une ligne s’ouvre dans l’abîme
d’une larme sans ombre
un vent brisait l’air
sans bruit
d’ouverture des pleurs au silence de l’écart
une forme descend au fil de sa langue
s’éloignant de l’autre côté du reflet
sans geste l’ombre traverse
les cristallisations des infinis
la lame boit son souffle
murmures de pierre dans la nuit
lignes froides de l’autre côté
une bouche s’ouvre
passage révélé
entre paysages aveugles
des traces s’abandonnent aux sables mouvants
le son de l’ombre
ronflement du ciel
la bouche se vide
basculement de l’espace
l’oeil couvre l’ombre
du regard avale sa lumière
et le vent boit le chemin vidé
profondeur de l’eau
au fil de sa lourdeur
la chaleur étouffe la langue
ton corps est libre
la chair égare sa forme
basculement des pleurs dans le silence du temps
appelle les caresses du ventre
le désir s’envole
étincelles noires comme neige
profondeur sans restes sur la surface
accélération des cris
d’un espace correct
la lame de l’écho
à l’intérieur des éclairs perdus
en les crachant sur la mémoire d’un chant
redonnent autrement aux pas de la voix
une longue cavité d’un souffle après souffle
d’un corps évanoui
sans air à écrire
chemin désagrégé d’un écho égaré
sur la loi du vide