. En vieillissant, elle se fait durée, elle se fait temps, elle se fait adieu.
Romain Gary
Il est vain de vouloir libérer la vie des mensonges de l'art.
Georges Bataille
La viande de boeuf est faite d’un subtil mélange d’herbe et d’air. Ne manger que ça, c’est être végétarien…
Paulo, végétarien jésuite
Les bêtes sont des personnes muettes
Un buronnier, vacher de l’Aubrac
Les gens exigent qu'on ait un métier. - Comme si vivre n'en était pas un - et encore le plus difficile !
Emil Cioran
Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question.
Pierre Desproges
On ne peut expliquer un paradoxe, non plus qu'un éternuement. D'ailleurs le paradoxe n'est-il pas un éternuement de l'esprit ?
Emil Cioran
Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis.
Romain Gary
La nature et l'univers sont violents, mais pas cruels
Alejandro Jodorowsky
L'intelligence ne peut pas ouvrir un cœur fermé. Seul un autre cœur ouvert peut l'ouvrir.
Alejandro Jodorowsky
On ne peut savoir si l'homme se servira longtemps encore de la parole ou s'il recouvrera petit à petit l'usage du hurlement.
Emil Cioran
Ne dis pas tout ce que tu sais, ne crois pas tout ce que tu entends, ne fais pas tout ce que tu peux. Garde en toi un jardin secret.
Alejandro Jodorowsky
Je ne crois pas qu’il soit possible, même à ceux qui ont de grandes familles, de réussir s’ils n’unissent pas à leur talent naturel des qualités simples, solides, laborieuses, et surtout une légitime confiance dans le succès : il n’y a rien de tel en ce monde que de vouloir.
Charles Dickens
Accepter le seul risque raisonnable, celui de se dépasser.
Erri de Luca
L’art est une reconfiguration du champs des possibles
Jean-Louis Bischoff
Le destin de celui qui ne songe qu'à se mettre à couvert, c'est d'être survolé
Ernst JüngerAphorismes
L'homme le plus éclairé est le plus ébloui
Victor Hugo
Si tu veux arrêter de faire ce que tu fais, arrête d'être ce que tu n'es pas.
Alejandro Jodorowsky

Abonnez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Rubrique(s)

  • 3 questions à…
  • Art(s)
  • Cinéma(s)
  • Classique(s)
  • Dossier du mois : Au secours !
  • Dossier du mois : Envers et contre tout
  • Dossier du mois : Infos, complotisme et vérités alternatives
  • Dossier du mois : L'art peut-il influencer le monde ?
  • Dossier du mois : L'Éveil
  • Dossier du mois : L'Ironie – les poètes à l'attaque
  • Dossier du mois : La foire aux cons : toujours d'actualité
  • Dossier du mois : Le monde d'aujourd'hui est-il le même ?
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Dossier du mois : Un chemin d'égarement
  • Edito(s)
  • Geekologie(s)
  • Hommage à Jean-Luc Maxence
  • Inclassable(s)
  • L'impertinence poétique
  • Le Mag papier
  • Les gonzoïdes de l'Apocalypse
  • Les grands entretiens rebelle(s)
  • Littéraire(s)
  • Mémoires Démasqués
  • Philo-spirit(s)
  • Politique(s)
  • Rock and Folk et Musique(s)
  • Société(s)
  • Spécial Ukraine
  • Théatre(s) – Spectacle(s) – Expo(s)
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Voyage(s)
interviews 1 scaled

Articles récents

  • Les riches contre la planète 9 mai 2025
  • Les intérieurs au cinéma 3/4 – Suite et fin 9 mai 2025
  • Tu as dit “Poésie” ??? – Suite 9 mai 2025
  • Le journalisme : funambule sur le fil de l’enclume et du marteau 7 mai 2025
  • La mort du Héros 4 mai 2025
  • Deep Purple, le mètre étalon du hard rock, quatrième partie 3 mai 2025
  • Les intérieurs au cinéma 3/4 2 mai 2025
  • Tu as dit “Poésie” ??? 2 mai 2025
  • Les racines de la France sont-elles chrétiennes ? 28 avril 2025
  • Deep Purple, le mètre étalon du hard rock, troisième partie 27 avril 2025
  • Les intérieurs au cinéma 2/4 25 avril 2025
  • Joseph Delteil 25 avril 2025
  • Un mâle pour un bien ? 25 avril 2025
  • Chant pour une âme sans défense 25 avril 2025
  • Palestine Je te chéris 14 avril 2025
  • Les intérieurs au cinéma – 1/4 13 avril 2025
  • L’impartagée 13 avril 2025
  • Rapport Miviludes et Témoins de Jéhovah, un peu d’honnêteté que diable ! 12 avril 2025
  • Deep Purple, le mètre étalon du hard rock, deuxième partie 9 avril 2025
  • Kenneth White – Une oeuvre océan 7 avril 2025
  • La vie, la poésie 7 avril 2025
  • Deep Purple, le mètre étalon du hard rock, première partie 2 avril 2025
  • Jean Cocteau, poète anarchiste homosexuel à Paris 30 mars 2025
  • Pour Jean-Luc Maxence 1/2 30 mars 2025
  • Pour Jean-Luc Maxence 2/2 30 mars 2025
  • Interroger le monde 30 mars 2025
  • Une famille humaine au cœur des ténèbres 23 mars 2025
  • Laterna Magica 23 mars 2025
  • Le territoire des ronces 23 mars 2025
  • Trump, Zelensky, hospitalité et déclin de l’Amérique 9 mars 2025
  • L’avènement de Michael Jackson, Invincible et fin du King of Pop 9 mars 2025
  • frank : sonnets 8 mars 2025
  • Histoires courtes et durables 8 mars 2025
  • À Jean-Luc 2 mars 2025
  • Emmène-moi loin d’ici, la lumière me manque 2 mars 2025
  • À contre-ciel : éloge d’un révolté 2 mars 2025
  • Salut l’ami ! Attends-moi là-bas ! 2 mars 2025
  • Fracas et furie 2 mars 2025
  • Jean-Luc Maxence en allé ! 2 mars 2025
  • Poème à Jean-Luc Maxence 2 mars 2025
  • Le goût du feu 2 mars 2025
  • Tu es « né au Ciel » 2 mars 2025
  • Le poète thérapeute, l’ami infaillible 2 mars 2025
  • Saint-Rémy 23 février 2025
  • Identification d’une femme 23 février 2025
  • M. QUELLE 12 février 2025
  • Antichrist 12 février 2025
  • L’avènement de Michael Jackson, Dangerous 10 février 2025
  • C’était mieux après ! 9 février 2025
  • Ghost Dog – La voie du samouraï 9 février 2025
  • Qu’arrive-t-il à la terre en Ukraine aujourd’hui ? 31 janvier 2025
  • Architecture et montagne 31 janvier 2025
  • Transfuge de classe 24 janvier 2025
  • Et pourtant, l’espoir 24 janvier 2025
  • Sommes-nous toujours Charlie ? 18 janvier 2025
  • Nos cauchemars sont calmes comme des oiseaux endormis 18 janvier 2025
  • Moravagine, un livre envers et contre tout  18 janvier 2025
  • Jean-Luc Maxence 15 décembre 2024
  • Boualem Sansal 30 novembre 2024
  • La belle vie ! 30 novembre 2024
  • Chemin d’égarement et point de non-retour 26 novembre 2024
  • Le voyage essentiel de Jodorowsky 25 novembre 2024
  • Choisir son camp 24 novembre 2024
  • Le multilatéralisme, les nouveaux centres de pouvoir et les BRICS 21 novembre 2024
  • Un chemin d’égarement 16 novembre 2024
  • Itinéraire court au centre de la Galaxie 16 novembre 2024
  • Maman s’était encore envolée 16 novembre 2024
  • Fugue 16 novembre 2024
  • J’appelle la pluie des faibles 16 novembre 2024
  • Tombouctou 16 novembre 2024
  • En sortant de l’école 16 novembre 2024
  • Échos désagrégés 16 novembre 2024
  • Pas coupables, mais responsables 16 novembre 2024
  • Saint-Roch 16 novembre 2024
  • Situ 16 novembre 2024
  • d’égarement et de défaites 16 novembre 2024
  • Je ne dors pas, je suis sans milieu 16 novembre 2024
  • Le livre surréaliste au féminin, esthétique avant-gardiste promue par les femmes artistes 14 novembre 2024
  • L’avènement de Michael Jackson, Bad 12 novembre 2024
  • Habiter sa trace 5 novembre 2024
  • Du cyber-harcèlement à l’agression sexuelle il n’y a qu’un pas–sage à l’acte 3 novembre 2024
  • De l’ironie dramatique 2 novembre 2024
  • Denez Prigent 27 octobre 2024
  • Hommage au poète Kenneth White 27 octobre 2024
  • L’avènement de Michael Jackson, Thriller, les vidéos 23 octobre 2024
  • Enfin j’arrive à me coucher 20 octobre 2024
  • Télé Z 20 octobre 2024
  • Amok 19 octobre 2024
  • Envers et contre tout 13 octobre 2024
  • Du journalisme de pacotille 13 octobre 2024
  • La haine de l’autre, exutoire de la haine de soi 13 octobre 2024
  • Questions à Gérard Netter, psychologue clinicien 13 octobre 2024
  • Interview de Mattéo Vergnes, peintre et poète 13 octobre 2024
  • La montagne de l’incertitude 13 octobre 2024
  • Basket fauteuil – Femmes : Chine / Grande- Bretagne 13 octobre 2024
  • Arrêtez 13 octobre 2024
  • En enfer et contre tout ! 13 octobre 2024
  • Ailefroide 13 octobre 2024
  • Dialogue aux Envers 13 octobre 2024
  • L’ire au nid 13 octobre 2024
  • Les battements d’ailes 13 octobre 2024
  • Variations sur l’ironie 13 octobre 2024
  • L’avènement de Michael Jackson, Thriller, la musique II 7 octobre 2024
  • Le ver de cuivre 29 septembre 2024
  • L’avènement de Michael Jackson, Thriller, la musique I 5 septembre 2024
  • D’ici 1 septembre 2024
  • Les 114 (suite) 17 août 2024
  • Les 114 10 août 2024
  • Mircea Eliade 17 juillet 2024
  • Russie : le chaman anti-Poutine interné en psychiatrie ne sera pas libéré (Alexandre Gabychev) 16 juillet 2024
  • L’avènement de Michael Jackson, Off The Wall 16 juillet 2024
  • Le gymnaste des tartines 10 juillet 2024
  • Highlands 6 juillet 2024
  • Le « mais » nouveau est arrivé 27 juin 2024
  • Islamisme, et lutte idéologique 27 juin 2024
  • Michael Jackson 1 : l’avènement de Michael Jackson, les Jacksons 26 juin 2024
  • Fou d’Amériques 15 juin 2024
  • Voix vive 9 juin 2024
  • L’oie et les deux jars 7 juin 2024
  • Détruire la démocratie pour sauver la démocratie ? 25 mai 2024
  • Ironie des espaces temps : quelle histoire ! 25 mai 2024
  • Bob Marley, prophète rasta d’une fraternité universelle et laïque – Cinquième et dernière partie 22 mai 2024
  • L’Ironie – les poètes à l’attaque 10 mai 2024
  • Irone de l’iris 10 mai 2024
  • Cinémots. Cinémaux. 10 mai 2024
  • Ironicomancie 10 mai 2024
  • Vos livres de l’été 10 mai 2024
  • Retour 10 mai 2024
  • Râ, ou l’ire honnie 10 mai 2024
  • Les Opérations d’Ovaine et Comment elle ne s’est pas Retenue (extraits) 10 mai 2024
  • La fuite 10 mai 2024
  • Clément Rosset 10 mai 2024
  • Pauses au logis 10 mai 2024
  • Coquetterie 10 mai 2024
  • L’ironie fait des politesses 10 mai 2024
  • Échelle de nombre 10 mai 2024
  • Bob Marley, prophète rasta d’une fraternité universelle et laïque – Quatrième partie – Kaya 9 mai 2024
  • Entretien avec Regina Elsner – L’Ukraine a une tradition historique de pluralité religieuse et de tolérance 5 mai 2024
  • Bob Marley, prophète rasta d’une fraternité universelle et laïque – Troisième partie 5 mai 2024
  • Un jeune chaman 26 avril 2024
  • Mentions légales site
  • S’abonner à Rebelle(s)
  • L’ours
  • Politique de cookies

© 2024

Bienvenue !

OU

Login to your account below

Mot de passe oublié ?

Récupérez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre email pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
RBLs
Gérer le consentement aux cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service.
Les cookies fonctionnels Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}
Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Le Mag Papier
  • Geekologie(s)
  • Littéraire(s)
  • Société(s)
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Art(s)
  • Cinéma(s)
  • Rock and Folk et Musique(s)
  • Théatre(s) – Spectacle(s) – Expo(s)
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Edito(s)
  • Inclassable(s)
  • L’impertinence poétique
  • Littéraire(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Voyage(s)
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Contact

© 2024

Ce site web utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site web, vous consentez à ce que des cookies soient utilisés. Visitez notre Politique de confidentialité et de cookies.
Êtes-vous sûr de vouloir déverrouiller ce poste ?
Unlock left : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?