Dans la déflagration de la neige
La noirceur des hommes
Et l’enfance défenestrée
Aussi nue dans sa marche
Qu’hier dans les bras du premier amant
Escarpins déchaussés
Froideur du carrelage
Sur lequel elle dansait
Elle va vers dieu dans le silence
Et l’on ne sait
Si elle espère
Un refuge
Une lumière
Un remède
Une plus forte étreinte
Ou l’oubli des forêts
Dans lesquelles les morts attendaient
Son pas sur les feuilles
Elle va vers dieu
Seule désormais
Veuve de cette femme
Ivre de mémoire
Elle va vers dieu
Sans plus se retourner