Nous, jeunes poètes, avons lutté pour saisir le langage de l’urgence. Il nous fallait assurer la subsistance individuelle et collective, trouver la capacité de connexion à même de nous représenter et essayer de déchiffrer le passage de ce monde réel chaotique et tragique vers notre monde imaginaire, fictif et virtuel.
La parole et le langage courant commencèrent à souffrir aussi de la répression et la persécution. Certains mots disparaissaient, des mots qui représentaient une culture autre, personnelle et collective, de mots aimés, chers, qu’on avait touchés, caressés, qui s’aimaient ! Tellement proches de notre identité déjà perdue. Des mots charnels ! Qui avaient vécus avec nous chaque instant de notre vie, de notre jeunesse. Je les voyais partir exilés, persécutés ; je les voyais se cacher, devenir aussi parias que nous, « los Allendistas ». Ces paroles et ces mots que nous étions obligés de cacher, ces mots interdits, ces paroles que nous n’avons plus utilisé pendant de longues années, ces mots séquestrés, baignés dans la peur d’une culture différente opposée à nos principes de vie.
La poésie contre le psycho-gendarme
Bien que blessés et transgressés dans leur alphabet et dans leur échelle de valeurs et de principes essentiels, le langage et les mots ont peu à peu appris à subsister en générant toutes leurs forces vives en un calcul intelligent, stratégique.
Où es-tu, poésie ? Y-a-t-il quelqu’un ? Quelqu’un m’écoute-t-il ? M’écoutes-tu ? Où sont-elles mes paroles aimées ? Où, mes paroles disparues ? La censure imposée par le pouvoir, entre autres phénomènes, avait développé notre « Psycho-gendarme », vigile et police quotidienne à l’intérieur de notre conscient et inconscient. Nous ne savions pas si notre marche était télé-dirigée à distance par la dictature, modelée et conditionnée par la peur permanente ou si l’on était en train de se protéger et de protéger les autres. Nous vivions en permanence entre deux voies psychologiques, l’une spontanée et l’autre mathématiquement contrôlée et calculée dans ses moindres détails, créant ainsi deux vies dans nos actions, entre intimité et vie publique.
En même temps, créant un nouveau système de langage et de communication, comme une manière de préserver et de nous préserver. Nous continuions à nous penser en tant qu’individualité, la notion de solidarité collective avec les nôtres présente à l’esprit, nos réseaux politiques et nos connaissances nouvelles encore prégnantes, à tout moment.
Le langage codé des réprimés
Nos dialogues en face-à-face, par téléphone ou par écrit s’étaient transformés. Pour expliquer qu’un de nos amis avait été fait prisonnier, nous disions « Il est à l’hôpital » et pour se renseigner dans quel camp de concentration ou prison celui-ci se trouvait, on demandait « Dans quel hôpital ? » Pour savoir s’il était séquestré ou disparu : « C’est une maladie grave ? », « Sais-tu quand il va sortir ? », « Ah ! D’accord, on ne peut pas le visiter », « Et tu ne sais pas non plus dans quel hôpital il se trouve… » Ces phrases-là sont de brefs exemples de ce double discours quotidien qu’une grande partie des Chiliens était obligée d’utiliser jusqu’à ce qu’il devienne une application spontanée, mécanisme naturel de communication en langage fait de codes « clandestins ». Ce discours était imposé et popularisé à cette époque, dans la rue, par téléphone, dans un restaurant, dans une queue de cinéma, en famille ou chez des amis. La méfiance de l’autre avait envahi le pays et nos consciences. Ce langage double créa ainsi une sorte de dialogue surréaliste, un absurde nouveau, qui invertissait la réalité devenue un jeu. C’étaits un puzzle pervers avec ses antennes d’un état d’alerte permanent, avec quatre yeux-caméra détectant tous les risques et dangers possibles, structurant et déstructurant le langage et sa logique reconnue dans un univers d’ambigüité et d’incertitude.
Le poète alchimiste des souffrances paranoïaques
Ce phénomène de double discours influençait aussi la jeune poésie et celle à venir. Il fallait pouvoir faire face à la censure et lutter contre elle en créant, en nous organisant en tant qu’Union des Jeunes Ecrivains. (UEJ) Avec le coup d’état militaire, se crée l’avant et l’après du parler poétique et de la poésie chilienne. Est ainsi née ma propre poésie de textes corrosifs, maladifs, textes avec une syntaxes et une structure poétique cassées, dans une psychologie transgressée et perturbée.
Reflétant la déstructuration et le chaos tragique de la société chilienne sous la dictature, une sorte de paranoïa surgit d’un jeune poète harcelé intellectuellement, ce qui m’entraina vers un domaine d’expression psychologique depathologies et micro-pathologies. Mon « je » poétique cherchait une nouvelle identité à l’intérieur de la transgression de l’axe central. De cette expérience naîtra en 1977 la création de mes psycho-poèmes. Mon oeuvre graphique et picturale deviendra « psycho-plastique ». Le jeune créateur que j’étais dû sublimer ce qu’il croyait mort, malade, anéanti, invalide en allant vers le chemin contraire d’un vide créatif, utilisant les mots dans toutes ses formes pour échapper à la censure. C’est ainsi qu’au fond de moi je sentais qu’existait un souterrain chargé de mots en palpitation, attendant le moment de sortir à la lumière. La parole était devenue peau nouvelle d’une réalité souffrante. Un laboratoire clandestin comme un cabinet d’alchimiste.
Alors, les concepts et principes de société pour lesquels on avait été éduqués devenaient des éléments vides ou en dehors du sens ; dissociés, disloqués, transgressés, violentés. Ils se mutilaient, tombaient malades, signes et signifiants travestis, confondus. En perte de sens originels du « pourquoi » et de « pour qui », créant ainsi un tourbillon perverti et pervers sans coordonnées ni repères. Les notions de Patrie, pays, art, vérité, mensonge, compromis, honneur, dignité, mort, vie, jeunesse, vieillesse, joie, tristesse, amour, désamour entrèrent dans un même chaos sans pouvoir lui échapper. Dans un système nouveau de solitude moderne, d’oubli moderne, d’une anti-pensée moderne, consolidant la notion bâtarde de « l’amusement culturel » pour le peuple endormi comme condition unique d’être, pour vivre et mourir dans le présent comme seul objectif de consumation.
Le paria vagabond
À mes 18 ans, ma poésie s’est réfugiée dans l’aspect le plus humain et nihiliste du sens et de la réflexion. L’intuition de poète me disait que je devais vivre au-delà du phénomène tragique et purement politique du pays ; je vivais une débâcle humaine, un échec spirituel, un échec de la condition de l’être humain même. Mon adolescence n’était pas le stéréotype de celle d’un « révolté sans cause » . Tout le contraire, ma révolte comme celle de ma génération militante avait un fondement violemment réel. On était devenus des « parias », des « maudits » à cause de nos idées, puis à cause de notre condition de poètes tout court, certainement pas par snobisme, non plus par « un jeu bourgeois d’enfants de bonne famille » Non !
C’était le pays et sa dictature qui était maudite, avec toute sa machine répressive. J’ai détesté, donc, les études, les institutions en refusant de m’intégrer à cette société militarisée et j’ai décidé de me laisser emporter par le tourbillon de la vie, en autres paroles, de plonger définitivement à l’intérieur de ma poésie.
C’est ainsi que j’ai commencé à vivre, errant à l’intérieur du Chili, voyageant sans cesse vers le nord, vers le sud, en cherchant certainement ma liberté ou au moins l’illusion de ma liberté. Quelque temps plus tard, après un séjour à Buenos Aires ou je donnais diverses lectures de poésie, j’ai rencontré Ernesto Sabato et d’autres écrivains et poètes. Je suis retourné à Santiago, et huit mois après je partais vers le Brésil, Sao Paulo, sans argent ni adresse, ni la connaissance de la langue brésilienne portugaise. Puis du port de Santos je me suis embarqué vers l’Afrique en tant que matelot, sans projet ni objectifs de vie future. J’amenais dans plusieurs pays du monde ma poésie blessée, comme un missionnaire, comme un religieux, comme un mendiant. La poésie m’a donné à manger, des amis, de la magie, de la sublimation dans un monde sans magie. Elle m’a donné l’espoir en clarifiant ma raison d’être et celle du monde. La poésie fut ma bouée salvatrice.
Le précoce échec de vie de ce jeune poète militant pour Allende que j’étais, n’était pas celui de la fin d’une utopie mais plutôt la destruction d’une vérité, d’un projet réel, avec la beauté d’un idéal pour une meilleure vie, avec un compromis et la volonté de construire un pays plus juste, indépendant économiquement et culturellement, un pays sans famine, avec un peuple digne de l’être.
L’entrée en résistance
Cette conviction, je l’ai défendue en prenant les armes le jour même du coup d’état militaire avec un groupe de 14 étudiants en Art, des écoles de théâtre, des Beaux-Arts et du Conservatoire de musique. Être proche de la mort à 18 ans, ce n’est pas facile à vivre. Il n’est pas aisé de supporter cette expérience, non pas dans l’instant même des faits mais plutôt au cours des années qui suivent. Je vécus longtemps cette histoire avec un grand sentiment de culpabilité pour avoir eu la chance de rester en vie. Ma poésie a exprimé pendant des années ce sentiment. Dialectiquement parlant, cette expérience essentielle qui avec le temps se transforme en chemin d’initiation m’a donné une vision-source-révélatrice et un grand amour pour la vie et les êtres humains.
Ils sont morts dans la plénitude de la jeunesse, mes amis qui ont payé mon billet d’avion vers la vie, qui m’ont donné la possibilité d’écrire, d’aimer et d’avoir des enfants – ce qu’ils n’ont pas pu réaliser. C’est bien eux qui ont créé une certaine cohérence dans ma poétique, une conception, une éthique et une forme de conscience et de structure, ce qui est bien le sens fondamental de ma poésie. Ce sont eux, « mes très chers morts ».
Quelques semaines après le coup d’État, le Parti communiste me chargea de créer une revue clandestine de poésie combative et anti-dictature, laquelle j’organisais avec la collaboration précieuse d’un mimographe et d’un stencil. Hasard ou pas, le jour de remise clandestine des documents de la revue à mon contact inconnu avait lieu l’enterrement du poète et prix Nobel, Pablo Neruda, le 23 septembre 1973. Un enterrement effacé de toute diffusion publique, anonyme et marginalisé par le pouvoir voyant là un risque de rassemblement massif des opposants à la dictature. Mes documents à haut risque, je ne pu les transmettre, car une voix à mon oreille murmura : « Tire-toi vite, en zigzag, ne regarde pas en arrière, je suis cuit et il vienne de chasser tout notre groupe ».
Sauvé par un enterrement
J’ai marché avec un certain tremblement intérieur, me sentant surveillé, pensant aux amis. En arrivant à l’avenue de la paix qui amène au cimetière national, j’ai reconnu Matilde Urrutia marchant derrière un cercueil accompagné d’autres écrivains et poètes, tels que Francisco Coloanne et Juvencio Valle suivis d’un petit groupe de personnes. J’ai très vite compris que le hasard de la vie me faisait croiser l’enterrement de Pablo Neruda. Chargé de ma documentation de poésie explosive, je n’ai pas hésité à en rejoindre le cortège. Bel hommage sans le savoir que je rendais au grand poète. Nous avançâmes dans la longue avenue, entre deux files de militaires mitraillettes aux mains, et en quelques minutes notre silence forcé laissa entendre notre chant et nos voix énonçant les noms de nos martyrs tels que Allende, le chanteur Victor Jara et Neruda, de plus en plus fort. Défiant les soldats menaçants entourés de photographes et de faux photographes qui s’introduisaient dans le cortège, braquant leurs objectifs vers nos visages sans que nous puissions savoir qui était un vrai reporter et qui était du service de renseignement de la dictature.
Les femmes de la grande « Pergola de las flores » nous ont distribué des roses, et marchant à côté du cercueil, elles jetaient une pluie de pétales. Je suis resté à l’intérieur du cimetière jusqu’à la fin de la cérémonie, par crainte des soldats et redoutant de me faire embarquer dans les autobus militaires. Ma crainte était la crainte de tous, ce qui plus tard se confirma en une tragique réalité. Ce jour-là, beaucoup de personnes furent arrêtées en arrivant chez eux. Matilde Urrutia, veuve de Neruda, habillée de noir et très pâle est restée seule devant la fosse ouverte du poète, un regard figé vers le cercueil entouré de roses et à moitié couvert de terre. Je me suis approché d’elle et en nous prenant les mains, elle m’a dit « Mon enfant, je vous demande de faire très attention, les soldats sont en train d’arrêter les gens à la sortie et Pablo serait deux fois mort de savoir que son enterrement est la cause de morts et de prisonniers. » Très ému et sans pouvoir dire un seul mot, je lui fis le signe de la tête que j’avais entendu son conseil. J’ai commencé à errer à l’intérieur du cimetière pour laisser passer le temps et, à cause de la tension et de la fatigue, me suis allongé au sol en m’introduisant à l’intérieur d’un petit sépulcre en ruines de style gothique, où seule ma tête pouvait entrer. Dans mon sommeil, diverses images se croisèrent chaotiquement, mais une scène onirique resta pour toujours dans ma mémoire. La silhouette d’un homme enveloppé de tissus blancs à côté d’un arbre centenaire se dessina lointaine ; l’homme venait vers moi lentement, je lui demandais s’il avait soif, il me répondit « Non, je suis bien, c’est plutôt pour vous que je suis préoccupé… Mais comment t’appelles-tu, mon jeune ami ? » Et je lui dis : « Je m’appelle Pablo » Et lui me disant : « Moi aussi, je m’appelle Pablo, c’est étrange et beau, n’est pas ? » Cet enterrement a marqué ma vie de jeune poète, et mon chemin à suivre. La mort d’un poète devint la première manifestation publique qui défia la dictature seulement 12 jours après le coup d’état militaire.
Sans être poétiquement un « Nérudien », j’étais plutôt « nourri » créativement par les conceptions poétiques du grand poète chilien et par celles d’un des premiers poètes francophones du Chili, reconnu : Vicente Huidobro. Mon inspiration de jeunesse jaillit également de la lecture d’Isidore Ducasse, auteur des Chants de Maldoror. Je dois dire que pour moi Neruda a été et reste un exemple, dans son intime compromis entre l’amour pour son pays, le Chili et son époque, que nous fûmes d’accord ou pas avec sa position politique. Un compromis avec l’identité culturelle de son pays, avec l’universalité, dans un sens fondamentalement humain et dans la conscience de l’importance d’un poète et de sa poésie dans nos sociétés de toujours.
Les réprouvés et les disparus
1974 fut une période très difficile à vivre dans cette folie humaine, et il fut très dur d’être témoin d’une certaine décadence familiale sur le plan économique, moral et psychologique. J’ai souffert entre autres de l’expulsion de mon père peintre et directeur des Beaux-Arts de l’université de Santiago et de son interdiction de travailler dans les universités comme professeur. L’asile politique pour ma famille était proposé par l’ambassade de France mais mon père l’avait refusé au dernier instant, préférant rester à Santiago. Ma mère tomba malade, dans un état dépressif chronique, la sœur de mon père – épouse d’un réfugié espagnol au Chili à l’époque de la guerre civile d’Espagne – se retrouva prisonnière dans le stade national de football de Santiago. Leur fils, quant à lui, se réfugia en Allemagne mais cette situation était sans comparaison avec celle des familles des morts ou disparus. Ce fut une année de grande solitude, avec un entourage d’amis complètement éclaté, explosé, déchiré, avec lequel il fallait maintenir une distance rigoureuse et froide, sans sentiments. Et se faire à l’idée de ne plus saluer, contacter et adresser la parole à un ancien camarade ou ami…
Les créateurs s’organisent
Se créa alors le mouvement de résistance culturelle avec un groupe d’artistes de Santiago, grâce à l’active contribution de Rolland Husson, chargé de la culture à l’ambassade de France au Chili. Il accueillit le « Teatro Joven » à l’Institut français de la culture. Vint la création de l’atelier des Arts Visuels par des artistes expulsés de l’université U. du Chili. Eut aussi lieu la première lecture publique de poésies, six mois seulement après le coup militaire. J’en étais un des participants avec trois autres poètes. Petit à petit, se conformait et s’organisait ce qui deviendra la « éesistance Culturelle contre la dictature » en 1976 et avec quatre autres jeunes poètes, nous donnâmes naissance à l’Union de Jeunes Écrivains du Chili, l’UEJ.
Afin de se défendre de la censure et de la répression et continuer une action poétique publique et non pas seulement une activité clandestine comme dans d’autres pays de dictatures, nous nous sommes organisés en système d’ateliers présents dans les universités. Conformant un vrai programme de « poésie pour tous » avec la création des affiches « Poésie dans la rue », véhiculant notre poésie dans les villes-misère, organisant des rassemblements publics de lectures de poésie. Malgré les interdictions de tous ordres, interdits de vente de livres, d’affiches, de microphones, etc., nous formions une véritable militance politique de jeunes poètes. Nous, jeunes poètes, nous sommes confrontés à une question essentielle : « comment dire publiquement ce qui nous était interdit de dire et d’écrire ? ». Un grand nombre de ces poètes ont créé une poésie d’images équivalentes, c’est-à-dire une poésie avec un double discours que j’appelle « poésie de codes camouflés ». Un concept clandestin, avec des paroles réfugiées, prisonnières, vivant dans la peur, hommes et paroles dans un même calvaire. Un style de poésie presque surréaliste, avec un vrai message dénonciateur caché.
Personnellement pour échapper la censure, je me suis préoccupé de donner forme à une poétique que je dénommais « poèmes théâtraux » puis « psycho-poèmes », comme unique possibilité d’exprimer mon étouffement intellectuel où le message était véhiculé à travers la forme poétique et non à travers le concept. C’était des textes assez corrosifs où ma lecture orale en publique devenait une dénonciation de la situation, à travers la musique chaotique de mots, de vers où plusieurs voix s’entrecroisaient, voix du conscient et de l’inconscient, exprimant un état psychologique maladif. Bien évidemment mes lectures faisaient peur. Cette période fut très créative avec la recherche d’autres expressions, telles que les dessins, la photographie, la peinture pour créer de nouvelles formes de lectures publiques. Nous étions « forcés » de vivre dans un esprit de sublimation permanente comme moyen de subsistance, nous devions conquérir virtuellement un espace de liberté.
Un héritage d’amour et de vie
Les jeunes poètes chiliens sous la dictature d’hier ont laissé un héritage aux générations actuelles et futures, d’un grand courage, force de vie et d’amour pour la poésie qui, selon la situation, est et peut devenir une arme noble de lutte. Un de ces exemples dans le monde fut la poésie espagnole sous la dictature de Franco, ou les poètes sous la dictature des anciens pays dits « socialistes », ou encore la poésie et les poètes pendant l’occupation nazie en France.
Merci au peuple français pour votre solidarité et merci aux anonymes qui ont aidé à sauver des vies, et avoir accueilli des réfugiés chiliens en France. Vous, qui n’avez pas cessé de collaborer avec le peuple chilien jusqu’à la fin de la dictature et le passage à la démocratie en 1989. Merci !
Pablo Poblète
Pablo Poblète est poète bilingue espagnol et français. Dramaturge, artiste visuel, conférencier. Il est le créateur de la poétique «Psychopoésie»; directeur de la collection «Poètes francophones planétaires» aux Éditions Unicité; membre du Cercle Richelieu-Senghor de la Francophonie internationale, Paris; chevalier de L’Ordre des Arts et des Lettres de la France. Né le 20 juin de 1955 à Santiago du Chili. Habite la France, Paris, à partir de 1979 jusqu’à 2013. Depuis, avec son épouse la poète Christiane Simoneau, il habite Trois-Rivières, Québec, Canada. Le texte de cette conférence a été lu à la Sorbonne en 1998, au «Groupe de Recherches sur le Mythe européen » à Paris en 2011 et dans une tournée de conférences tout au long du Chili notamment à Santiago, à la Société des écrivains du Chili, SECH, en 2014. Cette conférence est inédite, envoyée spécialement par l’auteur à la revue “Rebelle”