Né sous la plume de A. A. Milne au début du siècle dernier qui s’inspira des aventures du Capitaine Colebourn et de son ours Winnipeg, Winnie a emporté l’adhésion des jeunes enfants. Il est aussi parvenu à séduire les parents qui accompagnaient les têtes tendres sur les voies de l’humanité: «comprends et tu seras un homme mon fils!» Sans le savoir des générations ont appris à philosopher en se délectant de cette pensée au goût de miel !
Soucieux de traduire à partir d’un univers enfantin les méandres de l’existence, les possibles difficultés inhérentes aux aléas de la vie, les joies et les peines, Milne «assisté» de son illustrateur E. H. Shepard, a mis en scène au cœur même de la nature, un enfant Christopher Robin. Il lui a associé quelques animaux qui peuplent souvent l’imaginaire des tout petits: ourson, lapin, âne, tigre, etc. – généralement incarnés par des peluches qui symboliquement font référence à des traits de caractère – afin de montrer, à partir des différents épisodes, les peurs à surmonter et les travers à éviter. Dans l’espace fictionnel se révèle alors la présence de créatures parlantes qui assurent un continuum entre le monde de la nature, celui des hommes et l’univers symbolique.
[RETROUVEZ LA SUITE DANS LA VERSION PAPIER N°1]
Par Laurence Vanin