• S’abonner à Rebelle(s)
  • L’ours
  • Contact
samedi 23 septembre 2023
  • Connexion
  • S'enregistrer
Rebelle(s) Mag
  • Accueil
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Société(s)
  • Littéraire(s)
  • Spécial Ukraine
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Qui sommes-nous ?
Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Société(s)
  • Littéraire(s)
  • Spécial Ukraine
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Qui sommes-nous ?
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Rebelle(s) Mag
Pas de résultat
Voir tous les résultats

Jim Harrison, rebelle américain amoureux de la France, mort son bic à la main

… ou comment assurer le rayonnement de la France sans être Président de la République

Patrick Boccard Par Patrick Boccard
22 avril 2022
dans Littéraire(s)
0
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

L’écrivain américain Jim Harrison est mort le 26 mars 2016. Après l’anniversaire de sa disparition, c’est l’occasion de rappeler l’immense amour que l’écrivain portait à la France et de montrer qu’il n’est pas indispensable d’être Président de la République pour assurer le rayonnement de sa culture…

Jim Harrison a été emporté dans sa 78e année par une crise cardiaque, alors qu’il était en train d’écrire un poème avec un stylo «Bic-Ultrafin» dont il avait fait l’outil indispensable à son écriture. Produit d’origine française, le Bic est – sans doute – un petit caillou de plus sur le chemin qui relie Jim à la France. Les lecteurs français le lui ont bien rendu, qui ont réservé à l’ensemble de son œuvre un accueil chaleureux. Interrogé sur les causes de sa popularité française, il répond «Peut-être est-ce parce que je parle de territoires sauvages et que les Français n’ont pas besoin d’entendre parler de New York, vu qu’ils ont déjà Paris, ville tellement plus intéressante que New York»1

Une histoire d’amour avec la France qui débute avec la littérature…

Dans sa jeunesse, Jim Harrison entretient deux fantasmes : vivre en France et élever des cochons. Le deuxième se réalisera mais pour le premier il se contente de nombreuses virées dans l’Hexagone. Dans son autobiographie2, il affirme que la France est l’une de ses 7«obsessions», avec l’alcool, les cabarets de striptease, la chasse, la religion, la route et la nature… Cette liaison a débuté du côté de la littérature : «J’avais 13 ans, ma prof de lettres m’a donné tout Stendhal à lire. C’était une vieille dame très pauvre, mais une grande maîtresse de classe. Elle était francophile. Quand j’étais en première, elle m’a fait découvrir Apollinaire, puis Rabelais, et j’ai dévoré tous ces écrivains»3.

Sur les murs de son bureau ce sont des photos de Pablo Neruda et Dostoïevski qui sont affichées et il convoque souvent des auteurs américains, russes ou japonais. Mais les figures proéminentes de son Panthéon littéraire sont françaises. Très jeune, il lit «les poètes symbolistes français, et je ne m’en suis toujours pas remis»4. Il voue une particulière affection à Rimbaud, à Apollinaire et à René Char. Il est fasciné par la mystérieuse demeure du Grand Meaulnes, cachée au fond d’une forêt. Mais son horizon ne s’arrête pas aux seuls écrivains : il se passionne entre autres pour le travail de Gaston Bachelard sur la phénoménologie de la maison5, pour celui de Claude Lévi-Strauss6 sur le cru et le cuit7 et pour celui de Van Gogh.

… et s’étend progressivement aux vins et à la cuisine

Mais son attirance pour la France s’étend largement au-delà des champs de l’écriture: c’est la culture française tout entière qui l’habite. Celle où poussent les cépages qu’il vénère et où s’élaborent les mets dont il raffole. Jim est un gros buveur. «Il a acheté la cave d’un grand restaurant. Il l’a sifflée en quelques années, comme un sanglier sur un banc de truffes. Il s’est rendu compte que la voiture allait trop vite et qu’il allait y laisser ses facultés cognitives»8. Sa cave accueille Bordeaux et Bourgogne, dans des millésimes d’exception comme les «Romanée-Conti» 1953 et les «Pétrus 1985». Dans ses œuvres, on boit beaucoup. Jim éprouve sur le tard une attirance particulière pour les vins du sud de la France, plus abordables, en particulier les Châteauneuf-du-Pape, Gigondas et Vacqueyras. Il raffole aussi du Bandol. Cette passion pour le vin français ne le quittera jamais. Contrairement aux apparences, Jim n’appartient pas à l’espèce des alcooliques, mais à celle, beaucoup plus fréquentable, des buveurs. Dans «Aventures d’un gourmand vagabond, le cru et le cuit»9, il affirme que «l’acte physique élémentaire consistant à ouvrir une bouteille de vin a apporté davantage de bonheur à l’humanité que tous les gouvernements dans l’histoire». Lorsque le sentiment du délitement de l’existence l’oppresse, il s’en libère avec du vin et mentionne souvent Horace: «Un buveur d’eau ne sera jamais poète».

Mais «Big Jim» est aussi un gros mangeur. «L’ogre du Montana» estime que rien ne vaut un bon déjeuner «pour lutter efficacement contre la mort»10. Cette gourmandise lui cause quelques déboires de santé, l’empêchant même, durant ses dernières années, de marcher. «J’adore la cuisine française, et aussi celle de l’Italie du Nord»11. Il relie son goût pour la bonne viande et les produits de la chasse, aux promenades de son enfance avec son père et aux plats fermiers de sa grand-mère. Sa définition d’un mauvais moment est claire: «Me retrouver piégé devant un verre vide entre deux casse-couilles»12.

Lors de la sortie d’«Entre chien et loup», il raconte avoir mangé cette semaine-là de la tête de veau trois fois : «Donc je me sens beaucoup mieux»13. Il aime le Tabasco rouge, mais c’est l’ail qu’il préfère: «c’est ce qui explose en bouche et vous réveille, vous arrache à la torpeur. Lorsque plus tard j’ai traversé des phases sévères de dépression, l’ail m’a aidé bien davantage que la psychanalyse»14. Pour le «New York Times», il est «le Henry Miller de l’écriture gastronomique»15. Un temps, il s’occupe d’une rubrique de journal dont la devise était « Mange ou meurs». Il ne manque pas de s’inquiéter de l’uniformisation de la nourriture : «autrefois il y avait deux cents espèces de pommes de terre; aujourd’hui dans les supermarchés on en trouve plus que deux»16 et de s’élever contre «le culte désastreux des mets diététiques auxquels succombent trop facilement les Américains»17. Il admire François Mitterrand, non parce qu’il partage ses idées politiques, mais «parce qu’il se régale de caviar, foie gras, truffes, pieds de veau en gelée (…), alors que Ronald Reagan se soumet à un fade régime (…); le savoir-vivre français contre le pisse froid américain»18. Pour Jim, la cuisine «c’est la pratique de la vie même» et elle lui a permis de «ne plus pratiquer l’adultère»19. Il est vrai que sa relation aux femmes a été elle aussi très «généreuse». Son amour pour la France s’en est même trouvé renforcé: «Les Françaises peuvent aussi se targuer d’avoir les plus beaux culs»20… et les féministes feront de lui une cible de choix.

Une personnalité plus complexe qu’un Gargantua

Cet art de la jouissance alimente la chronique de ceux qui le considèrent comme l’écrivain aux «3B: Boire, Bouffer et Baiser». Ces trois activités sont effectivement au cœur de son œuvre. Mais, comme le dit son traducteur Français Brice Matthieussent : «le problème, c’est que la plupart des journalistes français essayent de l’enfermer dans son rôle de Pantagruel – Gargantua, grand amateur de chair et de vin. Alors que c’est une personnalité autrement plus complexe»21. L’écrivaine Maylis de Kerangal confirme : pour elle, Jim c’est «comment l’émotion sensible ramasse l’expérience intérieure, et précise la conscience»22.

Son œuvre, plus de trente recueils de poèmes, romans, essais et critiques, traduits en 23 langues, révèle un talentueux explorateur des sentiments et des rapports entre l’homme et la nature, généreux, impudique et sincère. Jim confesse23 son admiration pour de nombreux univers : celui de Freud, de Kierkegaard ou de Stravinsky, du bouddhisme zen ou de l’épique grecque. Il est préoccupé par le monde naturel, à la hauteur du respect qu’il porte à Henri-David Thoreau: «Au début de mon adolescence, mon père, un agronome, m’a mis Walden entre les mains et ce livre m’a sauvé la vie, car je suis excessif par nature. J’ai failli me noyer dans la littérature, et j’ai survécu en étudiant la logique des oiseaux et des poissons»24.

Une vie cabossée comme une vieille guimbarde américaine

Son visage portait les profonds sillons d’une vie cabossée comme une vieille guimbarde américaine. À 7 ans, il perd l’œil gauche lors d’une bagarre avec une fillette qui repousse ses avances en lui assénant un tesson de bouteille sur le visage. Un peu plus tard, il perd son père et sa sœur dans un accident de voiture causé par un chauffeur ivre. À la fin des années 50, il part à New York, s’adonne à l’alcool, à la drogue et à la gent féminine. Il abuse largement des unes et des autres. Il croise Jack Kerouac et Allen Ginsberg. Après un séjour à San Francisco, il épouse Linda, son amour de jeunesse. Ils quittent «la vraie jungle»25 de la ville pour leur paisible Michigan.

Commence une longue alternance de brouilles et de cessez-le-feu. Il termine ses études de lettres et obtient un poste d’assistant dans une université. Il se consacre en même temps à l’écriture et, au milieu des années 60, publie «Plain Song», son premier recueil de poèmes, puis plusieurs romans dont le succès mitigé le contraint à une forme plus alimentaire de l’écriture. À la fin des années 70, il part à Hollywood pour écrire des scénarios. Il rencontre Jack Nicholson. Découvrant que cette activité empêchait Jim de travailler à sa propre œuvre, l’acteur lui prête de l’argent pour qu’il puisse écrire sans contraintes. Une de ses œuvres majeures, «Légendes d’automne», est rédigée en neuf jours, d’un seul jet, sans aucune rature ! Enfin la route s’ouvre vers les grands espaces de l’écriture…

Une curiosité inextinguible pour la culture et pour les autres

Au fil de ses longues marches, accompagné de ses chiens, et des innombrables parties de pêche à la truite ou de chasse aux ours que Jim nous fait partager d’une plume alerte, colorée et savoureuse, il forge une curiosité inextinguible pour la culture et pour les autres. Ce Grizzly est en fait un observateur, attentif et déçu, de la marche du monde. Il laisse monter en lui une rébellion contre les «establishment», leurs conservatismes et leurs excès. Il dédie «Dalva», son plus grand succès, aux Indiens, «le grand cadavre dans le placard de l’Amérique»26. Il y ancre sa charge contre l’Amérique et sa violence – «le 8e péché capital» – déchaînée à les exterminer. Il adopte la même posture lors de la Guerre du Vietnam et sur les politiciens contemporains : «Regarde Donald Trump aujourd’hui, ou Sarah Palin hier, tu sais la nana sexy qu’ils avaient dégotée il y a quelques années au Tea Party ! Bon, vous avez la même chose en France, hein, avec Marine Le Pen qui fait 20% des voix ou plus… En moins sexy… Leur discours est le même: que ce soit les Mexicains ou les Arabes, foutons-les dehors à coups de fusil! (…) N’avons-nous rien appris de l’Histoire? De la Résistance et de l’Occupation en France?»27. Lui a appris, de l’écriture notamment: «Faire mûrir l’esprit, c’est ce que peut la littérature. Ça rend les imbécillités plus visibles, je pense. Donner une voix aux gens qui n’en ont pas, je crois que c’est ça, la responsabilité de l’écrivain. Que peut la littérature? Rien. À part faire évoluer les esprits»28.

Pour Jim Harrison, la mort n’est pas un problème: «Les Américains n’aiment pas écrire sur ce sujet. Moi, j’ai un autre état d’esprit, parce que je viens d’une ferme, et quand on grandit dans une ferme, on voit la mort tout le temps : les poules, les cochons, les vaches»29. Il souhaitait que l’on écrive sur sa tombe: «He got his work done», mais son épitaphe préférée était un vieux dicton indien: «Nous aimions la terre, mais nous n’avons pas pu rester»30. Sa mort subite l’aura privé d’un rituel qui scellait son amour de la France: «Juste avant d’avoir terminé mon travail de la journée, je me sers un demi-verre de vin français»31. Une façon de montrer que l’on peut assurer le rayonnement de la France sans être Président de la République…

1. Interview France 24, 2 novembre 2011, https://www.youtube. com/watch?v=JTvvS3hKMrQ
2. «En marge», Christian Bourgois éditeur, 2003
3. Entretien avec François BUSNEL, Lire
4. Jim Harrison, l’écrivain qui parlait aux ours, Le Nouvel Observateur
5. «La poétique de l’espace», PUF, 1961
6. «Le cru et le cuit», 1er tome des Mythologiques, 1964
7. Éditions 10-18, 2007
8. «Le génie est-il dans la bouteille», Le Nouvel Observateur, 3.12.12
9. Éditions 10-18, 2007
10. «L’écrivain Jim Harrison, peintre de l’Amérique rurale, est mort», Le Monde, 27.03.16
11. «Jim Harrison, l›écrivain qui parlait aux ours», Le Nouvel Observateur, 27.03.16
12. «Revue du vin de France», Décembre 2002-Janvier 2003
13. «Le Cercle De Minuit», 17 juin 1993, https://www.youtube. com/watch?v=L0a0HnUWLAc
14. «Jim Harrison, l›écrivain qui parlait aux ours», Le Nouvel Observateur, 27.03.16
15. «Jim Harrison, mort en poète du vin et de la chère», Libération, 28.03.16
16. «Jim Harrison de A à X», Brice Matthieussent, Christian Bourgois éditeur, 1995
17. «Jim Harrison de A à X», Brice Matthieussent, Christian Bourgois éditeur, 1995
18. «Jim Harrison de A à X», Brice Matthieussent, Christian Bourgois éditeur, 1995
19. «Jim Harrison, mort en poète du vin et de la chère», Libération, 28.03.16
20. «Jim Harrison, l›écrivain qui parlait aux ours», Le Nouvel Observateur, 27.03.16
21. «Un bon traducteur est un acrobate de la langue» Brice Matthieussent, Article 11, 12.06.09
22. «M le Mensuel», avril 2011
23. Interview au «Washington Post», 1980
24. «Thoreau, mon allié, mon garde-frontières», Philosophie Magazine, 30.06.11
25. Entretien avec Laurent Busnel, Lire, octobre 2015
26. Entretien avec Laurent Busnel, Lire, octobre 2015
27. Entretien avec Laurent Busnel, Lire, octobre 2015
28. Entretien avec Laurent Busnel, Lire, octobre 2015
29. Entretien avec Laurent Busnel, Lire, octobre 2015
30. Entretien avec Laurent Busnel, Lire, octobre 2015
31. Interview, Elle, 12.06.09

 

Le vieux saltimbanque – Jim Harrison – Editions Flammarion, 2016

Jim Harrison, Le vieux saltimbanque

Publié un mois avant la mort de Jim Harrison, Le vieux saltimbanque est le récit de ses derniers jours. Il avait confié à sa femme et à sa fille qu’il travaillait son autobiographie. La perspective de voir leur « vieux bâtard », titre initial de l’ouvrage, raconter sa vie à la première personne ne réjouissait pas ses compagnes. Afin de mettre un peu de distance avec sa vraie vie, il décide alors de rédiger ce dernier opus à la troisième personne. Il tisse le roman d’une vie en croisant souvenirs d’enfance, découverte de la poésie, mariage, amour de la nature, célébration des plaisirs de la chair et de la chère, de l’alcool et des paradis artificiels. « Le vieux saltimbanque » est à l’image de Jim : plus libre et provocateur que jamais, plus touchant aussi, en marge de toutes les conventions. Ni pompeux ni sentimental, il clame une dernière fois, par son style rugueux mais fluide, son appétit de la vie et conclut ce testament par un dernier mot d’amour en forme de salut reconnaissant à la France : « Je n’ai pas gagné ma vie en tant qu’écrivain avant la soixantaine. Quand j’ai cessé d’écrire des scénarios, la vente de mes livres en France m’a sauvé la mise ».

Tags : éditions FlammarionFranceJim Harrisonlittérature américainemémoiresPatrick Boccard
Article précédent

Juliette Cazes, à propos de son livre Funèbre !

Article suivant

Président écrivain…

Patrick Boccard

Patrick Boccard

Patrick BOCCARD, de nationalité franco-suisse, est né en 1951 à Bourguignons, village situé à la frontière de la Champagne et de la Bourgogne, dans une famille de minotiers. Il est marié à la poéte Martine KONORSKI et père de trois enfants. De formation littéraire, il a effectué son parcours dans la communication et les ressources humaines, dans des institutions et des entreprises françaises et internationales, puis comme consultant indépendant. Il collabore régulièrement à des journaux et revues. Il est l’auteur de « Les femmes ne sont pas faites pour courir » consacré aux discriminations de genres dans le sport (Ed. Belin, 2015).

Article suivant
Charles de Gaulle a Londres

Président écrivain…

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Rares sont ceux qui méritent qu'on les contredisent
Ernst JüngerAphorismes
On ne s'approprie que ce qu'on a d'abord tenu à distance pour le considérer.
Paul Ricoeur
La vie est jeune. En vieillissant, elle se fait durée, elle se fait temps, elle se fait adieu.
Romain Gary
Il est vain de vouloir libérer la vie des mensonges de l'art.
Georges Bataille
Les bêtes sont des personnes muettes
Un buronnier, vacher de l’Aubrac
Les gens exigent qu'on ait un métier. - Comme si vivre n'en était pas un - et encore le plus difficile !
Emil Cioran
Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question.
Pierre Desproges
On ne peut expliquer un paradoxe, non plus qu'un éternuement. D'ailleurs le paradoxe n'est-il pas un éternuement de l'esprit ?
Emil Cioran
Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis.
Romain Gary
On ne peut savoir si l'homme se servira longtemps encore de la parole ou s'il recouvrera petit à petit l'usage du hurlement.
Emil Cioran
Je ne crois pas qu’il soit possible, même à ceux qui ont de grandes familles, de réussir s’ils n’unissent pas à leur talent naturel des qualités simples, solides, laborieuses, et surtout une légitime confiance dans le succès : il n’y a rien de tel en ce monde que de vouloir.
Charles Dickens
Accepter le seul risque raisonnable, celui de se dépasser.
Erri de Luca
L’art est une reconfiguration du champs des possibles
Jean-Louis Bischoff
Le destin de celui qui ne songe qu'à se mettre à couvert, c'est d'être survolé
Ernst JüngerAphorismes
L'homme le plus éclairé est le plus ébloui
Victor Hugo
Précédent
Suivant

Abonnez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Rubrique(s)

  • 3 questions à…
  • Art(s)
  • Cinéma(s)
  • Classique(s)
  • Dossier du mois : Infos, complotisme et vérités alternatives
  • Dossier du mois : L'art peut-il influencer le monde ?
  • Dossier du mois : La foire aux cons : toujours d'actualité
  • Dossier du mois : Le monde d'aujourd'hui est-il le même ?
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Edito(s)
  • Geekologie(s)
  • Inclassable(s)
  • L'impertinence poétique
  • Le Mag papier
  • Les gonzoïdes de l'Apocalypse
  • Les grands entretiens rebelle(s)
  • Littéraire(s)
  • Mémoires Démasqués
  • Philo-spirit(s)
  • Politique(s)
  • Rock and Folk et Musique(s)
  • Société(s)
  • Spécial Ukraine
  • Théatre – Spectacle(s)
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Voyage(s)
interviews 1 scaled

Articles récents

  • Le tâtonnement comme art de diriger 22 septembre 2023
  • Stan Laurel 22 septembre 2023
  • Baisers volés 22 septembre 2023
  • Fleetwood Mac, deuxième partie 19 septembre 2023
  • Le gardien d’éternités 10 septembre 2023
  • Agrume solaire 1 septembre 2023
  • Chroniques de la rage ordinaire 1 septembre 2023
  • Les herbes sèches 1 septembre 2023
  • Fleetwood Mac, première partie 27 août 2023
  • Clapotis des accents 24 août 2023
  • Les algues vertes 24 août 2023
  • Kigali, le 18 juin 2187 – Lettre à ma mère – Du racisme 6 août 2023
  • L’album Back In Black de AC/DC 5 août 2023
  • Liberté de religion : la France épinglée par les Etats-Unis 29 juillet 2023
  • The Clash – Rock The Casbah 24 juillet 2023
  • La Maison de la Parole 24 juillet 2023
  • Le monde d’aujourd’hui est-il le même? 15 juillet 2023
  • Un Tintin ordonné 15 juillet 2023
  • Les nouveaux rats 15 juillet 2023
  • Mads in France 15 juillet 2023
  • Louis Aragon était-il pédophile ? 15 juillet 2023
  • De la kétamine pour traiter les « sortants de sectes » 15 juillet 2023
  • L’homme augmenté est un homme diminué 15 juillet 2023
  • Le « Prométhée moderne » 15 juillet 2023
  • On achève bien les poètes 15 juillet 2023
  • Imitation of Life 15 juillet 2023
  • Transmutation 15 juillet 2023
  • Les Scouts : une façon d’être au monde 15 juillet 2023
  • Quand le fric disparaît, la ploutocratie triomphe 15 juillet 2023
  • Physical Graffiti – Led Zeppelin 14 juillet 2023
  • Welfare au théâtre 14 juillet 2023
  • Sous l’étonnant pavé, la plage ! 14 juillet 2023
  • Se passer de fric ? 9 juillet 2023
  • Quelques expériences 9 juillet 2023
  • Cycle Led Zeppelin : Houses Of The Holy 9 juillet 2023
  • Le journal fou d’une infirmière 9 juillet 2023
  • Le feu aux poudres 2 juillet 2023
  • Paris est fièr(e) 2 juillet 2023
  • Kenneth White 28 juin 2023
  • La poésie caribéenne partagée II 20 juin 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? (chap.5) 20 juin 2023
  • Cycle Led Zeppelin : IV 17 juin 2023
  • Choisissez ! 13 juin 2023
  • Les gourous de la santé naturelle 13 juin 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? (chap.4) 13 juin 2023
  • Cycle Led Zeppelin : III 10 juin 2023
  • La poésie caribéenne partagée 9 juin 2023
  • Sonia Backes – mensonges et autres vérités 7 juin 2023
  • Guerre en Ukraine : Savva Toutounov, l’un des plus extrémistes des orthodoxes russes est français 4 juin 2023
  • Cycle Led Zeppelin : II 3 juin 2023
  • La trilogie Bill Douglas 1 juin 2023
  • Le but, c’est le chemin.   1 juin 2023
  • Ernst Jünger 1 juin 2023
  • Ce que “rebelle” inspire à ChatGPT 28 mai 2023
  • Histoire d’un ogre 28 mai 2023
  • De la fée électricité à la “watture” 28 mai 2023
  • Cycle Led Zeppelin : I 21 mai 2023
  • Peut-on opposer réalité et métaphysique ? 20 mai 2023
  • L’heure de la rébellion contre le management a-t-elle sonné ? 20 mai 2023
  • « EL » ou l’anarchisme couronné 20 mai 2023
  • My heart belongs to Daddy 18 mai 2023
  • Ecoles Steiner, le CDJM estime que France 2 a violé ses obligations déontologiques 14 mai 2023
  • Le Christ s’est arrêté à Eboli 13 mai 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? 13 mai 2023
  • Nietzsche versus Dark Vador 13 mai 2023
  • Brian Wilson des Beach Boys, le Mozart du Rock – Troisième partie et fin 9 mai 2023
  • Pantin 6 mai 2023
  • Kurt Gödel 6 mai 2023
  • Le retour de Dionysos : un refoulé douloureux 6 mai 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? 6 mai 2023
  • Mémoires Démasqués : chapitre 9 27 avril 2023
  • Toi du monde – 2/2 27 avril 2023
  • Days of Heaven 27 avril 2023
  • Toi du monde – 1/2 27 avril 2023
  • Immersion dans le domaine de la lutte : L’établi 23 avril 2023
  • L’histoire du corps en sciences humaines 23 avril 2023
  • Brian Wilson des Beach Boys, le Mozart du Rock – Deuxième partie 23 avril 2023
  • Taïwan, le non-pays le plus démocratique des pays d’Asie 20 avril 2023
  • Némésis ou la tragédie de la responsabilité 16 avril 2023
  • Boire l’encre 16 avril 2023
  • Aux gnons, citoyens ! 16 avril 2023
  • La solitude 16 avril 2023
  • Louis Nucéra 2 avril 2023
  • Brian Wilson des Beach Boys, le Mozart du Rock – Première partie 31 mars 2023
  • Poutine est un nouveau Staline, tout simplement 29 mars 2023
  • Fake news : qui détient la vérité ? 27 mars 2023
  • 1984, le Ministère de la vérité 27 mars 2023
  • Fake news: Trois questions à Jean-Luc Martin Lagardette 27 mars 2023
  • Plate, plate, plate la Terre ! 27 mars 2023
  • Vous en voulez vraiment, des nouvelles vraies ? 27 mars 2023
  • Le courage et la peur, en direct 27 mars 2023
  • Qui est Victor Von Doom? 27 mars 2023
  • Comprendre l’infodémie 27 mars 2023
  • La porte du paradis 27 mars 2023
  • Interview exclusive de Salah Al Hamdani – 1/2 24 mars 2023
  • Interview exclusive de Salah Al Hamdani – 2/2 24 mars 2023
  • Que reste-t-il de nos lectures ? 22 mars 2023
  • Ah ça ira, ça ira… ! 18 mars 2023
  • Le professeur inexistant (philosophie) 17 mars 2023
  • Pasolini, un rebelle au-delà de l’écran 16 mars 2023
  • Final de l’âge d’or des Rolling Stones : It’s Only Rock ‘n’ Roll 15 mars 2023
  • Nous revivrons 12 mars 2023
  • FECRIS, Novopashin encore et zombies ukrainiens 12 mars 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Goat’s Head Soup 8 mars 2023
  • Une réflexion sur la liberté et la sécurité autour du roman d’Ira Levin, Un Bonheur insoutenable 7 mars 2023
  • Comment se laisse-t-on séduire par le côté obscur ? 6 mars 2023
  • Un homme heureux 5 mars 2023
  • Accords et à cran, Aurélia Lesbros 5 mars 2023
  • Les bobos… anti-bobo ! 1 mars 2023
  • Peut-on concilier, comme Jésus de Nazareth, la liberté et l’autorité ? 28 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Exile On Main Street 27 février 2023
  • Que deviennent les opposants à la guerre en Russie ? 26 février 2023
  • Droits des femmes : Simone de Beauvoir avait tellement raison ! 22 février 2023
  • Le temps des féminismes 22 février 2023
  • L’Art d’Accommoder la Vieillesse 22 février 2023
  • Irréfutable essai de successologie 22 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Sticky Fingers 20 février 2023
  • La retraite à 64 ans ?  Qui va trinquer  ? 18 février 2023
  • Leonid Sevastianov : un Russe pour la paix 18 février 2023
  • Cruel Oncle Vania ! 12 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Get Yer Ya-Ya’s Out! 11 février 2023
  • Réforme des retraites : faux problème 11 février 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Let It Bleed 5 février 2023
  • Pourquoi tant de haine ? 3 février 2023
  • Scientifiques émotifs 29 janvier 2023
  • La camisole chimique menace les Français 29 janvier 2023
  • Affaire Dupont de Ligonnès : la secte qui n’en était pas une 25 janvier 2023
  • Cavalcade amoureuse au Théâtre de la Ville 22 janvier 2023
  • Génocide des Ouïghours : les musulmans ont aussi leurs collabos 20 janvier 2023
  • Perdu en mère 16 janvier 2023
  • Zhanargul Zhumatai : Un entretien dramatique avec une survivante d’un camp d’ethnie kazakhe qui pourrait bientôt “disparaître”. 13 janvier 2023
  • L’âge d’or des Rolling Stones : Beggar’s Banquet 13 janvier 2023
  • Des médiums et des cathos contre Poutine 13 janvier 2023
  • Ombres et lumières 8 janvier 2023
  • Fin du Cycle Disco : 1980 et au-delà… 8 janvier 2023
  • Des Saints, Sinon Rien – Censure d’aujourd’hui 7 janvier 2023
  • La poétique désabusée de « La Maman et la Putain » 6 janvier 2023
  • Réhabiliter Louis Aragon, rue de Bourgogne… 5 janvier 2023
  • Russie : nazis cannibales, Novopashin récidive ! 4 janvier 2023
  • La Douma, les nouvelles lois et le droit de buter de l’Ukrainien 3 janvier 2023
  • Mentions légales site
  • S’abonner à Rebelle(s)
  • L’ours
  • Politique de cookies

© 2023

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Le Mag Papier
  • Geekologie(s)
  • Littéraire(s)
  • Société(s)
  • Politique(s)
  • Art(s)
  • Art(s)
  • Cinéma(s)
  • Rock and Folk et Musique(s)
  • Théatre – Spectacle(s)
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Edito(s)
  • Inclassable(s)
  • L’impertinence poétique
  • Littéraire(s)
  • Philo-spirit(s)
  • Tribune(s) Libre(s)
  • Voyage(s)
  • Dossier du mois : Qu’est-ce que se rebeller aujourd’hui ?
  • Contact

© 2023

Bienvenue !

OU

Login to your account below

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Create New Account!

OU

Fill the forms bellow to register

*By registering into our website, you agree to the Terms & Conditions and Privacy Policy.
Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre email pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
RBLs
Gérer le consentement aux cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service.
Les cookies fonctionnels Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou la personne utilisant le service.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer les fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}
Ce site web utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site web, vous consentez à ce que des cookies soient utilisés. Visitez notre Politique de confidentialité et de cookies.
Êtes-vous sûr de vouloir déverrouiller ce poste ?
Unlock left : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?