Interview exclusive
Septembre 2019
L’homme est une légende vivante. Peut-être le bassiste virtuose le plus fameux que le monde ait connu jusqu’à présent. Sa renommée commença dans les années 70 quand il fonda avec Chick Corea le premier groupe de jazz fusion, Return for Ever. Comme il le confie à RBL, lui et Chick se sont rencontrés à Philadelphie, sa ville natale, au début des années 70. Depuis, Stanley a fait sa propre carrière, en solo ou avec tous les grands noms du jazz tels que Jeff Beck, Stan Getz, Gil Evans, Art Blakey, Herbie Hancock, Bireli Lagrene ou Michel Petrucciani, mais aussi des artistes non jazz tel le groupe The Police, ou Paul Mc Cartney et Stevie Wonder. Il a créé une gamme complète de nouvelles techniques de jeu de basse, et a amené cet instrument sur le devant de la scène, lui donnant une place de choix qu’il n’avait jamais occupée auparavant. Il a également composé la musique de plus de 75 films.
Nous l’avons rencontré alors qu’il se produisait au festival de jazz d’Enghien-les-Bains, lors de sa tournée européenne 2019. Il jouait avec un groupe de jeunes virtuoses, ce qui n’est point étonnant puisque Stanley se donne pour rôle de promouvoir les jeunes talents et de les faire réussir dans le difficile domaine de la musique. Son appartenance à l’Église de Scientologie étant bien connue depuis les années 70, nous voulions en savoir plus à ce sujet et nous lui avons posé deux questions très personnelles. RBL aime les spiritualités atypiques.
RBL : Pourquoi pensez-vous que la Scientologie vous a aidé dans votre carrière ?
SC : « Je crois fermement qu’un musicien qui est dans une condition supérieure, physiquement, spirituellement, mentalement, jouera toujours mieux. Sa communication va être meilleure, son affinité, sa compréhension globale vont être meilleures. J’ai toujours su cela. La musique est probablement la forme de communication la plus haute, car de toutes les choses que vous transmettez à une autre personne, toutes les particules qui vont d’un être à l’autre, la musique est peut-être la plus élevée, car elle n’est pas nécessairement attachée aux langues, ces sons phonétiques, et elle se place sur une longueur d’onde créée de manière à ce qu’un homme en Chine puisse l’aimer autant que n’importe quel européen ou américain. C’est une chose puissante. Mes voies de communication et mes canaux se sont ouverts avec la Scientologie et ma volonté de communiquer avec qui que ce soit à propos de tout, a grandi, ma compréhension a vraiment augmenté, de sorte que les gens ont juste reçu ce que je faisais de manière beaucoup plus forte.Tous les cours de Scientologie que j’ai suivis, ce n’est pas mystique, mais c’est magique. Cela vous aide dans tout ce que vous faites. Pas seulement pour les musiciens, je pense que c’est pour tout le monde. Mais pour les musiciens… mes aptitudes ont triplé depuis que je suis en Scientologie, peut-être même plus que cela. Je suis arrivé à un point où je fais deux ou trois films par an, des émissions de télévision, des voyages, des tournées, j’ai même une société de fabrication d’instruments, je dessine des basses, je prends soin de ma famille, de l’éducation des enfants. Quand j’avais 19 ans, vous m’auriez demandé « Pensez-vous pouvoir faire ceci, ceci et cela ? », J’aurais répondu « impossible ! », mais maintenant c’est comme si c’était presque rien, et j’en veux toujours plus. »
RBL : Voyez-vous une mission proche du sacré dans ce que vous faites avec la musique?
SC : « La musique est une de ces choses qui, avec le monde de l’art en général, est très importante. L’art, qu’il s’agisse de musique, de littérature ou de peinture, rappelle à une personne ce qu’elle est vraiment. Quand je suis devant un auditoire, parfois, je me dis : « Ok, il y a probablement un comptable là-bas, il y a probablement un juge, il y a probablement un trafiquant de drogue, il y a probablement ce genre de gars-ci et ce genre de gars-là », tous ces êtres différents qui sont là-bas, et je sais que parfois, quand la musique est vraiment à un niveau élevé, il y a un certain moment où je peux dire que le public devient plus libre en ce qui concerne sa spiritualité. C’est peut-être temporaire, cela peut durer un jour ou deux, je ne sais pas, mais c’est un sentiment merveilleux. Je pense que cela permet de poser un couvercle au-dessus de cette planète, pour qu’elle n’explose pas. Tout l’art, les belles choses, la musique ou l’élévation de l’univers physique lui-même, vous regardez et vous vous écartez des aberrations spirituelles. C’est ce que j’aime vraiment dans l’art. Il gère quelque chose qui est vraiment nécessaire sur cette planète, dans son ensemble. Si l’art n’était pas là, ce serait certainement une catastrophe.Ma motivation est le désir de transmettre quelque chose aux gens et de les faire se sentir mieux. Se sentir mieux une fois qu’ils ont quitté le concert, mieux que ce qu’ils ressentaient en entrant. La plupart des gens qui viennent à un concert viennent avec leur journée sur le dos, peu importe ce qui s’est passé, qui a dit ceci ou cela, ou quoi que ce soit qu’ils aient fait, et quand ils partent, plus libres et plus heureux dans une certaine mesure, cela me rend vraiment heureux. Je sais que j’ai fait mon job. Et c’est ce que je fais quand je suis sur scène, c’est l’intégralité de ce que je fais. Il n’y a rien d’autre que je fasse. Je n’étais pas sûr de ça quand j’étais plus jeune, mais ce que la Scientologie a fait pour moi, c’est de clarifier cet objectif. C’est maintenant très simple: je monte sur scène et je le fais, peu importe ce que cela me demande ».