
A travers l’énigme nous puisons la beauté
Une source claire nous fore et nous émet
Puissante dynamique des cieux diseurs et élevés
Un ange nous recueille en sa coupe et nous instruit du chant qui nous libère
Nous sentons les peaux calmes du monde au bénitier de nos envies.
Traversé par l’éclat, le monde contient son ampleur
Féconde des cristallisations rêveuses aux douces aurores qui nous extraient
Nous nous abreuvons aux semences toniques du matin et nommons la prière de la lumière
lorsqu’elle descend sur nos âmes souples et fertiles.
Elle nous trace dans notre livre intime et écrit nos pulsations secrètes.
Nous écoutons la musique sacrée de la multitude et embellissons les visages
Nous répandons la beauté de l’énigme qui nous saisit et nous advient
Nos regards agrandissent les miroirs et nous font face.
Interrogeons leurs nuances et leur nudité pour sacrer ce qu’il nous reste à vivre.
La maturité nous répondra.
Nous disons la nuit qui nous somme de nous lever.
Nous acquérons naissance dans le verbe du matin
Nous prenons part aux incandescences, aux levants rythmés des choses à taire
Nous logeons les meubles demeures du jour dans les coulisses de l’éther
où un ange nous précède puis écrit la scène.
La beauté nous guette, nous tend son harmonie, nous révèle
Elle est la peau de l’intuition, la chance évoluée en nos mains
Elle parle par le destin et parfume nos rivages éphémères
En elle vibre la Parole, terre première du nom
En elle, s’épelle les sages et leur flux savants
Le sacré pose la question qui nous sonde
Nous dénude, dévoile son horizon
Dépose un symbole sur la peau fertile de l’évasion.
Le temps nous apprend à aimer
Eduque nos racines et répond à nos corps mendiants.
Un ange répand la beauté avec instransigeance
Nous le prions de descendre pour sacrer nos pas
Ajour en nos tensions ferventes
Un éclair ouvre notre face et travaille à nos transes.
Epreuve de la révélation
Aux douces demeures du jour
demeure la beauté comme une semence solaire
Principe même de nos formes tant espérées
elle parcourt nos corps sous de fraîches effluves souterraines
Son ciel nous surprend et répand son épice poétique
Dans la beauté, l’énigme demeure comme un souffle
Nous la sollicitons et envisageons sa provenance.
Elle dit notre Etre et traduit nos gestes les plus appelés
Nous éprouvons ses tendresses et ses mansuétudes.
La beauté épanouit nos filiations, parfait notre Verbe, signifie nos destinées.
sensitive, vulnérable, insufflée.
Nous rythmons la tempérance qui nous prend pour seuil
Habile réponse d’une matière réfléchie.
Nous portons un monde au bord de son devenir.
Anne de COMMINES



