
En ce jeudi 24 février 2022, les troupes russes sont entrées en Ukraine, les avions russes ont bombardé l’Ukraine, des missiles balistiques russes ont fondu sur l’Ukraine et explosé dans ses villes. Hier, Poutine disait qu’il n’avait aucune intention de faire la guerre et aucune velléité d’envahir son voisin kiévien. Il mentait, bien-sûr, sans aucun remords. Remords ? En a-t-il véritablement eu à propos de quoi que ce soit, depuis toujours ? Poutine, dont le nom eut pu évoquer les bonnes frites au fromage du Canada, n’évoquait déjà plus que la paranoïa qui touche les anciens chefs-assassins du KGB soviétique. Il est l’un des leurs. Aujourd’hui, il évoquera le nom de celui qui a (re)porté le fer, le feu et le sang en Europe.
Il y en a, en Europe et aux États-Unis, qui ces derniers temps lui trouvaient des excuses, quand ils ne le trouvaient pas courageux et plein d’un sang-froid que les « occidentaux », comprendre les « libéraux » de l’Otan, n’auraient pas eu. C’est le méchant américain, et ses alliés et vassaux otanesques et européens qui auraient été responsables de tout. Il fallait donner un statut de neutralité à l’Ukraine, qui n’en voulait pas mais qu’importe ce que l’Ukraine veut, et apaiser les craintes légitimes du Léviathan russe, un peu comme on aurait fait une offrande à une divinité démoniaque pour calmer sa colère ou s’attirer le feu de sa protection. Avalent-ils aujourd’hui des couleuvres, ceux qui trouvaient Poutine raisonnable et disaient de lui qu’il était un bon dirigeant ? Eh bien, ces serpents dans leurs gorges ne nous seront d’aucun réconfort.
Parce qu’aujourd’hui et demain, des enfants, des adultes et des vieillards vont mourir, non pas du Covid 19, non pas d’une quelconque maladie, non pas dans un accident de voiture, mais en tombant sous des balles assassines, en brûlant sous des bombes sales, car toutes les bombes sont sales. Poutine rejoint ainsi le rang des Hitler de l’histoire européenne, pour le pire des Européens mais aussi le pire de son peuple. Je pense à mes amis russes et ukrainiens et je pleure. Je ne pleure pas sur la mort, je pleure sur la bêtise humaine, celle qui nous fait râler quand le pétrole est trop cher, et nous fait tolérer des dirigeants sans conscience. Celle qui fait que ces fous se croient légitimes à faire de la guerre le quotidien de ceux qu’ils devraient conduire à la prospérité. Ça faisait longtemps… mais pas tant.
Alors oui, soyons honnête, soyons francs : Adolphe Poutine est une raclure.