• S’abonner à Rebelle(s)
  • L’ours
  • Contact
mercredi 27 septembre 2023
  • Connexion
  • S'enregistrer
Rebelle(s) Mag
  • Accueil
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Société(s)
  • Littéraire(s)
  • Spécial Ukraine
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Qui sommes-nous ?
Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Société(s)
  • Littéraire(s)
  • Spécial Ukraine
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Qui sommes-nous ?
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Rebelle(s) Mag
Pas de résultat
Voir tous les résultats

Mads in France

Rien ne changerait donc ? - Une nouvelle d'Abdel Chougui

Abdel Chougui Par Abdel Chougui
15 juillet 2023
dans Dossier du mois : Le monde d'aujourd'hui est-il le même ?, Société(s)
0
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
Extincteur ©photo Eric Desordre
Extincteur ©photo Eric Desordre –

Année 1 : je suis né le 17 janvier 1990. Je m’appelle Sofiane Benmabrouk. Je suis le cinquième enfant de Monsieur Miloud Benmabrouk et de Madame Fatima Trabelsi épouse Benmabrouk. J’ai vu le jour à Marseille. Ma famille et moi habitons dans ce que l’on appelle pudiquement les quartiers nord de la Ville, à La Rose. J’ai trois grands frères et une grande sœur, qui m’attendaient, visiblement à des degrés divers.

Année 2 : ma mère m’allaite encore. L’odeur et le goût de sa peau m’apaise et me rassure. La voix rocailleuse de mon père aussi. Mes frères et ma sœur sont agités. Ça remue beaucoup à la maison. On m’appelle bébé. On me touche, on me sourit, on me parle, mais je ne réponds pas.

Année 3 : je passe mes journées seul avec ma mère, dans l’appartement. J’en profite pour apprendre à marcher, courir, sauter. Maman me parle beaucoup ; moi, j’essaye de lui répondre. J’essaye de lui dire aussi que son lait me manque. Parfois elle le comprend, alors elle me donne son sein que je mâchouille ; aride, mais doux et sucré, comme une figue sèche. Souvent, ses copines viennent chez nous. Je n’aime pas trop quand elles sont là car ma mère change d’attitude. Elle devient plus distante, elle est moins disponible, et ses amies parlent fort. Surtout une d’entre elle qui sent très fort, et qui me pince tout le temps les joues en répétant « le bébé, le bébé, le bébé… » Elle s’appelle Najat.

Année 4 : premier déchirement. On me sépare de ma mère. J’entre à l’école. C’est mon père qui me dépose tous les matins avec son cyclo. Mes frères et ma sœur eux partent plus tard, et y vont à pied. Je ne suis pas dans la même école qu’eux. Parfois, mon père part plus tôt, parce qu’il veut faire un tiercé avant de me déposer. Alors on passe par Le Capitole, un café (je ne sais pas pourquoi ils appellent ça un café, vu que les gens ici ne boivent pas que du café), et il joue au PMU. Il m’explique que ce sont des chevaux qui font la course. Et que lui veut que certains chevaux gagnent, pour lui faire gagner de l’argent à lui. Je suis triste pour les chevaux qui perdent, et je suis triste pour mon père aussi, parce qu’il ne gagne jamais.

Année 5 : j’aime bien aller à l’école. Surtout sur le cyclo de mon papa. Mais je n’aime pas quand il me met un casque sur la tête. J’étouffe là-dedans, et ça sent la transpiration. Mais maman insiste, alors papa le fait. Parfois, il me laisse l’enlever quand on est assez loin de la cité, et que maman ne peut plus nous voir par la fenêtre. On passe au Capitole, je réclame un œuf dur à mon père, il refuse. Mais parfois il gagne un peu d’argent aux courses, alors là, il accepte. Lui, il boit toujours un café. Un seul. Parce « qu’après on n’a pas le temps, et que sinon on arrive en retard à l’école ». Quand il voit arriver son copain Monsieur Nunez, il se dépêche de finir son café et de partir parce que comme il me dit : « si tu lui mets une pièce à celui-là, il te parle toute la matinée ! » Moi je l’aime bien Monsieur Nunez, parce que des fois, il me paye des diabolos.

Année 6 : je suis dans la classe 7. Chez les grands. On apprend à écrire notre prénom dans du sable que la maîtresse, Madame Corridon, elle apporte de la plage. Sur du sable c’est pratique parce que, comme ça, quand on se trompe, on peut effacer. Je l’aime bien Madame Corridon, c’est la plus gentille des maîtresses. Dans ma classe il y a une petite fille qui s’appelle Elizabeth. Elle est brune, un peu chinoise et elle sent bon le savon. Des fois, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie de lui montrer que je suis fort, et que personne dans l’école ne court plus vite que moi. Ma sœur me dit que c’est normal, c’est parce que je suis amoureux. Moi ça m’étonnerait beaucoup, je n’aime pas les filles, elles sont trop nulles.

Année 7 : j’ai mal au ventre. Aujourd’hui, je suis entré dans la grande école, et un énorme CM2 m’a vu arriver avec mon papa sur le cyclo. A la récréation, il est venu me voir avec ses copains, et il s’est moqué de mon père, en disant qu’il était pauvre. Ça m’a énervé très fort, je lui ai dit un gros mot. Je lui ai dit qu’il était con. Alors là, il s‘est fâché, et il m’a donné une gifle, en me disant « petit raton ». Après, il m’a fait un croche-pied et je suis tombé. Et là, il est parti. Sa claque ne m’a pas fait mal (il m’a juste mis le doigt dans l’œil, alors ça m’a fait pleurer un peu), mais par contre, qu’est-ce que j’ai mal au ventre ! Et puis pourquoi est-ce qu’il me frappe, pour ensuite m’appeler petit raton? C’est mignon un petit raton. C’est une sorte de chat avec un masque, qui vit dans la forêt, je l’ai vu dans un dessin animé. J’espère que quand je serai grand, j’aurai un raton chez nous. Ça me ferait plaisir. Je n’ai pas raconté cette histoire à mes frères, je pense qu’ils lui auraient aussi fait des croches-pieds sinon.

Année 8 : j’adore l’école. En plus, je trouve cela trop facile, j’ai plein de bonnes notes. Par contre je n’aime pas les devoirs, parce que chez nous c’est trop petit pour pouvoir les faire correctement.

Année 9 : j’ai demandé un raton à ma maman. Elle m’a dit de voir avec mon père. Je suis allé le voir en lui demandant d’acheter un raton dans une animalerie. Il n’a pas compris, et m’a demandé d’où me venait une telle idée. Je lui ai raconté l’histoire avec le CM2, quand je suis entré au CP. Il s’est tu. Il avait l’air très contrarié. Je n’ai plus demandé de raton, je me suis contenté de les dessiner. Des chats, avec des mini masques de Batman.

Année 10 : on est enfin en l’an 2000 ! Et il ne s’est rien passé… Pas de bug, pas de fin du monde, rien. C’est très décevant. Ha si, Fakir, l’ami de mon plus grand frère est mort. Je n’ai pas bien compris comment, mais c’est en rapport avec la police, apparemment.

Année 11 : je vais être en retard à l’école ce matin. Mon papa et Monsieur Nunez parlent politique… Ils veulent voter pour un chien aux élections municipales. Un chien qui s’appelle Saucisse. Ils disent qu’ils en ont marre de vivre comme des chiens justement. Je sais que ma mère est contre. Elle, elle n’a pas le droit de voter parce qu’elle n’a pas les bons papiers. Mon père si. Ma mère trouve que c’est du gâchis de voter pour un chien, et que « ces Français sont fous ». Mon père lui répond qu’il se sent plus proche de Saucisse qui vient des poubelles, que de Jean-Claude Gaudin. Et que sa décision est prise, il votera pour Saucisse, même si manger du porc c’est pêché chez nous. Mr Nunez lui, il dit que « si Toulouse et Strasbourg ont leur Saucisse, alors pourquoi Marseille n’aurait pas la sienne ?! ». Je suis bien arrivé en retard à l’école ce matin.

11 septembre de l’année 11 : j’ai peur. Ma mère pleure devant la télévision, en parlant au téléphone avec Najat. Aux États-Unis, c’est la guerre. Il y a des gens qui ont envoyé des avions avec des gens dedans sur des immeubles où il y avait aussi des gens. Il y a eu du feu, des explosions, et beaucoup de morts. Ma mère n’arrêtait pas de répéter que c’était fini. J’ai demandé à mon grand frère Mounir « mais qu’est ce qui est fini, qu’est-ce qu’il se passe ? ». C’est mon père qui m’a répondu : « Tu sais Sofiane, dans ce monde il y a toujours eu des gentils et des méchants. Et bien là, je crois que nous venons de devenir les méchants pour les cinquante prochaines années… ».

Année 12 : j’ai appris ce que c’est qu’un raton. J’ai une nouvelle fois mal au ventre. Et Jean Marie Le Pen est au second tour de l’élection présidentielle, ce qui n’arrange pas mes intestins.

Année 13 : Elizabeth est de plus en plus belle, mais elle a un amoureux, et ce n’est pas moi. Le matin au collège, ils se font la bise. Ça aussi ça me fait mal au ventre.

Année 14 : raton, bicot, bougnoule, crouille… Malheureusement mon vocabulaire s’est enrichi… J’entends ces horreurs dans la rue, mais à l’école je suis préservé. Plus tard, je serai écrivain, comme Balzac, comme Zola, comme Maupassant. Je vendrai des livres, beaucoup de livres, et je serai riche. Je ferai partir mes parents de leur petit appartement. On partira loin, et on sera tranquille.

Année 15 : je cherche un stage, mais je n’en trouve pas. Un conseillé du CIO me propose d’envoyer des CV anonymes. Je ne comprends pas la démarche. A quoi ça sert exactement ? A avoir un entretien ? Et après ? Ils verront bien qui je suis, d’où je viens. En plus en ce moment des voitures brûlent. Elles brûlent partout, dans ma rue, dans ma télévision, partout. Il parait que les jeunes se révoltent, parce que deux sont morts électrocutés dans un transformateur. Deux jeunes, comme moi.

Année 16 : j’entre au Lycée, et je ne veux plus être écrivain. Je veux juste du travail, si possible bien payé. Je prends conscience que même si je ne l’ai jamais demandé, je suis de l’autre côté d’une barrière que certains ont érigé pour moi. Il va falloir se battre, plus que les autres, et ce, sans vraiment de raison si ce n’est d’être mal né. Je trouve cela injuste.

Année 17 : le petit copain d’Elizabeth est mort ce matin. Tué par balle. Il avait 18 ans. Elle est très triste. J’ai envie de la consoler. Son amoureux vendait de la drogue, c’est ce qu’ils disent dans les journaux. Moi, je me méfie des journaux.

Année 18 : année de la majorité ! Enfin ! Je me dispute avec mon père. J’ai connu ma première cuite. C’était avec du Malibu dans une boite de nuit avec des copains, au Club Star Dust. J’ai trouvé ça trop bon, parce que j’adore la noix de coco. Mon père me dit que c’est péché, et que je devrais faire ma prière, en bon musulman. Lui, il prie depuis le 11 septembre, comme s’il avait eu un électrochoc de conscience. L’imam me prend la tête chaque fois qu’il me croise dans le quartier. Moi je l’évite. Je me sens plus proche des paroles de Tupac ou d’Easy E, que des siennes.

Année 19 : j’ai eu mon bac, un bac S. Pas de mention, mais bon, cela ne m’empêche pas d’aller à l’université. Je suis en couple avec Elizabeth et nous sommes très amoureux. Ensemble, on participe à des manifs contre l’occupation des territoires palestiniens par Israël. On se fait insulter d’antisémites. Nous, on sait qu’on n’est pas des antisémites, ni anti rien du tout d’ailleurs. On a assez souffert du racisme pour ne pas le reproduire. On est juste des militants d’une cause qui nous parait juste, et dont tout le monde semble se moquer.

Année 20 : j’ai arrêté la fac. J’avais besoin d’argent. On avait besoin d’argent. Je voyais mes potes de la cité, et deux de mes frères gagner plus d’argent en une semaine que mon père en un an. Ce dernier refuse les billets qu’ils lui proposent. Ma mère les accepte, parfois seulement. Elle dit que « de toute façon, si on veut être honnête et droit dans ce pays, ça ne paye pas. Parce qu’on n’est pas chez nous et qu’on ne le sera jamais ». Tout cela me perturbe beaucoup. J’ai mal au ventre.

Année 21 : Elizabeth est venue me voir, elle était très angoissée. Ses parents ont vu un reportage à la télé. Elle me demande si un jour elle devra se convertir, changer de prénom et porter un voile. Ça m’a rendu triste. Je l’ai serré contre moi, en lui disant combien je l’aime.

Année 22 : je ne trouve pas de travail. Mes CV, anonymes ou pas, ne donnent rien. Heureusement il me reste mes connexions pour gagner un peu d’argent. Je pratique par intermittence. Et comme je m’ennuie, je passe du temps avec mes copains à la mosquée. Il y fait chaud, c’est très calme hors des horaires d’affluence, parfois il y a à manger, gratuitement. J’ai l’impression d’appartenir à un groupe, une communauté. Abou Majid (anciennement Sébastien Da Silva) nous montre des vidéos très dures sur son portable, de meurtres d’enfants Palestiniens et Syriens. Il dit que tout ça c’est la faute de Bachar Al Hassad, des Juifs, des Iraniens, des Américains, et par ricochet des Français, qui sont complices. Il dit que ce sont des Koufars* (*mécréants). Je suis d’origine arabe, et je ne connaissais pas ce mot. Lui est portugais, et il le maîtrise parfaitement. L’imam n’aime pas ces vidéos, et il nous dit d’aller les regarder ailleurs, en nous mettant dehors.

Année 23 : je croise Monsieur Nunez en bas de ma tour. Il est surpris de me voir en djellaba. Il est triste. Il m’apprend que mon père vient de se faire licencier. Je ne le savais pas. Il ne nous a rien dit. Licencier un homme de 58 ans, ils n’ont honte de rien.

Année 24 : ma sœur m’a pris la tête, sur ma barbe et ma tenue. Elle me dit que je ferais mieux d’aller chercher du boulot au lieu de traîner entre l’appartement et la mosquée, à ne rien faire de mes journées. Elle ne comprend pas que du travail, il n’y en a pas. Pas pour moi en tout cas. Elle me rétorque que si elle en a trouvé un, c’est qu’il y en a sûrement un pour moi quelque part. Je ne lui ai pas répondu, j’étais triste. J’ai lu que le chien Saucisse était mort. Et Jean-Claude Gaudin lui, est toujours maire de Marseille.

Années 25 : Abou Majid m’emmène en Turquie pour un « voyage vacances de Noël entre potes ». Après Charlie Hebdo, l’hyper casher et le Bataclan, l’air était devenu irrespirable. Là-bas, un soir, il me présente des hommes. Ils viennent de Syrie. Ils ont l’air très marqués. Ils recherchent des frères combattants pour les aider dans la lutte armée contre le mal judéo-américain et leurs esclaves européens. Ils me montrent des vidéos d’exécutions, de meurtres, d’enfants mutilés. Elles me font très mal au ventre. Je comprends que nous, nous sommes devenus effectivement « les méchants », et qu’une lutte sans merci se livre contre nous, sous mes fenêtres, à Marseille, et que je ne l’avais jamais vu. Les Syriens me proposent de l’argent, me promettent de donner un sens à ma vie, une vie éternelle dans l’au-delà, et 72 vierges dans un paradis de lait et de miel. Je me fiche des vierges, j’aime Elizabeth. Par contre, effectivement, ma vie n’a pas vraiment de sens. Je me rase la barbe, et je rentre en France.

Année 26 : j’ai arrêté toutes mes activités illicites. Je ne porte plus de djellaba, je ne vais plus à la mosquée. J’ai dit à Elizabeth qui porte notre futur bébé que je travaillais en intérim. Abou Majid me donne des billets, des Euros syriens. Je vivote, mais je dois rester hors des radars de la police.

Année 27 : j’ai demandé à Elizabeth de se convertir. Elle a refusé. Elle menace de me quitter. Cette femme est finalement une mécréante comme les autres, même si c’est la mère de ma fille.

Année 28 : je continue mes allers-retours entre Marseille, Toulouse, Aix, Montpellier, Nîmes. Le départ d’Elizabeth me facilite la tâche, je gagne en discrétion. Avec Abou Majid nous multiplions les connexions, l’argent et les armes arrivent, le plan se dessine. Je sors en boîte, je bois du Malibu, j’aime toujours autant la noix de coco. Je sais que c’est pêché, mais c’est pour la Bonne Cause. Et surtout, j’évite la mosquée.

Année 29 : nous sommes prêts, nous avons tout : le plan, la cible, les armes, les pilules. Ce sera pour la soirée de la Saint-Sylvestre. Ces mécréants ne sont pas des innocents. A leurs yeux, je n’ai jamais été français, ils m’ont toujours exclu et combattu. L’heure de la vengeance va sonner, pour tous mes frères. J’espère que je survivrai un peu après cela, au moins dix sept jours, j’ai toujours rêvé de me voir à trente ans…

Année 30 : Edition spéciale C-News. C’est aux environs de 1h35 du matin, en cette nuit de la Saint-Sylvestre, que les deux assaillants se sont présentés aux portes de la boîte de nuit le Star Dust à Marseille, lourdement armés. Aux cris d’Allah Akbar, les deux hommes ont ouvert le feu méthodiquement sur les deux agents de sécurité postés aux portes de l’établissement. Ils sont ensuite entrés à l’intérieur et ont copieusement tiré sur les personnes présentes. Les terroristes ont ensuite tenté d’incendier la boîte de nuit sans y parvenir. Ils ont finalement pris la fuite au volant d’une Golf grise en direction d’Aix-en-Provence. Leur véhicule a rapidement été pris en chasse et intercepté par les gendarmes. Après des échanges de coups de feu nourris, les gardes mobiles ont pu neutraliser les deux terroristes, qui ont été identifiés. Il s’agit de Sébastien Da Silva dit Abou Majid et de Sofiane Benmabrouk, deux jeunes Français des quartiers nord de Marseille. Inconnus des services de police, ils n’étaient pas fichés S. L’État Islamique vient de revendiquer l’attentat.

 

Tags : Abdel ChouguiCharlie Hebdoécole républicaineEtat islamiqueextrême droiteislamisme radicalnouvellephénoménologie de la religionracismeradicalisationsociologieterrorisme
Article précédent

Louis Aragon était-il pédophile ?

Article suivant

Les nouveaux rats

Abdel Chougui

Abdel Chougui

Abdel Chougui est né en 1977 à Orléans. Ingénieur en microbiologie, il a toujours été féru de littérature en général et d'écriture en particulier, depuis plus de 25 ans : nouvelles, théâtre, scénarii de court-métrages, ou poésies. En 2006, il publie son premier recueil Camille et Autres Nouvelles aux éditions Bénévent (France Europe Editions). En 2022, il remporte le Grand Prix du Jury au concours national de nouvelles des écrivains en Provence.

Article suivant
Paris libéré © photo Eric Desordre

Les nouveaux rats

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Rares sont ceux qui méritent qu'on les contredisent
Ernst JüngerAphorismes
On ne s'approprie que ce qu'on a d'abord tenu à distance pour le considérer.
Paul Ricoeur
La vie est jeune. En vieillissant, elle se fait durée, elle se fait temps, elle se fait adieu.
Romain Gary
Il est vain de vouloir libérer la vie des mensonges de l'art.
Georges Bataille
Les bêtes sont des personnes muettes
Un buronnier, vacher de l’Aubrac
Les gens exigent qu'on ait un métier. - Comme si vivre n'en était pas un - et encore le plus difficile !
Emil Cioran
Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question.
Pierre Desproges
On ne peut expliquer un paradoxe, non plus qu'un éternuement. D'ailleurs le paradoxe n'est-il pas un éternuement de l'esprit ?
Emil Cioran
Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis.
Romain Gary
On ne peut savoir si l'homme se servira longtemps encore de la parole ou s'il recouvrera petit à petit l'usage du hurlement.
Emil Cioran
Je ne crois pas qu’il soit possible, même à ceux qui ont de grandes familles, de réussir s’ils n’unissent pas à leur talent naturel des qualités simples, solides, laborieuses, et surtout une légitime confiance dans le succès : il n’y a rien de tel en ce monde que de vouloir.
Charles Dickens
Accepter le seul risque raisonnable, celui de se dépasser.
Erri de Luca
L’art est une reconfiguration du champs des possibles
Jean-Louis Bischoff
Le destin de celui qui ne songe qu'à se mettre à couvert, c'est d'être survolé
Ernst JüngerAphorismes
L'homme le plus éclairé est le plus ébloui
Victor Hugo
Précédent
Suivant

Abonnez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Rubrique(s)

  • 3 questions à…
  • Art(s)
  • Cinéma(s)
  • Classique(s)
  • Dossier du mois : Infos, complotisme et vérités alternatives
  • Dossier du mois : L'art peut-il influencer le monde ?
  • Dossier du mois : La foire aux cons : toujours d'actualité
  • Dossier du mois : Le monde d'aujourd'hui est-il le même ?
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Edito(s)
  • Geekologie(s)
  • Inclassable(s)
  • L'impertinence poétique
  • Le Mag papier
  • Les gonzoïdes de l'Apocalypse
  • Les grands entretiens rebelle(s)
  • Littéraire(s)
  • Mémoires Démasqués
  • Philo-spirit(s)
  • Politique(s)
  • Rock and Folk et Musique(s)
  • Société(s)
  • Spécial Ukraine
  • Théatre – Spectacle(s)
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Voyage(s)
interviews 1 scaled

Articles récents

  • Le tâtonnement comme art de diriger 22 septembre 2023
  • Stan Laurel 22 septembre 2023
  • Baisers volés 22 septembre 2023
  • Fleetwood Mac, deuxième partie 19 septembre 2023
  • Le gardien d’éternités 10 septembre 2023
  • Agrume solaire 1 septembre 2023
  • Chroniques de la rage ordinaire 1 septembre 2023
  • Les herbes sèches 1 septembre 2023
  • Fleetwood Mac, première partie 27 août 2023
  • Clapotis des accents 24 août 2023
  • Les algues vertes 24 août 2023
  • Kigali, le 18 juin 2187 – Lettre à ma mère – Du racisme 6 août 2023
  • L’album Back In Black de AC/DC 5 août 2023
  • Liberté de religion : la France épinglée par les Etats-Unis 29 juillet 2023
  • The Clash – Rock The Casbah 24 juillet 2023
  • La Maison de la Parole 24 juillet 2023
  • Le monde d’aujourd’hui est-il le même? 15 juillet 2023
  • Un Tintin ordonné 15 juillet 2023
  • Les nouveaux rats 15 juillet 2023
  • Mads in France 15 juillet 2023
  • Louis Aragon était-il pédophile ? 15 juillet 2023
  • De la kétamine pour traiter les « sortants de sectes » 15 juillet 2023
  • L’homme augmenté est un homme diminué 15 juillet 2023
  • Le « Prométhée moderne » 15 juillet 2023
  • On achève bien les poètes 15 juillet 2023
  • Imitation of Life 15 juillet 2023
  • Transmutation 15 juillet 2023
  • Les Scouts : une façon d’être au monde 15 juillet 2023
  • Quand le fric disparaît, la ploutocratie triomphe 15 juillet 2023
  • Physical Graffiti – Led Zeppelin 14 juillet 2023
  • Welfare au théâtre 14 juillet 2023
  • Sous l’étonnant pavé, la plage ! 14 juillet 2023
  • Se passer de fric ? 9 juillet 2023
  • Quelques expériences 9 juillet 2023
  • Cycle Led Zeppelin : Houses Of The Holy 9 juillet 2023
  • Le journal fou d’une infirmière 9 juillet 2023
  • Le feu aux poudres 2 juillet 2023
  • Paris est fièr(e) 2 juillet 2023
  • Kenneth White 28 juin 2023
  • La poésie caribéenne partagée II 20 juin 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? (chap.5) 20 juin 2023
  • Cycle Led Zeppelin : IV 17 juin 2023
  • Choisissez ! 13 juin 2023
  • Les gourous de la santé naturelle 13 juin 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? (chap.4) 13 juin 2023
  • Cycle Led Zeppelin : III 10 juin 2023
  • La poésie caribéenne partagée 9 juin 2023
  • Sonia Backes – mensonges et autres vérités 7 juin 2023
  • Guerre en Ukraine : Savva Toutounov, l’un des plus extrémistes des orthodoxes russes est français 4 juin 2023
  • Cycle Led Zeppelin : II 3 juin 2023
  • La trilogie Bill Douglas 1 juin 2023
  • Le but, c’est le chemin.   1 juin 2023
  • Ernst Jünger 1 juin 2023
  • Ce que “rebelle” inspire à ChatGPT 28 mai 2023
  • Histoire d’un ogre 28 mai 2023
  • De la fée électricité à la “watture” 28 mai 2023
  • Cycle Led Zeppelin : I 21 mai 2023
  • Peut-on opposer réalité et métaphysique ? 20 mai 2023
  • L’heure de la rébellion contre le management a-t-elle sonné ? 20 mai 2023
  • « EL » ou l’anarchisme couronné 20 mai 2023
  • My heart belongs to Daddy 18 mai 2023
  • Ecoles Steiner, le CDJM estime que France 2 a violé ses obligations déontologiques 14 mai 2023
  • Le Christ s’est arrêté à Eboli 13 mai 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? 13 mai 2023
  • Nietzsche versus Dark Vador 13 mai 2023
  • Brian Wilson des Beach Boys, le Mozart du Rock – Troisième partie et fin 9 mai 2023
  • Pantin 6 mai 2023
  • Kurt Gödel 6 mai 2023
  • Le retour de Dionysos : un refoulé douloureux 6 mai 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? 6 mai 2023
  • Mémoires Démasqués : chapitre 9 27 avril 2023
  • Toi du monde – 2/2 27 avril 2023
  • Days of Heaven 27 avril 2023
  • Toi du monde – 1/2 27 avril 2023
  • Immersion dans le domaine de la lutte : L’établi 23 avril 2023
  • L’histoire du corps en sciences humaines 23 avril 2023
  • Brian Wilson des Beach Boys, le Mozart du Rock – Deuxième partie 23 avril 2023
  • Taïwan, le non-pays le plus démocratique des pays d’Asie 20 avril 2023
  • Némésis ou la tragédie de la responsabilité 16 avril 2023
  • Boire l’encre 16 avril 2023
  • Aux gnons, citoyens ! 16 avril 2023
  • La solitude 16 avril 2023
  • Louis Nucéra 2 avril 2023
  • Brian Wilson des Beach Boys, le Mozart du Rock – Première partie 31 mars 2023
  • Poutine est un nouveau Staline, tout simplement 29 mars 2023
  • Fake news : qui détient la vérité ? 27 mars 2023
  • 1984, le Ministère de la vérité 27 mars 2023
  • Fake news: Trois questions à Jean-Luc Martin Lagardette 27 mars 2023
  • Plate, plate, plate la Terre ! 27 mars 2023
  • Vous en voulez vraiment, des nouvelles vraies ? 27 mars 2023
  • Le courage et la peur, en direct 27 mars 2023
  • Qui est Victor Von Doom? 27 mars 2023
  • Comprendre l’infodémie 27 mars 2023
  • La porte du paradis 27 mars 2023
  • Interview exclusive de Salah Al Hamdani – 1/2 24 mars 2023
  • Interview exclusive de Salah Al Hamdani – 2/2 24 mars 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? 22 mars 2023
  • Ah ça ira, ça ira… ! 18 mars 2023
  • Le professeur inexistant (philosophie) 17 mars 2023
  • Pasolini, un rebelle au-delà de l’écran 16 mars 2023
  • Final de l’âge d’or des Rolling Stones : It’s Only Rock ‘n’ Roll 15 mars 2023
  • Nous revivrons 12 mars 2023
  • FECRIS, Novopashin encore et zombies ukrainiens 12 mars 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Goat’s Head Soup 8 mars 2023
  • Une réflexion sur la liberté et la sécurité autour du roman d’Ira Levin, Un Bonheur insoutenable 7 mars 2023
  • Comment se laisse-t-on séduire par le côté obscur ? 6 mars 2023
  • Un homme heureux 5 mars 2023
  • Accords et à cran, Aurélia Lesbros 5 mars 2023
  • Les bobos… anti-bobo ! 1 mars 2023
  • Peut-on concilier, comme Jésus de Nazareth, la liberté et l’autorité ? 28 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Exile On Main Street 27 février 2023
  • Que deviennent les opposants à la guerre en Russie ? 26 février 2023
  • Droits des femmes : Simone de Beauvoir avait tellement raison ! 22 février 2023
  • Le temps des féminismes 22 février 2023
  • L’Art d’Accommoder la Vieillesse 22 février 2023
  • Irréfutable essai de successologie 22 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Sticky Fingers 20 février 2023
  • La retraite à 64 ans ?  Qui va trinquer  ? 18 février 2023
  • Leonid Sevastianov : un Russe pour la paix 18 février 2023
  • Cruel Oncle Vania ! 12 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Get Yer Ya-Ya’s Out! 11 février 2023
  • Réforme des retraites : faux problème 11 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Let It Bleed 5 février 2023
  • Pourquoi tant de haine ? 3 février 2023
  • Scientifiques émotifs 29 janvier 2023
  • La camisole chimique menace les Français 29 janvier 2023
  • Affaire Dupont de Ligonnès : la secte qui n’en était pas une 25 janvier 2023
  • Cavalcade amoureuse au Théâtre de la Ville 22 janvier 2023
  • Génocide des Ouïghours : les musulmans ont aussi leurs collabos 20 janvier 2023
  • Perdu en mère 16 janvier 2023
  • Zhanargul Zhumatai : Un entretien dramatique avec une survivante d’un camp d’ethnie kazakhe qui pourrait bientôt “disparaître”. 13 janvier 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Beggar’s Banquet 13 janvier 2023
  • Des médiums et des cathos contre Poutine 13 janvier 2023
  • Ombres et lumières 8 janvier 2023
  • Fin du Cycle Disco : 1980 et au-delà… 8 janvier 2023
  • Des Saints, Sinon Rien – Censure d’aujourd’hui 7 janvier 2023
  • La poétique désabusée de « La Maman et la Putain » 6 janvier 2023
  • Réhabiliter Louis Aragon, rue de Bourgogne… 5 janvier 2023
  • Russie : nazis cannibales, Novopashin récidive ! 4 janvier 2023
  • La Douma, les nouvelles lois et le droit de buter de l’Ukrainien 3 janvier 2023
  • Mentions légales site
  • S’abonner à Rebelle(s)
  • L’ours
  • Politique de cookies

© 2023

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Le Mag Papier
  • Geekologie(s)
  • Littéraire(s)
  • Société(s)
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Art(s)
  • Cinéma(s)
  • Rock and Folk et Musique(s)
  • Théatre – Spectacle(s)
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Edito(s)
  • Inclassable(s)
  • L’impertinence poétique
  • Littéraire(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Voyage(s)
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Contact

© 2023

Bienvenue !

OU

Login to your account below

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Create New Account!

OU

Fill the forms bellow to register

*By registering into our website, you agree to the Terms & Conditions and Privacy Policy.
Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre email pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
RBLs
Gérer le consentement aux cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service.
Les cookies fonctionnels Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou la personne utilisant le service.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer les fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}
Ce site web utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site web, vous consentez à ce que des cookies soient utilisés. Visitez notre Politique de confidentialité et de cookies.
Êtes-vous sûr de vouloir déverrouiller ce poste ?
Unlock left : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?