Dans la foulée du festival de Woodstock en 1969, Creedence Clearwater Revival (CCR) enregistre plusieurs albums tout en continuant à tourner.
L’album Willy And The Poor Boys (Creedence Clearwater Revival)
Down On The Corner, raconte l’histoire d’un groupe jouant dans la rue et égayant les passants :
Avec Cotton Fields, on se croirait vraiment dans le Sud profond :
Fortunate Son est un constat amer sur le fait que les enfants des grandes familles de la nation n’auront jamais à aller au Vietnam faire la guerre :
Midnight Special était une chanson très populaire parmi les prisonniers dans le Sud des Etats Unis, le Midnight Special étant le nom d’un train qui part de Saint Louis, Missouri et va à Chicago, Illinois, un symbole de liberté :
L’album Cosmo’s Factory
Un chef d’oeuvre, tant du point de vue de la musique que des paroles ! CCR est complètement en phase avec son époque mais, plutôt que de faire dans le discours militant, John Fogerty dira beaucoup de choses en peu de mots à l’aide de subtiles métaphores. Les chansons regorgent de “tranches de vie”, de ces petits instantanés qui constituaient l’existence des gens simples du monde réel dont la contre-culture ne parlait pas, sauf pour en dire du mal.
Travelin’ Band pourrait être un hymne à la vie des musiciens en tournée, sujet que CCR connait particulièrement bien :
Lookin’ Out My Back Door :
Run Through The Jungle, en voilà une qu’ont dû se passer en boucle les pauvres gars obligés de faire cette stupide guerre du Vietnam :
C’est toute la particularité de CCR : plutôt que de se prendre pour des maitres à penser moralisateurs ou des leaders politiques, ils délivrent simplement une vision claire du monde et de ce qui s’y passe… La vision du commun des mortels, et cette simplicité est toute à leur honneur.
La prochaine fois : suite de l’album parfait et déclin