Pour cet album (Houses Of The Holy), Jimmy Page veut que l’on sache bien que ce ne sont pas les ingénieurs du son qui sont responsables du son Led Zeppelin. Au lieu d’avoir un ingénieur du son pour tout l’album, il y en a trois : Eddie Kramer, Andy Johns et Keith Harwood, tous trois célèbres et talentueux. Si après cette diversité, quelqu’un doute encore du fait que c’est Jimmy Page le seul responsable du son…
La pochette est magnifique mais aurait pu ne jamais voir le jour. Pendant un an, la sortie de l’album a été retardée à cause d’elle. Pour finir, le graphiste lui propose un court de tennis vert avec une raquette. A la question de Jimmy Page demandant : “quel est le rapport avec l’album ?”, la graphiste sort, tout fier de lui, l’analogie entre raquette (en anglais racket) et vacarme (en anglais racket également). Bref, la musique de Led Zeppelin n’est que du vacarme… Inutile de dire que le graphiste a été renvoyé 🙂
Il aurait été désastreux pour le groupe de répéter les recettes qui avaient porté l’album IV à un succès international. Au lieu de ça, les musiciens vont chercher de nouvelles voies dans différents styles et on peut dire que là où IV était emblématique du style Led Zep et le restera, Houses Of The Holy est plutôt dans une phase “progressive”, une phase de recherche.
Les morceaux de Houses of the Holy:
The Song Remains The Same est un morceau terriblement fédérateur, un déluge de guitares tonitruantes. La version de l’album est très bien mais celle du film The Song Remains The Same encore mieux :
The Rain Song est une très belle ballade romantique, arrangée de main de maître par Page et Jones qui orchestre une magnifique section cordes au Mellotron :
Over The Hills And Far Away est une curieuse chanson. Commençant par des thèmes acoustiques qui relèvent clairement de la musique marocaine, le morceau se déchaine ensuite en un furieux Hard Rock à la Led Zep :
No Quarter évoque l’imagerie Viking et la mythologie nordique. Sur scène, le groupe rallonge à l’envi le thème central par des improvisations de John Paul Jones au piano dans un registre de musique classique inspiré de Rachmaninov ou de Joaquin Rodriguo comme à Earl’s Court en 1975 :
The Ocean n’est pas un morceau généralement apprécié sa juste valeur. Le groupe y propulse pourtant au début un riff imparable sur un découpage rythmique inhabituel, ce qui donne constamment l’impression que le riff finit trop tôt. Le couplet est percutant et le final est très Rock ‘n’ Roll old school :
La prochaine fois : Physical Graffiti et fin