L’Art peut-il encore influencer le monde qui semble bien mal engagé sur un chemin d’Apocalypse ? Sans jouer les Dostoïevski et ses frères Karamazov, peut-on encore prétendre que la Beauté sauvera tout de tout ?
Je vais peut-être quelque peu vous décevoir mais je ne le crois pas, ou plus. L’expérience surréaliste en poésie me laisse sceptique. Est-on vraiment sorti, délivré du dadaïsme et du mouvement surréaliste en poésie, du réflexe de la « déconstruction » à la Deleuze ? Rien n’est moins certain.
La lecture nuancée de l’état de santé du monde est une ambition, depuis qu’il existe, du webzine REBELLE(S)… Et si je conclue cet éditorial dans l’incertitude complète de la « non-réponse », c’est sans doute pour vous laisser tous, lecteurs, dans l’inachevé philosophique. Nous ne sommes pas ici dans un amphithéâtre d’étudiants journalistes vaguement romantiques, nous refusons la banalité habituelle du sujet : l’Art peut-il influencer le monde ?
Dans l’immédiat, les masques sanitaires placés sur nos nez prétentieux n’ont pas réussi à guérir nos âmes des fantômes d’Aristote et de Platon !
Jean-Luc MAXENCE