Regardant le train
En contrebas
Elle l’attend
Il arrive et c’est l’été
Sur le terrain poussiéreux
Il part
Elle court
Elle trébuche
Il revient
L’enlace
Et c’est l’été
Dans le parc
Reconnus tous deux
Au premier regard
À travers la vitre
Adossée à sa silhouette
Elle cherche son parfum
Agenouillé contre son ventre
Il ferme les yeux
Et c’est l’été
Sur le quai champêtre
Seule dans le matin
Elle se tient
Et regarde
Au loin
Elle est l’été
Contre la brume
Le vin fielleux des adultes
Contre leurs renoncements
Contre tout ce que nous avons perdu
Ils s’embrassent
Et se suffisent
Et sont
À jamais
L’été