Le moins qu’on puisse dire est que les femmes se sont taillées la part du lion dans le Disco et les adjectifs dithyrambiques ne manquent pas comme accolades à leur nom : diva du Disco pour Gloria Gaynor, reine du Disco pour Donna Summer. Ceci, ajouté au fait qu’elles étaient majoritairement afro-américaines, constitue une double émancipation.
L’image de la femme dans le Disco est troublante et bien en phase avec son époque : souveraine, désinhibée, opiniâtre et conquérante… Une révolution pour ces années-là !
Lady Marmalade, disco frenchy-sexy
LaBelle va s’imposer par ses costumes tantôt futuristes, tantôt décadents, son jeu de scène sexy et une chanson pour le moins évocatrice : Lady Marmalade. Le refrain, « Voulez-vous coucher avec moi (ce soir) » était la seule phrase en français que connaissait Bob Crewe, l’un des auteurs-compositeurs.
George McCrae avec son Rock Your Babe donnera aux danseurs l’impression de voler sur les pistes de danse.
Mais surtout, surtout, 1974 va nous donner le premier grand hit de MADAME Gloria Gaynor, diva du Disco, qui tient une place particulière dans notre histoire. En effet, on peut dire que le Disco a décollé avec Never Can Say Goodbye (originellement des Jackson Five) et fait ses adieux avec I Will Survive, tous deux interprétés par Gloria Gaynor.
Donna Summer et les 23 orgasmes de Love to Love You Babe
Le Disco donnera une place de choix à Love To Love You Babe de Donna Summer. La chanteuse, qu’on surnommera plus tard la reine du Disco, y exprime de manière très sensuelle le sens de la chanson. Un fan à la BBC a dénombré 23 orgasmes sur les 16 mn 49 que dure la version longue. Je n’ai pu résister au fait de vous proposer cette version-là, non pas pour que vous puissiez compter à votre tour, mais parce qu’elle montre bien ce que peut devenir un simple morceau quand il est rallongé à l’envi par des musiciens talentueux et un producteur expert (Giorgio Moroder). Les versions longues resteront une marque de fabrique du Disco pour les danseurs et les fans. Les versions courtes (3-4 mn)… Et bien c’est juste pour les radios et monsieur tout le monde, au fond !