Le regard luisant d’une dernière larme, elle accule sur des terres désertes, la candeur.
Et venteuse efface dans un sourire en coin sa dernière lueur.
Les hormones, les dialogues tronqués, les voies déjà tracées et leur sans issue brutaux du vouloir communiquer ricanent, dans une cartographie plastifiée d’un monde manufacturé pour relations en soldes, articles d’affection ébréchée.
Elle se joue du premier degré, le met dans un plan en recul, pour mieux le comparer à l’ordre des choses souhaité. Ainsi, en perspective, et dans un geste d’esquive, elle cherche la connivence, ou prend une avance sur la distance – que la peur de la souffrance la force à emprunter.
Elle s’amuse seule du dédoublement de son langage, qui à moitié ment, pour mieux souligner les inanités. La suit-on dans ses contre-vérités, elle s’amuse et vous invite avec convoitise dans son jeu de second degré du discernement. Ainsi se console-t-elle, avec votre complicité, de la duplicité du monde et de sa déception à ne point le trouver parfait.
Certains disent, de nos grands savants, qu’elle soigne ainsi ses fervents pratiquants. Et leur évite, les désagréments des dépressions et autres effondrements.
L’ironie serait-elle alors un jeu désespéré ? Une échappée d’esprit au sort qu’il maudit ? Ou le tour mal intentionné d’un esprit qui médit, affriolé de sa méchanceté ?
Une tentative de liberté. C’est la définition que je retiendrai.
Isabelle Camarrieu