On a beaucoup reparlé de violences policières récemment, à propos de l’affaire George Floyd. C’est un sujet ancien, un vieux sujet devenu presque banal, spécialement aux USA.
Plus loin de nous, en avril 1973, un afro-américain de 10 ans du nom de Clifford Glover a été abattu de deux balles par un policier en civil qui prétendait qu’il portait une arme. L’officier a été acquitté lors du procès qui a suivi. La prétendue arme du gamin n’a jamais été retrouvée. Les Stones, comme à leur habitude, en bons miroirs de notre société, en ont tiré une chanson. Au beau milieu d’un album plutôt glamour (qui contient le single Angie), ce morceau décrit bien comment le fait d’être au mauvais endroit et au mauvais moment lors d’un contrôle de police peut faire toute la différence entre la vie et la mort.
Depuis leurs débuts, les Stones ont souvent eu maille à partir avec la police, ce qui fera dire, non sans humour à leur guitariste, Keith Richards : « mes vrais problèmes ne sont pas avec la drogue mais avec la police. »
L’arrangement de ce morceau souligne, une fois de plus, l’attachement des Stones à la musique Afro-Américaine : de l’intro de claviers de Billy Preston à la pédale wah-wah de Mick Taylor en passant par les cuivres, tout est Soul.
Le ton sombre de l’ensemble est parfaitement souligné par la vidéo qui l’illustre.
Comment mieux exprimer qu’avec un long discours ce que la vie urbaine peut contenir de violence ? Les Stones sont très forts à ce jeu-là.
William H. Miller
La traduction :