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La France a du mal avec ses rebelles – 1/2

Patrick Boccard Par Patrick Boccard
8 décembre 2022
dans Littéraire(s)
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Les armoires vides – Annie Ernaux, Gallimard –

Annie ERNAUX et Bruno LATOUR n’ont a priori rien en commun. Ils sont même caractérisés par de robustes antinomies. Il y avait peu de chances que le cheminement de la fille de modestes commerçants normands et celui de l’héritier d’une famille de viticulteurs bourguignons aisés se croisent. Et pourtant, par-delà ces inconciliables sociologiques, plusieurs congruences ont ponctué les itinérances de ces deux rebelles.

La plus spectaculaire vient de placer au même moment l’une et l’autre sous les feux de l’actualité. En effet, quelques jours après qu’Annie Ernaux soit la première autrice française à recevoir le Prix Nobel de littérature, Bruno Latour décédait des suites d’une longue maladie…

L’examen de leurs parcours et de leurs statuts montre qu’au-delà de ce funeste hasard de calendrier, leurs pérégrinations se sont fondées sur des postures analogues de rebelles, placides mais constants. La lecture des hommages, rétrospectives et autres exégèses de leurs œuvres respectives, confirme qu’ils ont régulièrement bousculé les ordres les plus établis, remis en cause les dogmes les plus confirmés et manifesté une empathie récurrente pour les marges et ceux qui y sont logés.

Cette exigence leur a imposé un investissement initial permettant d’acquérir les savoirs et de discerner les codes qui régissent leurs communautés d’appartenance. Ce qu’ils feront tous les deux en posant leurs séants sur les bancs des institutions universitaires les plus classiques. Ainsi, ils ont construit de solides bases à partir desquelles articuler, expliquer et défendre les appareils de leur pensée.

Tous les deux ont eu ensuite à cœur de partager et d’approfondir ces acquisitions, y compris à l’étranger, elle en tant qu’enseignante, lui en tant que professeur-chercheur, insatiable animateur d’équipes au sein desquelles il éprouvera de profondes satisfactions intellectuelles et humaines. Cette appétence commune pour la transmission et la rencontre détonne quelque peu avec les pratiques de leurs collègues, plutôt casaniers et soucieux de reconnaissance.

L’heure vint alors de l’engagement contre l’effondrement social, politique, moral et écologique annoncé. Leur volonté farouche à faire progresser la compréhension de la complexité du monde constituera un autre de leurs champs d’action communs. L’une dans une lutte sans relâche contre les inégalités, mais spécialement contre celles dont souffrent les femmes. L’autre dans un combat incessant contre toutes les frontières mises en place par les mandarins de disciplines cultivant jalousement leur pré-carré. Ce travail prendra diverses formes, mais l’écriture en constituera le navire amiral, conférant à leurs idées une visibilité dépassant les cercles d’initiés pour en faciliter le rayonnement.

Ce refus viscéral de respecter les normes établies et d’emprunter les sentiers battus pour ouvrir de nouvelles perspectives dans le domaine social et littéraire ont suscité critiques et mises en cause, sports dans lesquels les élites françaises excellent.

Cette distance s’est manifestée y compris dans leurs réticences à l’égard des honneurs. Annie Ernaux avait refusé d’entrer dans la prestigieuse collection de La Pléiade qui lui donnait « l’impression d’être ensevelie dans un mausolée. La célébrité, et tout ce qu’elle implique, je n’aime pas cela du tout, c’est du vide. Moi, ce que j’aime, c’est faire des choses »1. Si elle accepte le Nobel, c’est parce qu’il ne récompense pas un livre, mais une « trajectoire ». Bruno Latour a passé le plus clair de son temps dans les lieux où grouillait l’intelligence, privilégiant sans concession le collectif à l’individuel si chéri de ses pairs. S’il a fini par succomber aux insistantes sirènes des médias au moment de la pandémie, c’est parce qu’il était l’un des rares à en avoir pensé les tenants et les aboutissants et à en parler avec clarté et humilité et qu’il avait une conscience aigüe de l’urgence climatique et de la nécessité de toucher les plus larges audiences.

ANNIE ERNAUX : « S’ÉMANCIPER DES CARCANS DE CLASSE ET DE GENRE »

Alfred Nobel, chimiste suédois, souhaitait que l’Académie éponyme récompense un écrivain qui « a fait preuve d’un puissant idéal ». Les réactions contrastées qui ont accompagné le choix d’Annie Ernaux confirment sans conteste la puissance de son idéal : une œuvre « faible » ne saurait susciter autant d’agressivité chez ses détracteurs ! En fait, cette nomination cristallise « toutes les fractures littéraires, nationales et politiques qui, depuis bientôt quelques courtes années, agitent le débat public et dont, à son corps défendant, Annie Ernaux serait, depuis la littérature même, l’incarnation la plus accomplie : à la fois le symbole patent et le symptôme latent »2.

Les ouvrages d’Annie Ernaux sont le plus souvent bien accueillis au-delà de l’Hexagone, notamment dans les pays anglophones. Depuis 30 ans, ils sont publiés par l’éditeur new-yorkais Daniel Simon, au début dans une relative indifférence, à laquelle a succédé un intérêt croissant. En 2019, « Les Années » est finaliste du « Man Booker International Prize » britannique. Ainsi « les Anglo-Saxons semblent enfin s’intéresser au travail de cette Française féministe, qui passe sa vie au crible et écrit sur la sexualité avec une liberté tranquille »3.

En France, où la violence des polémiques littéraires est un trait du caractère national, depuis la bataille d’Hernani jusqu’aux surréalistes qui s’en allèrent cracher sur la tombe d’Anatole France, en passant par les infamies de l’affaire Dreyfus, le Nobel génère une nouvelle fronde contre Annie Ernaux. En effet, si le milieu universitaire a consacré un grand nombre de thèses et d’études à son œuvre, elle est fréquemment l’objet de critiques, parfois virulentes, concernant son travail, son style, autant que ses engagements, voire sa personne. Les exemples sont nombreux des rudes saillies qui lui ont été adressées. La presse littéraire la juge parfois « misérabiliste » et « racoleuse », à l’image du procès fait à « Regardes les lumières mon amour » par l’émission culte du « Masque et la Plume ». Elle a également été affublée de nombreux surnoms : « Madonne du RER » au prétexte de son choix de vivre en banlieue, « Madame Ovary » au motif qu’elle s’est intéressée aux règles des femmes… en passant par « l’écrivaine cégétiste qui écrit des livres de dactylo »4 ou la « NLBF, Nouvelle Littérature de Bonne Femmes » 5 dont elle serait l’icône.

Parmi ses « fidèles » détracteurs, souvent proches de la droite, certains se laissent aller à dénoncer sa proximité avec la gauche. En son temps, le célèbre Michel Polac l’a qualifiée de « stalinienne ». Depuis, elle est alternativement classée « wokiste », « islamogauchiste », « indigéniste » ou « antisémite », regrettant de ne pouvoir « être opposé à la politique d’Israël, celle de Nétanyahou en particulier, et défendre les palestiniens dans les territoires occupés, sans se faire accuser d’antisémitisme »6.

Ce travail de sape révèle « la difficulté de traverser la frontière qui sépare le licite et l’illicite, le légitime et le tabou, le noble et le vulgaire, le style distingué et les interdits de langage »7.

D’autres critiques sont plus tempérées. Pour le romancier Marc Dugain, l’attribution du Nobel « c’est la catastrophe de la semaine, la consécration d’un minimalisme nombriliste, couronnement de l’état d’une société où l’introspection conduirait à un effondrement sur soi-même »8. Guy Konopnicki, journaliste romancier pense lui qu’elle a « seulement construit une œuvre sur le récit de la banalité de l’existence. Une écriture minimale, au service de petites histoires, situées dans un cadre banal » 9. Le touche à tout Frédéric Beigbeder tente de banaliser son travail : « En un demi-siècle, Annie Ernaux a successivement écrit sur son père, sa mère, son amant, son avortement, la maladie de sa mère, son deuil, son hypermarché »10.

Le critique Pierre Assouline juge que l’autrice propose « une écriture du scandale, subversive dans sa manière de s’emparer du social, du désir, du sexuel et de s’arracher aux déterminismes qui ont longtemps enfermé les femmes dans leur naissance. Une écriture encolérée, faussement plate, banale et blanche, animée par une sourde violence mais sans que jamais la forme n’en soit hystérisée. Universelle, mais pas intemporelle, car en phase avec son temps »11. S’il estime que « l’acuité de sa conscience politique ne fait pas de doute », il suggère qu’elle serait « plus crédible si elle était moins naïve et absolue, si elle entrait davantage dans la complexité ».

« TRÈS NOMBREUX ET TRÈS NOMBREUSES À VIVRE CE NOBEL AVEC BONHEUR »

Et puis il y a le clan des fans, sans doute constitué d’une majorité de femmes, d’âges et de milieux variés, mais où les hommes sont loin d’être absents comme le confirme la grande mixité des 200 personnes qui ont raconté au journal « Le Monde » leur relation avec Annie Ernaux12. « Annie Ernaux, les femmes ont de l’admiration pour elle, mais aussi de l’affection. Parce qu’entre Ernaux et nous, il existe un lien singulier. Parce que ce qui nous unit à Annie est de l’ordre de l’intime »13. Le poète Guy Allix est de ceux qui ont succombé. Il ne cache pas son admiration pour l’œuvre de l’autrice et garde un souvenir ému d’un travail mené avec des écoliers normands, auquel Annie Ernaux a consacré un temps et une attention rares14. Il s’honore de venir du « même monde des sans-voix » et insiste sur le fait que « nous sommes très nombreux et très nombreuses à vivre ce Nobel avec bonheur. Quant au torrent de haine qui s’est abattu sur elle et sur ses combats après l’obtention de son prix, il montre d’une part l’hypocrisie de l’extrême droite, « populiste », qui manipule le peuple mais ne consent pas à lui donner voix » 15. Certains considèrent que le Nobel a récompensé « une écrivaine engagée dont l’œuvre majeure invite à s’émanciper des carcans de classe et de genre »16, tandis que d’autres jugent que « la cabale lancée contre l’écrivaine ne vise pas seulement son engagement militant, mais le monde social qu’elle a contribué à rendre visible »17. Elle pense elle-même que « ce qui a été le plus dérangeant pour une partie de la critique littéraire parisienne et des journalistes, c’est que mes livres ne délivrent pas de message politique clair, ce ne sont pas clairement des livres politiques, au sens militant du terme »18.

Mais c’est sans doute le magistrat-essayiste Philippe Bilger qui synthétise le mieux la question posée par le travail de l’autrice : « le paradoxe est que la grande littérature – par exemple celle d’Annie Ernaux – est de plus en plus centrée sur l’auteur, son univers, et que le commun s’imagine qu’après tout il est infiniment simple de se montrer, de se décrire et de se proposer comme modèle. La conséquence en est que nous vivons dans un monde appauvri parce que les richesses dont on nous gratifie ne sont pas de qualité et que pour une artiste ou un chanteur brillant, passionnant, on doit en subir tant qui ne méritent pas le détour »19.

« ÉCRIRE SA VIE POUR RACONTER LA SOCIÉTÉ »

En fait, Annie Ernaux a consacré son écriture à sa propre vie, « à écrire sa vie pour raconter la société »20. Celle d’une fille d’origine modeste qui, grâce à la volonté de sa mère et à son investissement personnel, a pu et a su, sortir de sa classe, sa « race » comme elle le dit en faisant sien le qualificatif utilisé par Rimbaud21 pour définir sa propre condition. Cette position de transfuge de classe ne l’a pas satisfaite. Au contraire, elle a éprouvé de « la honte sociale » à ce déplacement dans « l’espace social entre le monde des dominés et ce que l’on peut appeler le monde des dominants, ceux qui dominent par la culture et le savoir. C’est la question la plus importante pour moi. J’ai ressenti avec violence ce déplacement »22. Nourrissant, comme le décrira Pierre Bourdieu23 dont elle reconnaît qu’il l’a profondément éclairé sur cette question, sa culpabilité d’avoir trahi ses origines et pénétrée, par les études et le mariage, dans l’univers des bourgeois. Le fait que son père, ouvrier devenu commerçant, ne soit jamais entré dans un musée, fort de « la certitude qu’on ne peut pas être plus heureux que ce qu’on est » 24, provoquait chez elle une gêne profonde.

Cet itinéraire a fortement influencé son travail. Généreusement alimenté de livres par sa mère, elle-même lectrice de grands classiques, elle grandit dans la secrète certitude qu’elle écrira, en plus du métier qu’elle se sentait contrainte d’exercer plus tard. Elle confie que plusieurs ouvrages ont changé sa vie, dont « L’assommoir » de Zola, « La Nausée » de Sartre, « Les raisins de la colère » de Steinbeck, « Le deuxième sexe » de Beauvoir, ou encore Virginia Woolf qui a modifié son rapport à l’écriture25. Ses premiers essais – journaux intimes, récits romancés26…- ne sont pas concluants, ni pour elle-même, ni pour d’éventuels éditeurs. Cette traversée du désert ne la décourage pas. Au contraire, elle la met à profit pour aiguiser son approche.

AUTOBIOGRAPHIE ET SOCIOLOGIE

C’est en 1974 que l’horizon se dégage avec la parution d’un roman autobiographique, « Les Armoires vides »27. Mais elle veut s’affranchir des canons du roman. Elle souhaite se concentrer sur le matériau autobiographique que constitue son enfance et adopter une démarche sociologique, discipline avec laquelle elle avait eu un premier contact assez vague au début des années 60 lors de cours suivis à l’Université de Rouen. Elle pense qu’elle peut l’aider à « retrouver la mémoire de la mémoire collective dans une mémoire individuelle »28 et à distinguer « l’intime et encore et toujours du social, parce qu’un moi pur, où les autres, les lois, l’histoire, ne seraient pas présents est inconcevable »29.

Annie Ernaux a recours à des « marqueurs d’époque », d’objets significatifs, révélateurs de l’air du temps et de l’atmosphère d’une époque. Cela va de photos qui scandent les principaux moments, de l’enfance à la retraite, en passant par le mariage et le divorce, de l’existence d’une femme d’aujourd’hui considérée comme la représentante typique du sort commun d’une génération née durant la Guerre et se déployant ensuite sur plus d’un demi-siècle. Outre ces photos, défilent des chansons, des films, des livres, des souvenirs de fragments de conversation, de gestes propres à certains groupes sociaux, tels qu’ils s’expriment entre autres lors des nombreuses scènes de repas qui traversent le récit et qui permettent d’évoquer la transformation des goûts et des manières de table, mais aussi les actualités sociales et politiques qui font l’objet de discussions animées au cours de ces agapes : la décolonisation, Mai 1968, les années Mitterrand… Les objets de la vie quotidienne, du vélo aux téléphones portables, en passant par la télé et les ordinateurs, disent la bascule du temps ralenti de la période d’après-guerre au temps accéléré d’aujourd’hui. En cela, et l’écrivaine en est consciente30, son entreprise recoupe celle d’un Perec décrivant dans « Les choses » le déploiement de la société de consommation.

« CE QUE JE PEUX FAIRE DE MIEUX COMME ACTE POLITIQUE ET COMME DON »

En parallèle, elle décide d’adopter un style plus froid, factuel et minimaliste, proche de « l’écriture blanche » promue par Roland Barthes31 pour désigner un minimalisme stylistique caractéristique de la littérature d’après-guerre. Elle assume et explique cette écriture neutre, cette « langue d’en bas »32, « sans jugement, sans métaphore, sans comparaison romanesque », un style « objectif, qui ne valorise ni ne dévalorise les faits racontés », cherchant ainsi à « rester dans la ligne des faits historiques, du document »33. « J’aime ses phrases sans métaphores, sans effets, leurs silex affûtés qui tranchent dans le vif, écorchent, et que ce mouvement se soit encore accentué dans les années récentes par une exploration de plus en plus risquée, d’une précision d’entomologiste, qui va jusqu’aux confins de ce qu’il est accepté de dire, de ce qu’on dit ou ne dit pas »34, reconnait l’écrivain mexicain Frédéric-Yves Jeannet dans un livre-entretien avec l’autrice. Cette ambition rejoint celle de Franz Kafka qui a délibérément appauvri l’Allemand et revendiquait une écriture capable de « creuser un souterrain »35 associé à un repli sur l’essentiel. Elle reconnaît qu’elle importe dans la littérature « quelque chose de dur, de lourd, de violent même, lié aux conditions de vie, à la langue du monde qui a été complètement le mien jusqu’à dix-huit ans, un monde ouvrier et paysan. Toujours quelque chose de réel. J’ai l’impression que l’écriture est ce que je peux faire de mieux, dans mon cas, dans ma situation de transfuge, comme acte politique et comme don »36.

Chacun de ses livres dissèque l’une de ses expériences : « l’ascension sociale de ses parents avec « La Place »37 qui sera distingué par le Prix Renaudot, la tentative de meurtre de son père contre sa mère avec « La Honte »38, les 7 années de son mariage avec « La Femme gelée »39, le quasi viol de sa première expérience sexuelle avec « Mémoire de fille »40, sa sexualité et ses relations amoureuses avec « Passion simple »2006, « Se perdre »2002, « L’Occupation »2003 et « Le jeune homme »2022, son dernier ouvrage, son environnement avec « Journal du dehors »1995, « La Vie extérieure »2000, son avortement avec « L’Événement »2021, la maladie d’Alzheimer de sa mère avec « Je ne suis pas sortie de ma nuit »1999, la mort de sa mère avec « Une femme »1990 ou encore son cancer avec « L’Usage de la photo »2006… « Les Années »41, « ce grand et beau livre, éblouissant de maîtrise »42, récompensé par plusieurs prix littéraires, marquera un apaisement du regard de la critique sur son travail.

Au total, Annie Ernaux a publié 18 ouvrages qui se sont vendus à plus de 4 millions d’exemplaires, chiffre que le Nobel pourrait porter à 5 millions…

Son extrême concentration sur son « for intérieur » explique peut-être le manque d’attirance de l’autrice pour les « ailleurs » géographiques auxquels ses collègues en écriture ont beaucoup succombé. Au-delà des villes dans lesquelles elle a habité, étudié ou enseigné en France – Yvetot, Rouen, Bordeaux, Annecy… – les rares voyages qu’on lui connaît étaient motivés par des critères autres que la découverte de cultures ou de paysages : le Chili par curiosité pour l’action de Salvador Allende, les dix-huit séjours à Venise pour « le plus grand bonheur qui soit »… d’être avec un de ses amants ! Juste après son Nobel, elle s’est néanmoins rendue à New York, en Italie et en Inde, en compagnie de son fils, pour présenter « Les années Super 8 », un film documentaire familial qui sortira en salle en France à la fin de 2022. Une façon pour elle de montrer que « recevoir le Nobel est pour moi une responsabilité, celle de poursuivre et d’être ouverte aux problèmes que j’ai évoqués, mais aussi, d’une manière générale, à la marche du monde, au désir de paix qui m’a toujours animée »43.

Suite de l’article, à venir : La France a du mal avec ses rebelles 2/2

1 – https://www.elle.fr/Loisirs/Livres/News/Annie-Ernaux-L-ecriture-me-sert-a-vivre-4019002

2 – https://diacritik.com/2022/10/10/tribune-heureusement-annie-ernaux-nest-pas-un-grand-ecrivain/

3 – https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/10/16/l-americain-daniel-simon-trente-ans-de-passion-pour-annie-ernaux_6145999_4500055.html

4 – https://www.marieclaire.fr/annie-ernaux-interview-sexisme-feminisme-ivg-metoo-romans,1371731.asp

5 – https://www.lefigaro.fr/culture/alice-ferney-annie-ernaux-n-a-jamais-ecrit-pour-plaire-et-elle-a-eu-le-courage-de-deplaire-20221006

6 – https://www.lejdd.fr/Culture/exclusif-annie-ernaux-prix-nobel-de-litterature-au-jdd-jai-fait-de-ma-vie-ce-que-je-voulais-ecrire-4142432

7 – Slate 13.10

8 – https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/chronique-entre-ernaux-et-poutine-1869465

9 – https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/pour-annie-ernaux-sa-reussite-est-une-trahison-quelle-se-rassure-sa-pensee-est-restee-pauvre

10 – https://www.lefigaro.fr/livres/2016/04/22/03005-20160422ARTFIG00192-annie-ernaux-l-ecrivain-officiel.php

11 – https://www.lexpress.fr/culture/annie-ernaux-une-nobel-politiquement-naive-et-absolue_2181776.html

12 – https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/09/elle-m-a-redonne-la-fierte-de-revendiquer-d-ou-je-viens-je-suis-devenu-un-autre-homme-ce-que-les-livres-d-annie-ernaux-ont-change-pour-eux_6145056_3224.html

13 – https://www.elle.fr/Loisirs/News/Annie-Ernaux-merci-pour-ce-prix-qui-nous-rend-heureuses-L-edito-d-Olivia-de-Lamberterie-4070284

14 – Guy Allix et Martine Margueritte, « Autour de La Place » avec Annie Ernaux, http://www.sudoc.abes.fr/cbs/xslt//DB=2.1/SET=3/TTL=2/SHW?FRST=2

15 – http://guyallixpoesie.canalblog.com/archives/2022/10/10/39662635.html

16 – https://www.alternatives-economiques.fr/annie-ernaux-nobel-de-justesse-sociale/00104731

17 – https://www.slate.fr/story/234796/annie-ernaux-polemique-attribution-prix-nobel-litterature-politique

18 – https://legrandcontinent.eu/fr/2022/10/06/la-litterature-est-une-arme-de-combat-une-conversation-avec-annie-ernaux/

19 – https://www.causeur.fr/confessions-intimes-pour-quoi-faire-245669?utm

20 – https://www.youtube.com/watch?v=m5qk5uHg7HU

21 – « Je suis de race inférieure de toute éternité », Arthur Rimbaud, Mauvais sang, Une saison en enfer, Ed. Librio

22 – https://legrandcontinent.eu/fr/2022/10/06/la-litterature-est-une-arme-de-combat-une-conversation-avec-annie-ernaux/

23 – « La distinction »-1979, « Les héritiers »-1964, « La reproduction »-1970, Pierre Bourdieu, Ed. Les Editions de minuit

24 – http://i-voix.net/article-impression-de-lecteur-reecriture-centon-48228791.html

25 – https://www.lejdd.fr/Culture/exclusif-annie-ernaux-prix-nobel-de-litterature-au-jdd-jai-fait-de-ma-vie-ce-que-je-voulais-ecrire-4142432

26 – Ce qu’ils disent ou rien », Ed. Gallimard, Folio, 1989

27 – Ed. Gallimard, 1984

28 – « Je ne suis pas sortie de ma nuit », Ed. Gallimard, Folio, 1887

29 – « L’Écriture comme un couteau », Ed. Gallimard, Folio, 2011

30 – https://www.ababord.org/Annie-Ernaux

31 – https://www.unil.ch/fra/fr/home/menuguid/litterature-moderne/histoire-litteraire/ressources/xixe—xxie-siecles-d-kunz-w/ecriture-blanche-et-nouveau.html

32 – https://legrandcontinent.eu/fr/2022/10/06/la-litterature-est-une-arme-de-combat-une-conversation-avec-annie-ernaux/

33 – http://mabib.fr/cazilhac/author/view/id/756#:~:text=Annie%20Ernaux%20revendique%20une%20%C3%A9criture,faits%20historiques%2C%20du%20document%20%C2%BB.

34 – https://www.slate.fr/story/234796/annie-ernaux-polemique-attribution-prix-nobel-litterature-politique

35 – « Préparatifs de noce à la campagne », Franz Kafka, Ed. Gallimard, L’Imaginaire, 1985

36 – https://e-mediatheque.sqy.fr/Default/doc/SYRACUSE/2985149/l-ecriture-comme-un-couteau-entretien-avec-frederic-yves-jeannet-annie-ernaux?_lg=fr-FR

37 – Ed. Gallimard, Folio, 1986

38 – Ed. Gallimard, Folio, 1999

39 – Ed. Gallimard, Folio, 1987

40 – Ed. Gallimard, Folio, 2016

41 – Ed. Gallimard, Folio, 2008

42 – https://www.telerama.fr/livres/les-annees,25026.php

43 – https://www.lesinrocks.com/livres/annie-ernaux-recoit-le-nobel-de-litterature-je-ne-me-defilerai-pas-503806-07-10-2022/

Tags : Annie ErnauxBruno LatourPatrick Boccardprix Nobelsociologie
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Patrick Boccard

Patrick Boccard

Patrick BOCCARD, de nationalité franco-suisse, est né en 1951 à Bourguignons, village situé à la frontière de la Champagne et de la Bourgogne, dans une famille de minotiers. Il est marié à la poéte Martine KONORSKI et père de trois enfants. De formation littéraire, il a effectué son parcours dans la communication et les ressources humaines, dans des institutions et des entreprises françaises et internationales, puis comme consultant indépendant. Il collabore régulièrement à des journaux et revues. Il est l’auteur de « Les femmes ne sont pas faites pour courir » consacré aux discriminations de genres dans le sport (Ed. Belin, 2015).

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