
Jean-Luc,
Tu es « né au Ciel » ce 05 Décembre 2025.
Tu t’en es allé non sans peine, c’est la seule et unique fois où je t’ai vu pleurer.
J’échangeais avec toi des mots, et tu me confiais secrètement que tu étais « fatigué et que tu avais envie de rejoindre la Lune », pour y dormir paisiblement.
Je t’ai alors demandé brutalement, avec toute l’amertume d’un petit-fils spirituel qui te voyait sur le chemin du Golgotha, si tu me parlais du Repos Eternel.
Tu me répondis oui dans un de tes derniers soupirs.
Tu esquissais alors un de tes sourires malins.
Et comme tu as toujours dénoncé la souffrance, tu m’as enseigné à ne pas la combattre et à lui sourire parfois.
Toi, tu as souri à la Vie jusqu’au bout.
Et ces sourires conjugués au regard abyssal que tu portais sur Elle, étaient, avec Danny-Marc, tes meilleurs alliés pour aller à l’affront des larmes et des mélancolies.
Jean-Luc,
Tu es resté poète jusque ton dernier jour. Tu as toujours su faire danser les mots, élargir leurs définitions et leur donner de nouvelles dimensions.
Ta pensée était une poésie, tes conseils et tes lettres sont mes chansons d’espérance et des citations à partager.
Tu es le poète mystique ayant dévoué sa vie, sa carrière et son amour aux autres.
Toi, le fervent étudiant de Jung, il était là ton processus d’individuation, prier sans jamais le dire ni s’en vanter, en cachette.
Non pas pour épurer le monde de sa tristesse, mais au contraire, pour l’enlacer, l’accueillir, connaître sa place, et VIVRE en sachant toujours s’ensoleiller.
Il a fallu que je mûrisse pour découvrir derrière ta profonde humilité ce que tu gardais pour toi et l’Invisible.
Jean-Luc, tu es parti.
ET c’est en vieux frère que nous avons arpenté cette route de Lumière partagée et Indivisible et que nous nous retrouverons un de ces jours, je l’espère, dans le même état de transcendance.
Merci pour tout Jean-Luc.