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La France a du mal avec ses rebelles – 2/2

Patrick Boccard Par Patrick Boccard
8 décembre 2022
dans Littéraire(s)
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Où atterrir – Bruno Latour, La Découverte –

BRUNO LATOUR : « FAIRE DIALOGUER DES DISCIPLINES QUI S’IGNORENT »

Bruno Latour, « le plus incompris des philosophes français »1, honoré par sept doctorats « Honoris causa », ainsi que par les prix académiques les plus prestigieux, fait partie des noms les plus cités dans les publications scientifiques françaises et internationales. Il était plus connu à l’étranger que des institutions françaises qui l’ont hébergé, que ce soit l’École des Mines ou Sciences Po. « Après la disparition de Pierre Bourdieu, Bruno Latour était, sans conteste, le chercheur en sciences sociales le plus connu au monde »2. Il a allègrement enjambé les sillons de la science et de la culture, de l’anthropologie au management, du marketing à la théologie, de la sociologie au design et aux arts, troquant avec gourmandise la toge de professeur pour le costume de commissaire d’exposition ou celui d’acteur. Il a favorisé le développement en France, en grande partie à Sciences Po, des humanités scientifiques, numériques, politiques, artistiques et environnementales.

« UNE NOUVELLE LUTTE DES CLASSES »

Malgré cela, il a été lui aussi malmené par la critique. Certains raillant son attrait pour la pluridisciplinarité et sa curiosité à l’égard des autres savoirs, le qualifiant de dilettantisme. D’autres, notamment à gauche, lui reprochant sa prudence – voire son « apolitisme » – vis-à-vis du capitalisme et du matérialisme. Ainsi, pour le philosophe Yvon Quiniou « Latour ne veut pas mettre en cause le capitalisme en tant que tel, alors que tous les esprits lucides et de gauche le disent : c’est bien celui-ci qui est la cause première et essentielle de notre crise écologique »3. L’économiste et philosophe Frédéric Lordon lui reproche de vider l’écologie politique contemporaine des enjeux de relations de travail qui structurent la crise climatique : « La disparition des classes, de l’économie, du travail et de la production dans la pensée contemporaine est une belle claque à l’histoire du mouvement ouvrier et à la vie quotidienne »4. Et pourtant, dans son dernier ouvrage5 rédigé pendant la pandémie, Bruno Latour définit « une nouvelle lutte des classes » qu’il arrime au combat pour la préservation de la planète.

Il a puisé à plusieurs sources pour construire une personnalité originale et un savoir unique. Né à Beaune, élevé dans les odeurs de bois des sarments et des chais, au milieu de sept frères et sœurs issus de la prestigieuse famille de négociants en bourgogne, la Maison Louis Latour. Cet environnement a sans aucun doute forgé son inébranlable respect pour la nature et aiguisé son hypersensibilité au risque climatique redouté des vignerons. Il a également façonné une modestie heureuse que son langage et son visage exprimaient sans cesse, à l’instar de Michel Serres, son vieux compagnon de route lui aussi enraciné dans son terroir agenais.

Étudiant dans les plus célèbres institutions, il rencontre la philosophie en classe de terminale : « J’ai immédiatement su que je serai philosophe car les autres savoirs, paradoxalement, me semblaient plus incertains »6. Il consacre sa thèse de philosophie à la problématique « Exégèse et ontologie »7.

Ses lectures, notamment celle de Nietzsche, lui ont inoculé la défiance à l’égard des dogmes et des idoles. Mais ce sont les écrits de Charles Péguy qui ont alimenté ses convictions catholiques et socialistes et l’ont persuadé que « le monde moderne nous prive de notre capacité d’engendrement, cette perte est une tragédie »8. Il a tenu à partager cette « ligne de vie », notamment en associant son épouse musicienne et ses enfants professionnels de la scène, à ses quêtes sur « les associations nouvelles à créer entre des êtres soucieux de briser la certitude confortable d’appartenir au même monde commun »9. Il se plaît à élaborer son savoir en mobilisant des experts qui « en savent davantage (…) et des artistes dont les frottements permettent de produire de la pensée »10.

À l’opposé du conservatisme casanier de nombre de ses confrères, il a pérégriné entre tous les lieux du savoir mondial, de la Côte d’Ivoire aux États-Unis, du Japon à l’Australie, confrontant sans cesse ses acquis intellectuels aux réalités du terrain, partageant ses certitudes et ses interrogations avec les élèves et les chercheurs de tout poil.

« PASSER DE LA PLAINTE INARTICULÉE A LA DOLÉANCE »

Navigant avec une rare aisance entre les écoles de la pensée, il parvient à faire dialoguer des disciplines qui s’ignorent, voire se méprisent, notamment celles du monde artistique et culturel, souvent dédaignées par les « sachants ». Il est aussi à l’aise dans la collaboration avec des groupes industriels que dans l’organisation d’expositions ou de « performances ». Son étonnant « Moving Earths », à mi-chemin entre le spectacle, le sermon, l’expérimentation, l’hypothèse et l’incantation, dresse un parallèle entre la théorie héliocentrique de Galilée et « l’hypothèse Gaïa » émise par James Lovelock, climatologue controversé par ses pairs. Selon lui, la Terre n’a pas seulement un mouvement, mais aussi un comportement propre, susceptible de réagir au comportement des humains, prémices de la mise en évidence de l’anthropocène, nouvelle étape géologique au cours de laquelle la capacité des hommes à changer la Terre surpasse les forces géophysiques.

Bruno Latour précisait volontiers « que les faits scientifiques soient confirmés ou démentis ne repose pas sur leur véracité proprement dite, mais sur la stature des institutions et des pratiques qui ont permis de produire ces données et de les rendre intelligibles »11. Cette proposition est souvent convoquée pour comprendre la formation et la diffusion des fake news en matière de sciences, conférant à son auteur le statut de penseur essentiel de « l’ère de post-vérité où toute notre société est maintenant condamnée à vivre »12.

Loin des abstractions épistémologiques, son originalité fut d’étudier non pas « la » science, mais les pratiques scientifiques, non pas le produit fini, mais le travail de la preuve, non pas quelques grands savants, mais la communauté scientifique et ses institutions, et d’utiliser pour cela la méthode ethnographique : décrire et décrire encore, les gestes, le travail instrumental, la patiente stabilisation des phénomènes, leur inscription dans des traces matérielles et la transposition de ce travail dans la forme particulière de l’article scientifique. Il pourrait être l’Annie Ernaux de la science ! Mais il pense en bande et réfléchit en équipe, à l’aide de collectifs et de dispositifs favorisant l’enquête. Il a utilisé cette méthode dans de nombreuses circonstances. Ainsi, après la crise des « gilets jaunes », afin de « passer de la plainte inarticulée à la doléance », il a diligenté une série d’ateliers13 dédiés à la recherche d’éléments de réponse à la question « De qui dépendez-vous pour exister ? ». De même, après le confinement, il a articulé un questionnement concernant « les activités maintenant suspendues dont vous souhaiteriez qu’elles ne reprennent pas ? ». Dans le même registre, il se félicite de développer des « cartographies de controverses en vue de donner les moyens de décrire les situations controversées aux citoyens » en lieu et place des conférences de citoyens qui, si elles ont beaucoup apporté, « recourent peu aux nouveaux outils et aux nouveaux médias qui sont complètement adaptés à ce sujet, qui ne sont ni le journal, ni les pages ranking de Google, ni Wikipédia, mais qu’on appelle cartographies de controverses »14.

REMPLACER L’OBJECTIF DE « CROISSANCE » PAR CELUI DE « PROSPÉRITÉ »

Cette plasticité a été assimilée à un « amateurisme dans la façon notamment d’utiliser la théorie de la relativité »15 et lui a valu l’étiquette de « relativiste », au prétexte qu’il nierait l’existence d’une vérité scientifique, alors que « sa sociologie est « relationniste », elle met en relation les éléments théoriques, empiriques, sociaux et techniques qui permettent d’accéder à une forme spécifique de vérité »16.

Auteur d’une trentaine d’ouvrages traduits en plus de vingt langues, il a échappé au syndrome de la thèse structurante d’une discipline unique et s’est montré capable d’élaborer un corpus sur la construction de la connaissance naturelle qui nourrira par exemple l’ouvrage « Nous n’avons jamais été modernes »17.

De plus en plus préoccupé par l’ignorance exprimée à propos de la « zone critique » de quelques kilomètres d’épaisseur qui recouvre le globe terrestre, il concentre progressivement ses investigations et ses engagements à l’écologie, comme en témoigne la publication de « Politiques de la nature »18. Il constate une défaillance des écologistes « professionnels » « qui ne lisent pas, contrairement aux anciens communistes. (…) C’est quelque chose d’extraordinaire, le manque d’élaboration intellectuelle dont ils font preuve. Quand les communistes travaillaient les questions, ils le faisaient sur tous les points : philosophie, droit, histoire des sciences, science. Pas toujours de la bonne façon mais enfin ! On ne peut pas dire que cela a été le cas avec les écologistes qui ignorent même les fondateurs de leur propre domaine »19.

Pour lui, le contexte doit inciter à remettre à sa juste place « le veau d’or de l’économie », à remplacer l’objectif de « croissance » par celui de « prospérité » et à dépasser l’impuissance politique par un travail de réflexion visant à « savoir à quoi nous tenons, ce dont nous dépendons, qui est en train de disparaître et de prendre conscience du monde « ou l’on vit » et du monde « dont on vit » et de travailler à les faire coïncider »20. Il ne croit pas que « le rôle d’un philosophe soit d’ajouter aux innombrables larmes que versent les collapsologues et les catastrophistes, mais au contraire de travailler à redonner des puissances d’agir. Je pense que l’écologie a traversé toute une nuée de croyances que nous avions quand nous étions modernes, et qui l’ont longtemps biaisée (…). La modernité rendait impossible d’étudier quelque situation que ce soit. C’était terrible d’être moderne, c’était écrasant de devoir toujours tout fermer. La modernité nous fermait. A présent, tout ça est balayé, les questions se rouvrent. C’est évidemment difficile et bouleversant… mais quel soulagement ! »21. Cette thèse a inspiré et nourri deux livres récents consacrés à l’écologie, « Où atterrir ? »22 et « Où suis-je ? »,23 qui ont révélé son travail à un large public.

PHILOSOPHE INCOMPRIS QUI « TRANSFORME EN OR LE PLOMB DES PENSÉES ÉTROITES »

Au cours de la dernière année de sa vie, alors qu’il n’ignorait pas que l’issue fatale était proche, il a mis toute son énergie, sa notoriété et ses moyens (il a fait don du montant de son Prix Kyoto), au service d’un fonds24 destiné à recruter des post-doctorants particulièrement en pointe sur les dimensions les plus fondamentales de la recherche en écologie politique, relevant de diverses disciplines des sciences humaines et sociales.

Il n’en reste pas moins que Bruno Latour reste encore aujourd’hui un philosophe incompris. Sans doute parce qu’il a compris – et affirmé – bien avant ses pairs et ses collègues, que si la question écologique désorientait tant les gens et que les réactions à une situation que tout le monde sait catastrophique étaient d’une lenteur surprenante, « c’est largement dû au fait qu’ils continuent à être dans le monde d’avant, un monde fait d’objets, connus par les sciences, où nos idées sont des idées subjectives à leurs propos – un monde de l’abondance et du confort apportés par le système de production. Mais ce n’est plus le monde dans lequel nous sommes maintenant. Le monde où il faut qu’on atterrisse, en quelque sorte, le monde dans lequel on se trouve placé, c’est un monde de vivants au milieu d’autres vivants »25. Lors de l’éloge funèbre qu’il prononça en hommage à son ami Bruno Latour, l’anthropologue Philippe Descola rappelait que sa pensée désorientait et que c’était son but, interpellant les responsables d’aujourd’hui : « Comment mobiliser Gaïa dans la gentillette transition écologique ? Que faire de la conscience cosmopolitique des Terrestres dans les politiques de réduction de la consommation d’énergie ? Comment concilier ton entreprise de reprendre les cahiers de doléances décrivant ce qui compte pour chaque habitant d’un lieu, ce à quoi il ou elle tient vraiment, avec le plan mobilité ou avec toutes ces façons de nous propulser dans un monde qui reste désespérément moderne ». S’il reste un philosophe mal compris, Bruno Latour laisse le souvenir d’un « enchanteur qui ne cesse d’expérimenter, de questionner, de secouer, de renouveler les modes de pensée et d’expression de la philosophie et des sciences humaines et sociales. Celle d’un fabuleux alchimiste bourguignon qui transforme en or le plomb des pensées étroites, confites, prudentes et convenues. Un fleuve puissant qui déborde constamment de son lit, fertilise et enrichit tout ce qui l’entoure »26.

La mise en regard des itinéraires d’Annie Ernaux et de Bruno Latour, internationalement reconnus pour leurs capacités à empêcher d’écrire et de penser en rond, confirme tout à la fois les formidables capacités de la société française à « couver » des talents et les surprenantes rigidités dont les faiseurs d’opinions français sont capables de leur opposer, surtout lorsque ces talents se rebellent contre les conservatismes et les conformismes. Pour stimulant que puisse être ce contexte pour les cerveaux les plus agiles et pour les caractères les plus trempés, il génère certainement des pertes d’énergies et de synergies préjudiciables à la contribution de la culture et du savoir à la française aux indispensables transformations dont le monde qui vient a besoin.

EN LIRE / VOIR PLUS

« CAHIERS DE L’HERNE » spécial Annie ERNAUX

Ed. de L’Herne, 04/05/2022, 320 p., 33 €

https://www.editionsdelherne.com/publication/cahier-annie-ernaux/

LA GRANDE LIBRAIRIE : émission spéciale Annie ERNAUX

Diffusée sur France 2 le 19.10.22, visible jusqu’au 28/04/23 :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4183294-emission-speciale-annie-ernaux-prix-nobel-de-litterature-2022.html

LA GRANDE LIBRAIRIE : émission spéciale Bruno LATOUR

Diffusée sur France 2 le 10.10.22, visible jusqu’au 9/04/23 :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-14/3087765-emission-speciale-bruno-latour.html

SOIRÉE D’HOMMAGE À BRUNO LATOUR ORGANISÉE À SCIENCES-PO : https://www.youtube.com/watch?v=D37nS_9eZGk

1 – New York Times, 25.9.18

2 – https://www.alternatives-economiques.fr/bruno-latour-lindiscipline-cultivee/00104730

3 – https://www.humanite.fr/en-debat/anthropologie/bruno-latour-penseur-des-sciences-et-de-l-ecologie-salue-et-critique-766754

4 – https://www.nouvelobs.com/idees/20211025.OBS50251/c-est-vrai-qu-il-est-agacant-bruno-latour-mais.html

5 – « Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres », Ed. La Découverte, 2021

6 – https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/10/09/bruno-latour-penseur-du-nouveau-regime-climatique-est-mort_6145057_3382.html

7 – https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2012-3-page-115.htm

8 – https://mediascitoyens-diois.info/2022/10/bruno-latour-penseur-de-lecologie-cest-la-nouvelle-lutte-des-classes-est-mort/

9 – https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/10/09/bruno-latour-penseur-du-nouveau-regime-climatique-est-mort_6145057_3382.html

10 – https://mediascitoyens-diois.info/2022/10/bruno-latour-penseur-de-lecologie-cest-la-nouvelle-lutte-des-classes-est-mort/

11 – http://www.berthomeau.com/2020/03/dans-la-famille-latour-je-vous-propose-bruno-latour-le-philosophe-francais-actuel-le-plus-celebre-selon-le-the-new-york-times-magazi

12 – ibid

13 – ibid

14 – https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2012-3-page-115.htm

15 – les impostures intellectuelles de Alonzo cales Jean brickx Libération 22.10.22

16 – https://mediascitoyens-diois.info/2022/10/bruno-latour-penseur-de-lecologie-cest-la-nouvelle-lutte-des-classes-est-mort/

17 – Ed. La Découverte, 1991

18 – Ed. La Découverte, 1994

19 – https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2012-3-page-115.htm

20 – https://www.la-croix.com/environnement/Rechauffement-climatique-quete-salut-technologie-releve-deni-2020-02-10-1201077431

21 – ttps://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/10/09/bruno-latour-le-philosophe-doit-travailler-a-redonner-des-puissances-d-agir_6145059_3382.html

22 – Ed. La Découverte, 2017

23 – Ed. La Découverte, 2021

24 – https://www.sciencespo.fr/fr/actualites/disparition-de-bruno-latour-professeur-des-universites-emerite-a-sciences-po

25 – https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/10/09/bruno-latour-le-philosophe-doit-travailler-a-redonner-des-puissances-d-agir_6145059_3382.html

26 –  o.p. 26

Tags : Annie ErnauxBruno LatourPatrick BoccardPhilippe Descolaphilosophiephilosophie de la natureprix Nobelsociologie
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Patrick Boccard

Patrick BOCCARD, de nationalité franco-suisse, est né en 1951 à Bourguignons, village situé à la frontière de la Champagne et de la Bourgogne, dans une famille de minotiers. Il est marié à la poéte Martine KONORSKI et père de trois enfants. De formation littéraire, il a effectué son parcours dans la communication et les ressources humaines, dans des institutions et des entreprises françaises et internationales, puis comme consultant indépendant. Il collabore régulièrement à des journaux et revues. Il est l’auteur de « Les femmes ne sont pas faites pour courir » consacré aux discriminations de genres dans le sport (Ed. Belin, 2015).

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