
Je me suis procuré Portraits rebelles chez mon libraire habituel et me suis régalé de cette brassée d’entretiens d’une réjouissante diversité ! La biodiversité humaine, ça connaît Éric Desordre, il l’aime comme une grande famille recomposée, d’une vivacité effervescente…
En les lisant j’avais l’impression d’être “en terrasse” avec ses invités, l’écoutant bavarder avec eux autour d’une bonne bière… ça fuse dans tellement de directions qu’on aimerait faire une pause à certains moments et puis repartir pour… refaire le monde ?
Du moins pouvoir interroger ce monde, sous toutes les coutures, l’embrasser sans l’étouffer, sans s’essouffler. Il y a un côté marche afghane dans cette traversée des liens amicaux que j’aime bien.
J’en envoie un exemplaire à un jeune adulte de ma belle-famille, en passe difficile, plutôt rebelle au monde tel qu’il ne va pas… hésitant, voulant dispenser des pratiques thérapeutiques. Je suis sûr qu’il trouvera où s’arrêter, stationner et repartir dans la galerie des portraits rebelles.
« Pour une fois, pas de poésie ». Ah bon ? Pourtant dès le premier portrait ça débute, ça bute sur la définition de la poésie… qu’Éric Desordre évite prudemment sous couvert de l’ombre tutélaire de Julien Gracq !
Jean-Jacques Guéant